The Rise of the Heraldic Beasts

Liste des groupes Folk Metal Jaldaboath The Rise of the Heraldic Beasts
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15/20
Nom du groupe Jaldaboath
Nom de l'album The Rise of the Heraldic Beasts
Type Album
Date de parution 23 Avril 2010
Style MusicalFolk Metal
Membres possèdant cet album30

Tracklist

1. Hark the Herald 03:31
2. Calling on All Heraldic Beasts 04:35
3. Bash the Bishop 04:24
4. Seek the Grail 04:21
5. Axe Wielding Nuns 04:09
6. Jaldaboath 04:11
7. Bring Me the Head of Metatron 04:31
8. Jacque De Molay 03:58
9. March to Cavalry 02:36
10. Da Vinci's Code 04:07
Total playing time 40:15

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Jaldaboath


Chronique @ AlonewithL

22 Septembre 2010

Le fort où serait contenu le saint graal ne risque pas d’être pris par nos trois compères.

« Jaldaboath »? C’est qui? C’est quoi? Est-ce que ça se mange? Voilà des questions que d’éminents scientifiques pourraient se poser. Aussi pour l’immense majorité des gueux que nous sommes, ce nom ne dit strictement rien et ne veut rien dire. C’est normal puisque cette représentation diplomatique de la cour royale britannique ne s’est que récemment constituée, et entame sa mission avec un premier album studio, « The Rise of the Heraldic Beasts » fraichement débarqué dans les rayons de plats à réchauffer.
« Jaldaboath » est une bande de trois joyeux lurons doués de sarcasmes, nous jouant une espèce de folk médiéval humoristique, encore mal déterminable, directement et plus surement inspiré de l’œuvre très originale des Monty Python, j’ai nommé « Sacré Graal ». On entend déjà les hourras et exclamations réjouîtes des uns, quant aux autres il est encore temps de réviser ses classiques pour ne plus passer pour le moins fin des abrutis.
Comme les principaux protagonistes de ce superbe film hilarant, d’une débilité sans nom, on retrouve nos compères eux aussi en quête du graal (comprenez succès). Une aventure périlleuse semée d’embuches les attend. Il faudra seulement qu’ils arrivent avec leurs lourdes cuirasses rouillées à monter sur leurs ânes, avant que la barbe du roi Arthur ne soit trop longue et qu’il ne se marche dessus. Par les reliques des testicules de Saint Tallulah, sus au lapin mangeur d’hommes et que ces sales français ne profitent pas de nos dames pendant notre absence.

Nos troubadours font une entrée en fanfare, ou plus exactement fanfaronnade sur « Hark the Herald ». Les claviers font claironner des pseudo airs de cuivres de manière guillerette pour principale musique. Des sons amusants, poilants qui gagnent momentanément notre affection. Ce qui sert de chant est néanmoins regrettable. C’est un chant narré, à la mode des ménestrels d’autrefois, mais sans véritable talent, ni véritable coordination avec la musique. Avant d’être assurément lassant, le groupe fait un break bienvenu en fin de piste. Une voix sourde et monocorde s’incruste alors dans un rare moment de plénitude, puis le tintamarre continu de nouveau.

Les choses se gâtent sérieusement à partir de « Calling on all Heraldic Beasts ». Le son est plus proche de l’orchestre d’un cirque miteux ambulant que du médiéval, et les airs de claviers à trois sous commencent à nous taper sur le système. C’est le même constat désolant pour « Bash the Bishop » ou « Jaldaboath » dont le texte prétentieux à la gloire de la formation naissante ne rattrape à peine le manque de professionnalisme musical. On peut jouer des airs débiles sans que cela porte trop sur les nerfs. Mais à l’évidence le groupe ne l’a pas compris.

On note quelques trop rares parties de chant « growlés » sur « Seek the Grail ». Mais malgré la soudaine mise en avant de la batterie et les airs de flutes, le titre ne retient pas particulièrement l’attention. « Axe Wieldung Nuns » semble davantage réussir aux couinements des claviers. La musique est plus drôle et on salue l’impression plus rock n’roll par endroits, grâce à une rébellion de la guitare et de la batterie beaucoup trop mises à la l’écart sur cet album.

Un monstre se réveille enfin, du moins ce sont que les prémisses de son éveil que l’on peut entendre sur « Bring Me the Head of Metatron ». Une lyre sort une voix « growlé » de sa longue torpeur. Et on retrouve cependant à la suite ce synthé de supermarché qui soulève l’ambiance vers les sommets de la niaiserie. Encore une fois le seul professionnalisme de la batterie permet de rattraper quelque peu le coche.

« I made the contrary declaration only to suspend the excessive pains of torture, and to molify those who made me endure them ». Ces mots sont ceux de Jacques de Molay, grand maître de l’ordre des templiers, accusé à tort avec ses confrères de hérésie, devant la commission pontificale obtenue après intervention du pape envers Philippe le Bel résolu à faire mains basses sur les soi-disant trésors des templiers. Mais « Jaldaboath » ne s’intéresse ici qu’à l’exécution de celui-ci, de ce moment tragique où l’Histoire de France a basculé vers un siècle entier de souffrance. Tout cela à cause d’une malédiction proférée en haut d ’un bucher. Le titre « Jacque de Molay » fait l’effet d’un glaçon que l’on ferait glisser le long de votre colonne vertébrale. Le synthé dans notre plus grand étonnement devient froid et intelligent, à la « Depeche Mode » si j’ose dire. Ce n’est plus du tout celui que l’on entendait précédemment. A cela s’ajoute quelques pics nerveux de guitare, et les sons groupés de cuivres sur les refrains. Que dire du chant? Enfin un vrai chant, et celui-ci est plutôt blackened, froid et discipliné, dans le même sens que celui pris par les claviers. Un titre qui fait frissonner de plaisir.

Après l’instrumental « March to Calvary » qui nous fait imaginer avec brio les grands banquets que l’on pouvait rencontrer chez les seigneurs de l’époque, le titre bonus « Da Vinci’s Code » reprend la même orientation que celle prise sur « Jacque de Molay ». Toujours aussi froid et irrévérencieux sur les personnages historiques, une histoire à nouveau rapportée par ce chant grondé. Un autre instrument, la cithare indienne joue également à la provocation. En plus de cela, les chœurs neutres et graves soulignent l’aspect volontairement énigmatique du morceau.

Les deux premiers tiers de l’album sont à comparer avec le lapin de Troie, du film « Sacré Graal », impressionnant et absolument inutile. La galette aurait pu finir accrochée à un arbre fruitier pour faire fuir les étourneaux. Mais ce serait passer outre les deux saintes grenades d’Antioche de la fin d’album, à savoir « Jaque de Molay » et le titre bonus « Da Vinci’s Code ». Le fort où serait contenu le saint graal ne risque pas d’être pris par nos trois compères. A moins qu’à l’avenir ces messires reviennent avec d’autres saintes grenades en poche et nous fassent enfin sauter tout ça.

10/20

22 Commentaires

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Hacktivist - 01 Août 2015: Dis, je me posais la question, est-ce que tu comptes chroniquer leur second album ? Par simple curiosité.
AlonewithL - 01 Août 2015: A voir si j'ai le temps. Je préfère cent fois plus The Meads Of Asphodel, toujours aussi humoristique mais nettement plus bandant musicalement.
Hacktivist - 01 Août 2015: Oui, d'ailleurs, tu me conseillerais quel album d'eux?
AlonewithL - 01 Août 2015: Sans hésiter The Murder of Jesus the Jew, les autres albums ne sont pas mal non plus.
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