The Power Within

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15/20
Nom du groupe MagiTech
Nom de l'album The Power Within
Type EP
Date de parution 10 Mai 2023
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 The Power Within
 04:44
2.
 Love and Pain
 04:40
3.
 One More Time
 04:58
4.
 The Last Battle
 05:04
5.
 Final Empire
 04:32

Durée totale : 23:58

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MagiTech


Chronique @ ericb4

08 Juillet 2023

Plus puissant et racé que son devancier, ce second effort fait de l'équipage italien un sérieux challenger...

Quatre mois écoulés seulement depuis « Inside My Mind », son introductif et encourageant EP, et voici le duo italien co-fondé en 2021 par le compositeur, arrangeur et pluri-instrumentiste Mirko Fermani et la soprano Francesca Bonvini (Note Di Natale, Bonvi, 90 Mania) à nouveau sur les rails. Mû par un soudain élan d'inspiration, c'est un second effort du même acabit, dénommé « The Power Within », que nous a concocté le combo transalpin. Aussi, cette deuxième auto-production serait-elle dans la lignée atmosphérique et rythmique de sa menue mais troublante devancière ? A l'aune de ses 24 minutes, soit 9 de plus que son aînée, la modeste galette serait-elle en mesure de confirmer le statut de sérieux espoir pour nos inspirés acolytes ?

Dans ce dessein, nos deux maîtres d'oeuvre ont recueilli les talents de musiciens aguerris, à savoir : Luca Tossici (Hatred, Organic Illusion) à la guitare et Stefano Rutolini (Hatred, Baphomet's Blood, ex-Spirale) à la batterie. S'y ajoutent les chatoyantes empreintes vocales de la soprano Serena Capparuccini et du bariton Frank Micucci aux choeurs. Ce faisant, c'est à nouveau au sein d'un paysage metal mélodico-symphonique aux relents opératiques et gothiques que l'on se trouve projeté ; davantage inspiré par Xandria, Imperia, Epica, After Forever et Frozen Crown que par Nightwish, Tristania ou encore Rhapsody Of Fire, et dévoilant une inédite tonicité percussive, c'est dire que le présent effort nous place à quelques encâblures de son prédécesseur. Mixé et mastérisé, à son tour, par Frank Micucci au Ganapati Studio, le propos bénéficie, en outre, d'une péréquation de l'espace sonore entre lignes de chant et instrumentation tout en ne concédant que d'infimes sonorités résiduelles. Mais montons sans plus attendre à bord de la petite goélette pour une traversée en eaux tumultueuses...

Bien plus véloce et corrosif que son aîné, ce second mouvement témoigne d'une réelle efficacité en la matière. Ce qu'atteste, en premier lieu, « The Power Within », ''xandrien'' up tempo aux riffs épais et pourvu d'un refrain catchy mis en exergue par les poignantes inflexions de la sirène ; une vibrante empreinte vocale renforcée par l'opportune présence oratoire de Serena Capparuccini et de Frank Micucci. Et ce n'est pas le flamboyant solo de guitare signé Luca Tossici qui nous déboutera de ce hit puissance, loin s'en faut. Dans cette dynamique, on ne saurait davantage éluder l'entraînant « Love and Pain » à la lumière de ses enchaînements intra piste ultra sécurisés et de ses arrangements instrumentaux aux petits oignons ; calé sur une sente mélodique des plus enveloppantes où se greffent les puissantes impulsions de la déesse, n'ayant de cesse de nous asséner ses furieux de boutoir, et dévoilant un fin legato du lead guitariste, ce tubesque et ''imperien'' méfait n'aura pas tari d'arguments pour nous rallier à sa cause.

Dotés d'une technicité plus complexe, d'autres espaces d'expression pourront à leur tour se jouer de toute tentative de résistance à leur assimilation. Ainsi, dans la veine coalisée d'After Forever et de Frozen Crown, « The Last Battle » se pose tel un tempétueux manifeste aux riffs crochetés adossés à une frondeuse rythmique ; d'une inaltérable dynamique, apte à générer un headbang bien senti, ce tortueux et chevaleresque effort n'en sauvegarde pas moins un enivrant sillon mélodique tout en faisant la part belle aux choeurs, alors judicieusement positionnés. Et la sauce prend, in fine. On pourra encore se voir happé tant par les orientalisantes sonorités que par les gimmicks guitaristiques émanant de « Final Empire », mid tempo à la confluence d'Epica et de Xandria. A la princesse, eu égard à ses hypnotiques modulations d'achever de nous convaincre de poursuivre notre route jusqu'à son terme. Mais là n'est pas l'ultime argument de nos acolytes pour asseoir leur défense...

Quand les lumières se font plus douces, toute tension s'évanouira d'un coup d'un seul ; nous livrant alors leurs mots bleus les plus sensibles, nos compères se mueront dès lors en de véritables bourreaux des cœurs en bataille. Ce qu'illustre « One More Time » ''xandrienne'' ballade d'une sensibilité à fleur de peau, et glissant le long d'une radieuse rivière mélodique où viennent se caler les magnétiques volutes de la maîtresse de cérémonie, alors escortée de choeurs en faction ; se chargeant en émotion au fil de sa progression et recelant, en prime, de délicats arpèges au piano ainsi qu'un fringant solo de guitare, l'instant privilégié comblera à n'en pas douter les attentes de l'aficionado de moments intimistes.

A l'issue de notre périple, force est d'observer que le combo a concocté un menu mais sémillant propos, apte à nous retenir plus que de raison. A l'instar de son prédécesseur, ce second méfait jouit d'une production d'ensemble de bonne facture ayant pour corolaire une solide technicité instrumentale, d'immersives lignes vocales et pas l'ombre d'un bémol harmonique susceptible d'affadir l'attention du chaland. Toutefois, le modeste format de la rondelle ne lui aura pas permis d'intégrer fresques, instrumentaux et autres duos dans son corpus, exercices de style dont l'amateur du genre est pourtant souvent friand. Un poil plus embrasé que son devancier, densifiant son espace sonore de choeurs, au demeurant, opportunément insérés, et bénéficiant à son tour de mélodies entêtantes et de la chatoyante présence vocale de son interprète, le message musical disposerait néanmoins de l'arsenal requis pour répondre aux attentes d'un tympan déjà familiarisé avec les travaux des maîtres inspirateurs de la troupe transalpine. Aussi, plus puissant et racé que son devancier, ce second effort fait de l'équipage italien un sérieux challenger...

Note: 15,5/20

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