The Other Side (of the Mirror)

Liste des groupes Metal Symphonique Dreams Of Agony The Other Side (of the Mirror)
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13/20
Nom du groupe Dreams Of Agony
Nom de l'album The Other Side (of the Mirror)
Type EP
Date de parution 28 Fevrier 2015
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album7

Tracklist

1.
 Into the Other Side
Ecouter04:40
2.
 BloodMoon
Ecouter04:50
3.
 Divine Tragedy
Ecouter04:38
4.
 Siren's Damnation
Ecouter04:41
5.
 Pain for Glory
Ecouter05:25

Durée totale : 24:14

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Dreams Of Agony



Chronique @ ericb4

18 Juin 2015

Un réel potentiel affiché mais qui demande encore à s'étoffer...

Dreams Of Agony a appris les leçons de ses prédécesseurs et compatriotes ibériques, à l'instar de Diabulus In Musica et Forever Slave, et les restitue à sa manière, avec sobriété, finesse et ce soupçon d'inspiration qu'il faut pour nous convier à une écoute attentive. L'allant de sa jeunesse ne fait pas oublier sa capacité à nous embarquer dans un bain orchestral aux savoureux remous. Et ce, à l'aune de son introductif message musical cristallisé par cet EP auto-produit de cinq titres d'égale longueur et étalés sur vingt-quatre minutes d'un ruban auditif aux lignes mélodiques quasi magnétiques.

Créé en 2013, le quintet ibérique issu de Barcelone nous immerge dans les arcanes d'un metal symphonique mélodique, entraînant et atmosphérique, avec une touche gothique, selon le schéma vocal de la Belle et la Bête. Suite au single « Witchcraft » (2014), le combo a souhaité lever la barre plus haut, cette fois, en renforçant le line-up par des invités au talent éprouvé.
On y trouve l'équipe fondatrice, à savoir : la soprano au timbre de voix céleste Leyna Díaz, le claviériste et grunter Miguel Clemente, le guitariste Ruben Burillo, le bassiste Ignacio Glenny et le batteur Arnau Salto. Pour l'occasion ont été requis pour les choeurs : les ténors Robert Bueno et Isma González (Tales of Gloom) et les basses Guillem Bardavio et Ferran Cabañó Suriol (Nemaind). La partie instrumentale a été enrichie sur « Siren's Damanation » par le violoniste Enric Fernandez Calsina et les violoncellistes Ferran Mañà Marín et Mariano Pascual Aranda.
Cet apport a contribué à une mise en valeur optimale des compositions, plutôt bien inspirées, du groupe. On peut aussi évoquer les paroles, exclusivement de leur fait et témoignant d'un jeu d'écriture bien ficelé. La mise en relief du son a également joué son rôle, tenant à une qualité d'enregistrement non négligeable, et à un mixage correct, à défaut d'être irréprochable. Ces parties techniques et le mastering ont été réalisés au Sono:corp studio. Enfin, on remarquera l'artwork de la pochette, au design soigné, d'inspiration romantique et au message psychologique fort, signé Alex Wallace, symbolisant avec justesse le titre de l'opus.

Le combo s'est surtout montré dynamique dans son propos, nous octroyant au passage quelques gammes non sans mérites, et ayant veillé à rester cohérent avec son empreinte stylistique fondamentalement metal symphonique. Ainsi, initialisé au son d'un orgue d'église, « BloodMoon » nous conduit à d'entraînants couplets, avant que la cavalerie rythmique ne galope sur ce terrain instrumental riche en riffs corrosifs et en touches affriolantes aux claviers. Une batterie en liesse déroule alors ses frappes pour mieux nous impacter, avant qu'une lead guitare ne prenne le relai. Un break en piano/voix cristalline rompt le rythme saccadé, au fond duquel la bête fait ouïr ses grognements. Adjoints à une rythmique lipidique, de troublants arpèges au piano poursuivent l'agréable chemin mélodique tracé par l'interprète avant la clôture. De son côté, le frondeur « Siren's Damnation », sur un tempo non moins véloce et sous l'impulsion de riffs acérés, nous mène à des envolées lyriques lumineuses, sur les couplets notamment. Une lead guitare prend le relai avant de laisser la belle convoler à sa guise sur les refrains, alors subtilement mis en relief. Un break survient, précédant une délicate reprise violoneuse acculée par les omniprésentes impulsions de l'interprète.

