The Missing Stone

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16/20
Nom du groupe Dream Ocean
Nom de l'album The Missing Stone
Type Album
Date de parution 24 Septembre 2021
Labels SAOL
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album7

Tracklist

1.
 Nightmare (Intro)
 02:17
2.
 Dark Miracles
 03:57
3.
 Pendulum of Time
 06:13
4.
 The Great Silence
 04:27
5.
 Lucid Air
 03:55
6.
 As I Die
 03:58
7.
 Eterna Espera
 05:10
8.
 Daydreamer
 05:00
9.
 Song to the Ocean
 03:14
10.
 The Missing Stone
 10:34

Bonus
11.
 Uyan (Turkish Version of Daydreamer)
 05:00

Durée totale : 53:45

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Dream Ocean


Chronique @ ericb4

03 Octobre 2021

Un luxuriant effort qui ne manque ni d'allant, ni de panache...

Trois années envolées déjà depuis son premier et rayonnant album studio, « Lost Love Symphony », et voici le combo turc cofondé en 2009 par la mezzo-soprano Basak Ylva et le guitariste Oz Khan de retour. Le temps pour lui d'essaimer ses riffs sur la scène metal européenne (FemME (Hilvarenbeek, Pays-Bas), le Middland (Lille, France)... en 2020 ; Queens Of Metal (Burgkunstadt, Allemagne), Melodic Metal Night II (Windeck, Allemagne)... en 2019 ; Mystic Metal Night (Wuppertal, Allemagne).. en 2018) et de réaliser la bagatelle de 6 singles, dont 5 inscrits parmi les 11 pistes de son second et présent album full length, « The Missing Stone » ; une rondelle sortie sur le label allemand SOAL et affichant 54 généreuses minutes au compteur. Ce nouvel arrivage serait-il dans la droite lignée de son illustre prédécesseur ou une insoupçonnée alternative ? Serait-il de nature à propulser dès à présent la formation turque parmi les valeurs montantes du metal symphonique à chant féminin, au même titre que Metalwings, Walk In Darkness ou Elvellon ?

A bord du navire, nous accueille l'équipage du précédent effort au grand complet. Ainsi, aux côtés de Başak Ylva d' Oz Khan, on retrouve Sebastian Plück aux claviers, Borna Matosic à la guitare, Sebastian Heuckmann (Crownfall, Pantalaleon) à la basse, Nils Kessen (Return To End, ex-Downstream) à la batterie. Avec la participation, pour l'occasion, de l'expérimenté et talentueux violoniste Gabriele Boschi (Winterage ; guest chez Kalidia, Walk In Darkness, Necromass...). Fidèle à ses fondamentaux stylistiques, le groupe nous convie à un propos metal mélodico-symphonique gothique à la fois épique, solaire, élégant et romantique, à nouveau dans la lignée de Nightwish, Diabulus In Musica, Delain, Sirenia, Imperia, Xandria et Magica. Reposant lui aussi sur une ingénierie du son de fort bonne facture, cet opus nous octroie une structure similaire à celle de son aîné (ouverture instrumentale, alternance d'up, mid et low tempi et fresque symphonico-progressive en outro), non sans quelques surprises à la clé toutefois...

Comme il est de coutume dans ce registre metal, et à l'instar du précédent effort, c'est une brève mais seyante entame instrumentale symphonico-progressive dotée d'arrangements nightwishiens qui a l'honneur d'ouvrir le bal. Ainsi, sous couvert d'aériennes et virevoltantes nappes synthétiques, « Nightmare » s'offre tel un délicat préambule avant que les éléments en viennent à se déchaîner...

A l'image de son devancier, le cadet nous immerge lui aussi volontiers dans un bain bouillonnant aux houleux remous, le groupe disséminant là encore quelques gemmes sur sa route. Ainsi, à mi-chemin entre Xandria et Nightwish, doté d'un vigoureux tapping, calé sur une enveloppante ligne mélodique et encensé par les poignantes inflexions de la sirène, l'up tempo power symphonique « Dark Miracles », poussera à un headbang bien senti. Dans cette énergie, si l'on retiendra le tubesque et ''delainien'' mid/up tempo syncopé « The Great Silence » tant pour son refrain catchy que son fringant solo de guitare, ce serait l'entraînant et ''nightwishien'' « As I Die », eu égard aux saisissantes montées en puissance de son corps orchestral et à ses enchaînements intra piste ultra sécurisés, qui lui volera la vedette.

