The Pick of Destiny

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18/20
Nom du groupe Tenacious D
Nom de l'album The Pick of Destiny
Type Album
Date de parution 2006
Labels BMG Records
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album203

Tracklist

1. Kickapoo
2. Classico
3. Baby
4. Destiny
5. History
6. The Government Totally Sucks
7. Master Exploder
8. The Divide
9. Papagenu (He's My Sassafrass)
10. Dude (I Totally Miss You)
11. Break in-City (Storm the Gate !)
12. Car Chase City
13. Beelzeboss
14. POD
15. The Metal

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Tenacious D


Chronique @ demiltrez

27 Janvier 2014

Un très grand classique !

Que faire lorsqu’on aime le Rock N’ Roll, mais que nos parents sont de fervents catholiques qui empêchent toute approche quelconque de Belzébuth dans leur demeure ? Facile, moi je sauterais par la fenêtre équipé de ma guitare et mes baskets. Coïncidence, c’est exactement le sujet d’introduction de cet album de Tenacious D, sorti en 2006, qui risque fort de marquer les esprits tant des rockeurs que des métalleux un tant soit peu délirants.

Tout commence donc par Kickapoo, dont le premier riff vous mettra dans le ton de l’album. Jack Black et son ami Kyle Gass ont prévu de nous raconter une histoire durant cet album : la formation du « meilleur groupe de tous les temps », comme l’annonce Dio à l’enfant qu’est JB, au début de l’album. Eh oui, car Dio est présent dans cette chanson ! Voulant faire les choses en grand, le duo a recruté des figures emblématiques pour leur album, et rien que dans la première chanson on peut noter la présence de Meat Loaf, le père catholique, et Dio, apparaissant tel un ange venant du ciel pour annoncer sa destinée au jeune rockeur. La mélodie quant à elle, je vous l’avoue, m’a donnée des frissons à certains moments : on peut dire que l’album commence très bien. Et je vous rassure, la suite est à la hauteur. Dès le deuxième titre, on a droit à un mix des plus grands airs de musique classique, comme la Lettre à Elise de Beethoven, le tout accompagné par des paroles poétiques indiquant aux passants que KG va bien leur botter le cul. C’est bien pour entendre ça qu’on a cliqué sur Play, non ?

Les titres suivants (Baby, Destiny, History, The Government Totally Sucks) sont la continuité parfaite du commencement de l’album, mais on peut noter que certains titres sont optionnels (Destiny en particulier), et on pourrait croire qu’ils sont là uniquement pour rajouter de la durée à l’album. Mais bref, passons et allons à l’essentiel : Master Exploder. Ce titre rentre immédiatement dans un top 10 de Tenacious D : si on oublie le clip délirant dans lequel JB et KG changent sans cesse de guitares, de vêtements, de scène, et où le public est en plein orgasme auditif, le contenu de la chanson est amplement suffisant pour en parler : une intro à l’acoustique, et une véritable montée en puissance avec l’arrivée de la batterie et de la distorsion sur un riff simple et efficace, avant lequel JB dit qu’ils ont « écrit cette merde il y a 5min ». Et les paroles ne servent une fois encore qu’à vanter les mérites du duo, le tout avec KG en chœur, ne manquant pas de répéter les répliques de son compagnon après chaque ligne du couplet.

La suite fait avancer l’histoire du groupe, avec un passage tiré du film éponyme, dans lequel KG dit qu’ils préfèrent les seins plutôt que le destin, et abandonne JB, qui va par la suite, dans le désespoir, se droguer aux champignons et nous donner l’excellent Papagenu (He’s My Sassafrass). Après une intro dans laquelle JB retrouve son véritable père, le Sasquatch, on entre dans un air qui aurait pu devenir le générique d’un dessin animé que n’importe quel enfant aurait écouté tous les matins, avec des voix enfantines, une flûte, et finalement un revirement de style aux 2/3 de la chanson, où on retrouve du Tenacious D pur, rappelant énormément Kielbasa, le premier titre du premier album, avec les solos de KG si uniques, et malheureusement si rares !

Pour suivre, la chanson émotive de l’album, avec un autre solo de KG, et deux titres entièrement énergiques, plus sur du Hard Rock, voire Heavy Metal par moments (Break In-City, Car Chase City), pour enfin aboutir à un autre chef d’œuvre : Beelzeboss. Ce duel, ce Rock-Off comme ils l’appellent, ou on trouvera un autre guest : Dave Grohl à la batterie, et surtout en Satan. La chanson sera un véritable enchaînement de couplets acoustiques, par JB et KG, et de riffs Metal à coups de guitare électrique, de batterie double-pédalée et de chant démoniaque, par le diable lui-même, chaque partie étant meilleure que la précédente, pour finir sur le renvoi éternel du malin en enfer, et d’une cloche sonnant le glas, la fin de l’album… Non ? La fin du film en tout cas, mais dans l’album, on a droit à deux titres supplémentaires, pas forcément utiles, mais pas désagréables, POD et The Metal, l’un résumant l’incroyable périple du groupe délirant, et l’autre racontant à quel point le Metal est immortel, indétrônable, dominant les autres styles sur tous les points. Tout le monde ici est d’accord avec eux sur ce point, d’ailleurs.