Une autre phase rythmique calée sur des mid tempi se cale au sein de cette menue galette. A commencer par « Into the Other Side », où une guitare acoustique aux sonorités hispanisantes nous accueille en douceur, accolée à quelques perles de pluie synthétiques, avant qu'une rythmique épaisse en mid tempo ne déambule, assistée de riffs rugissants. Un filet de voix aérien quasi lyrique à la juste tonalité nous parvient sur les couplets, avant que des grunts caverneux n'apparaissent. Elle enveloppe ensuite l'espace oral de son timbre fragile et quasi angélique sur les refrains, qu'on aurait espérés un poil moins linéaires. Un solo de guitare au beau délié s'offre à nos tympans, précédant une reprise en finesse par les doucereuses stridulations de la sirène, les ombrages growleux engloutissant les dernières notes de la piste. Autre moment dans cette lignée : Le plombant « Divine Tragedy » déploie ses riffs crissants, avant que les inflexions haut perchées de la belle ne s'installent sur les couplets et refrains, associées à quelques souriantes gammes délivrées par un piano inspiré. Ce qui n'est pas sans rappeler Atargatis. Les growls bestiaux ne restent pas bien longtemps tapis dans l'ombre, au moment où, par contraste, la soprano élève d'un octave son empreinte vocale suivant un chemin mélodique invitant. Une fin brutale clôt cependant le chapitre.

Enfin, quelques variations du champ percussif nous sont livrées en bout de course, comme pour harmoniser les tendances. Aussi, de jolis arpèges au piano pourraient nous faire comprendre qu'une ballade se profile, à l'aune de « Pain for Glory », Mais l'outro ne desserre pas la bride, loin s'en faut, tout en s'enrichissant de choeurs chatoyants. Un tapping martelant pénètre même, et sans complexes, dans cette enceinte orchestrale. La ligne mélodique est incitative à l'adhésion sur les couplets et plus encore sur les refrains, la déesse n'étant pas étrangère à cet état de fait. Plusieurs changements de rythme et breaks s'inscrivent, comme pour garder nos sens en éveil. De fines gouttes au piano s'offrent à nous, in fine, au moment d'une reprise instrumentale immersive et où la jeune diva finit crescendo avec l'ultime note, celle qui tutoie les étoiles.

Contrairement à d'autres formations inscrites dans ce registre, le combo espagnol n'a cherché à proposer ni d'instrumentaux, ni de fresques, exercice pourtant usuel dans cette mouvance, ni de ballades, ni de versions acoustiques. Bref, on a assiste à un œuvre témoignant d'une certaine unicité stylistique, faisant montre d'une technicité éprouvée, mais sans réelles variations ni rythmique, ni atmosphérique. Les prises de risques sont également réduites au minimum et la touche d'originalité, pourtant espérée, se fait attendre sans jamais venir.

Pour le plaisir de la découverte et profiter de fluides lignes mélodiques, les amateurs de metal symphonique à chant lyrique s'y retrouveront, à condition de ne pas succomber à la tentation de la comparaison avec des formations plus aguerries dans ce registre. Agréable et plutôt harmonieux, ce projet doit encore se laisser le temps de la maturité pour nous offrir une continuité moins convenue, avec quelques effets de surprise qui manquent encore à l'appel. Néanmoins, eu égard aux qualités techniques du combo et son souci du détail, un potentiel s'affiche déjà. On attend simplement une étincelle plus franche, liée à un petit supplément d'âme accolé à leurs compositions...

2 Commentaires

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frozenheart - 18 Juin 2015: Exactement Ericb4 il y a un réel potentiel malgré encore quelques amélioration à apporter ne serais qu'au niveau de la prod qui semble étouffé. Par contre je me serais passé de ses growls manquant de justesse et me faisant plus penser à des grognements.
ericb4 - 18 Juin 2015: Merci pour tes observations. On est bien d'accord sur l'évolution à venir qui se dessine déjà à l'instar de cette goûteuse galette. C'est vrai que la bête est parfois trop présente, et pas toujours bien à propos. Pour la qualité de la prod, je pense que l'effort sera au rendez-vous pour la suite de leur fringant projet.
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