Moins directement orientés vers les charts, certains passages pourront également aspirer le tympan du chaland. Ainsi, c'est sans ambages que « Lucid Air », engageant mid/up tempo au carrefour entre Delain et Magica, imposera ses couplets finement ciselés et mis en exergue par les puissantes impulsions de la déesse comme ses grisantes digressions et son bref mais vibrant solo de guitare.

Un tantinet plus en retenue, d'autres plages ne nous assigneront pas moins à résidence. Ce qu'atteste, d'une part, « Pendulum of Time », orientalisant mid tempo aux riffs crochetés et aux subtils arpèges d'accords à la confluence d' Epica, Xandria et Diabulus In Musica. On ne saurait davantage éluder le ''xandrien'' mid tempo « Eterna Espera » au regard de son refrain immersif à souhait mis en habits de lumière par les troublantes volutes de la princesse. Autre hit en puissance à mettre à l'actif de nos acolytes et qui pourrait bien avoir raison des plus tenaces des résistances.

Lorsque la cadence se fait plus mesurée encore, la troupe nous adresse par là même ses mots bleus les plus sensibles. Ce qu'illustre, en premier lieu, « Daydreamer », une power ballade progressive aux riffs soyeux et pétrie d'élégance dans le sillage d'Imperia. Mis en habits de soie par les caressantes patines de la maîtresse de cérémonie, recelant de grisants changements de tonalité, offrant une graduelle et prégnante densification du dispositif instrumental, l'instant privilégié ne saurait être esquivé par l'aficionado du genre intimiste. La version turque, « Uyan », pourtant calquée sur l'originale, apporte la petite touche d'authenticité la rendant particulièrement attachante. D'une sensibilité à fleur de peau, l'''imperienne'' ballade a-rythmique « Song to the Ocean », quant à elle, se révèle être une véritable invitation au voyage en d'oniriques contrées. Encensée par les frissonnantes envolées lyriques de la mezzo-soprano qu'escorte le virevoltant coup d'archet de Gabriele Boschi, la tendre aubade poussera à une remise en selle sitôt l'ultime mesure envolée.

Mais, à l'instar du précédent opus, ce serait surtout à l'aune de leur pièce en actes estampée metal symphonico-progressif que nos acolytes seraient au faîte de leur art. Ainsi, l'épique et ''nightwishien'' « The Missing Stone » égraine ses 10:34 minutes d'un époustouflant spectacle opératique, abondant en coups de théâtre et sans l'ombre d'une baisse de régime. Inscrivant dans sa trame moult variations atmosphériques, calée sur une sente mélodique apte à nous retenir plus que de raison, et recelant des arrangements instrumentaux aux petits oignons, la magnétique fresque imposera son écoute d'un seul tenant. Et ce ne sont ni les pénétrantes oscillations de la diva que vient rejoindre une muraille de choeurs ni l'infiltrant cheminement d'harmoniques qui démentiront le sentiment d'avoir affaire à l'une des pépites de la galette. Chapeau bas.

Le sextet turc nous octroie ainsi un set de compositions à la fois volontiers fringant, émoustillant, fort en émotion, et jouissant, tout comme son aîné, d'une production d'ensemble difficile à prendre en défaut. Variant lui aussi ses atmosphères comme ses phases rythmiques, témoignant d'un potentiel technique effectif et judicieusement exploité et de mélodies finement esquissées, offrant en prime une petite touche d'authenticité, cet opus incitera consciemment ou non à une remise du couvert en fin de parcours. En dépit de son caractère éminemment classique et du peu de prises de risques consenties, ce second et luxuriant effort ne manque ni d'allant, ni de panache, pouvant dès lors combler les attentes de l'aficionado du genre. C'est dire que le combo détiendrait-là l'arsenal esthétique et technique requis pour s'imposer parmi les valeurs montantes de ce registre metal. Affaire à suivre...

Note : 16,5/20

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