Mais après tant de compliments, passons aux erreurs de l'album (peu nombreux, mais présents tout de même) : Personnellement, j'ai adoré le DVD, mais le problème est qu'une personne qui ne l'a pas vu ne comprendra pas forcément les paroles des chansons, et l'album perd alors beaucoup de sa superbe. De plus, l'ajout de rythme nous as fait aussi perdre les titres contenant uniquement un dialogue entre JB et KG, ce qui nous amenait parfois à des Fuck Her Gently, c'est donc dommage que le groupe ait perdu cet aspect la.

Pour conclure, cet album n’est que le juste enchaînement de son prédécesseur : plus de rythme, plus de clips ne faisant qu’ajouter du comique, mais moins de dialogues entre les deux acolytes. Un album un peu plus sérieux, plus commercial ? Non, oubliez ce mot définitivement : la preuve est le film accompagnant le CD, complètement idiot et amateur, ce qui en fait un très grand classique parmi les Métalleux.


3 Commentaires

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MikeSlave - 28 Janvier 2014: Merci pour le papier. Mettre 20/20 à ce disque humoristique, et indissociable du long-métrage, me semble exagéré... Ce disque a t'il laissé une empreinte indélébile dans l'histoire du metal?
demiltrez - 30 Janvier 2014: Je t'avoue que j'avais mis ce 20/20 avant d'en faire la critique, j'ai vu qu'on pouvait modifier sa note, et je l'ai fait. Je pense que les chroniques sont faites pour donner un avis argumenté de l'album rejoignant l'idée principale des metalleux, mais surtout personnel, et je peux te dire que cet album m'a en effet laissé une empreinte indélébile (sur le petit doigt notamment)
sacritork - 26 Fevrier 2014: Merci pour cette chronique résumant bien le lien entre le film et ce formidable album. Le film est à voir qu'en VO (je vous aurais prévenu).
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Chronique @ Brozzy21

11 Juin 2016

... "avec ce disque, Tenacious D réalise son premier disque réellement abouti" ...

Décidemment, Tenacious D est un groupe qui n’aime pas faire comme tout le monde. Après un premier album entre musique et sketch de radio, le duo entame la création d’un second disque, qui est en fait la bande-originale de leur futur film racontant l’histoire fictionnel de la création du groupe. Rien que ça. Pour planter le décor, voici un petit résumé du film : Jack Black veut jouer du rock, mais vit dans une famille ultra-catholique. Après s’être échappé selon les conseils de Dio lui-même (vous avez bien lu), il s’en va rejoindre Kyle Gass en Californie pour former Tenacious D. Ensemble, ils s’en vont chercher le « Pick of Destiny » qui leur permettra de devenir célèbres. Tout un programme …

L’album retrace donc la même histoire que le film ; il s’agit d’un album concept qui adopte une structure particulière : certains des morceaux prennent la forme de dialogues où chaque personnage est représenté par un style de jeu alors que d’autres prennent la forme d’interludes permettant d’expliquer l’histoire. « Kickapoo » s’articule donc autour d’un dialogue entre Jack Black qui tient les parties de guitare folk, son père, Meat Loaf, qui offre une performance vocale impressionnante sur fond de riff électrique entraînant, et Dio, grand ami du groupe, dans son propre rôle de prophète. « Beezleboss (The Final Showdown) », l’un des moments forts de l’album, est lui aussi formé sur ce modèle, avec Dave Grohl dans le rôle du Diable. La chanson est un modèle de fluidité dans le sens où le groupe passe sans problèmes du hard-rock électrique au rock-folk plus typique de Tenacious D. Enfin, « Papagenu (He’s My Sassafrass) » nous offre une bonne minute de grand n’importe quoi mielleux qui, même s’il est divertissant, n’est pas très intéressant, avant de se concentrer sur un rock bien plus dynamique et efficace, avec en point culminant un solo de guitare acoustique génial.
Si ces trois titres-dialogues sont des moments forts, ce n’est pas le cas des fameux interludes qui sont pour la plupart inintéressants, notamment à cause de leur trop courte durée. « Destiny » et « The Divide » peuvent ainsi être passées sans problème, notamment car elles n’ont que de très brefs passages instrumentaux.

Le reste de l’album est quant à lui beaucoup plus classique, mais toujours bien exécuté. « Classico », reprise à la guitare acoustique de Bach, Beethoven et Mozart, « History » et « Break-In City (Storm the Gate) » s’écoutent bien grâce à des riffs bien huilés et une batterie magnifiquement assurée par Dave Grohl, sans être sensationnels car peu originaux. En revanche, le cas « Master Exploder » est bien plus intéressant. Après une introduction de guitare folk ultra-rapide, Jack Black dévoile l’étendu de la puissance de sa voix. Le morceau bascule très vite dans un rock survitaminé où le mélange électrique et folk des deux compères fonctionne à merveille. « The Metal », quant à lui, est un bijou de hard-rock exclusivement électrique, ce qui le rend particulier à l’échelle du groupe, alternant phases de riff iconique depuis son utilisation dans le jeu Guitar Hero 3 et de chant aigüe sur fond d’arpèges. Enfin, la ballade « Dude, I Totally Miss You » est un véritable bijou doux-amer, où la douce folk de Jack Black cède la place à un solo dantesque de Kyle Gass.

The Pick of Destiny est l’image parfaite de ce pour quoi le groupe existe : de la musique rock sans prise de tête alliée aux bouffonneries de Jack Black créant un style unique. Bien entendu, l’album n’est pas parfait, notamment à cause de certains passages inintéressants qui cassent le rythme effréné, mais avec ce disque, Tenacious D réalise son premier disque réellement abouti, autant sur le plan musical qu’humoristique.

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