The Maze

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15/20
Nom du groupe Escapist
Nom de l'album The Maze
Type Album
Date de parution 29 Avril 2022
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Forgive and Forget
 05:46
2.
 Requiem of My Heart
 04:52
3.
 Darkness
 04:30
4.
 Closer
 04:34
5.
 The One
 04:38
6.
 When You Are Gone
 04:23
7.
 White Rabbit
 03:59
8.
 Deja Vu
 05:03
9.
 Farewell
 04:43

Durée totale : 42:28

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Escapist


Chronique @ ericb4

25 Octobre 2022

Renaissant de ses cendres, c'est en pente ascendante que s'effectue le vol du condor argentin...

Neuf ans de silence radio évaporés déjà depuis son premier et encourageant album studio, « Hidden Memories »... Une éternité pour la fanbase du combo argentin ! De quoi nous amener à penser, à tort, les espoirs d'évolution du projet du collectif sud-américain à jamais envolés. Déjouant ainsi tout pronostic, voici donc l'endurant quintet remis en selle, prêt à en découdre. Mû par un soudain élan d'inspiration et plus boosté que jamais, le groupe nous livre ici un second opus de même acabit répondant au nom de « The Maze », une auto-production où neuf pistes se dispatchent sur un ruban auditif de 42 optimales minutes. Treize ans après sa sortie de terre, à l'aune de cette fraîche offrande, la valeureuse troupe aurait-elle désormais les cartes en main pour espérer offrir une farouche opposition face aux grandes signatures du genre, du moins pour tenir tête aux jeunes loups aux dents longues dont nous abreuve ce concurrentiel registre metal ? Un tour du propriétaire s'impose...

A bord du navire nous accueille l'équipage du précédent mouvement au grand complet. Aussi y retrouve-t-on Luciana Queirolo, mezzo-soprano dont les cristallines inflexions ne sont pas sans rappeler celles d'une certaine Tarja à ses débuts, et ses fidèles acolytes, à savoir : l'habile guitariste/vocaliste Sebastian Di Vito, le puissant batteur Max Mazzera, le fin bassiste/vocaliste Martín Miciudas, sans oublier l'émérite claviériste Iván De Noia. De cette collaboration de longue date émane un propos power mélodico-symphonique à chant mixte à dominante féminine aussi fringant et enjoué que romantique, soit dans le sillage opératique et organique de leur premier opus. Aussi, à l'instar de son aîné, les influences de Nightwish, Xandria, Visions Of Atlantis, Ancient Bards, Aesma Daeva et Therion inondent tour à tour moult harmoniques du présent méfait. Bénéficiant d'un enregistrement d'une qualité dorénavant difficile à prendre en défaut et de finitions passées au peigne fin, c'est dire que rares sont les sonorités résiduelles susceptibles de troubler le cours de la traversée, traversée espérons-le ponctuée de quelques terres d'abondance...

Comme ils nous y avaient déjà sensibilisés, nos compères nous immergent le plus souvent dans un chaudron bouillonnant, non sans laisser quelques traces indélébiles dans les esprits. Ainsi, il ne faudra qu'une poignée de secondes pour se voir aspiré par le refrain catchy dont se pare « Forgive and Forget », rayonnant up tempo à la frontière entre un Visions Of Atlantis et un Nightwish des premiers émois. Sous-tendu par de truculentes rampes synthétiques et une sente mélodique des plus enivrantes sur laquelle se greffent les angéliques impulsions de la sirène, le tubesque effort ne se quittera qu'à regret. Dans cette mouvance, eu égard à ses enchaînements des plus sécurisés entre couplets finement ciselés et refrains entêtants, et à son flamboyant solo de guitare en guise de clôture, l'entraînant et ''xandrien'' « Requiem of My Heart » trouvera non moins un débouché favorable à son assimilation. On ne saurait davantage se soustraire ni aux sémillantes oscillations organiques ni aux infiltrants cheminements d'harmoniques jaillissant des entrailles des ''therioniens'' « Darkness » et « White Rabbit ». Mais le magicien aurait encore d'autres tours dans sa manche...

Tout aussi vigoureux, et bien que moins aisément inscriptibles dans les charts, d'autres passages pourront à leur tour nous retenir, un peu malgré nous. Ce que prouvent, en premier lieu, « When You Are Gone » et « Farewell », deux toniques efforts power symphonique investis de fulgurants coups de boutoir et recelant chacun un martelant tapping. Essaimant des riffs corrosifs adossés à une saignante rythmique auxquels viennent s'adjoindre d'ondulantes nappes synthétiques doublées d'un habile legato à la lead guitare, ces truculents méfaits à la croisée des chemins entre Ancient Bards et Therion disséminent tous deux une énergie aisément communicative. Techniquement plus complexe et pourvu de riffs épais, le ''nightwishien'' mid/up tempo « Deja Vu » n'est pas en reste ; mis en exergue par les fluides patines de la diva, couplets immersifs et refrains efficaces glisseront avec célérité dans nos tympans alanguis. Chapeau bas.

Quand il retient un tantinet les chevaux, le collectif argentin ne s'est guère avéré plus malhabile, tant s'en faut. Ce qu'atteste, d'une part, « Closer », poignant mid/up tempo d'obédience metal symphonique calé sur un sillon mélodique des plus enveloppants et mis en habits de lumière par les limpides volutes de la déesse. ''Nightwishien'' en l'âme, le chavirant manifeste, de par son enchanteur paysage de notes, fera chavirer plus d'une âme rétive. Dans cette dynamique, on n'esquivera pas davantage « The One », low tempo progressif à la confluence entre Visions Of Atlantis, Lyriel et Aesma Daeva, et ce, au regard d'un duo mixte en voix claires en parfaite osmose, de son fin picking à la guitare acoustique, mais aussi, et surtout, de l'hypnotique touche folk inscrite dans sa trame. Nous octroyant, en outre, une insoupçonnée et grisante montée en régime de son corps orchestral, ce hit en puissance poussera assurément le chaland à une certaine addiction.

Arrivé au terme d'un voyage en eaux limpides à la profonde agitation intérieure, un doux sentiment de plénitude nous étreint. C'est dire que l'expérimenté et talentueux combo est parvenu à maintenir constante l'attention de votre humble serviteur, soit de bout en bout de la fringante rondelle. Certes, l'exercice n'est pas novateur, et certains arrangements, au demeurant finement esquissés, renverraient aisément à ceux de leurs maîtres inspirateurs. N'ayant, au final, consenti qu'à peu de variété quant aux exercices de style dispensés, ballades, fresques et autres instrumentaux manquant ici cruellement à l'appel, le collectif a néanmoins veillé à diversifier son propos sur les plans atmosphérique, rythmique et vocal. Recelant une production d'ensemble de bon aloi, disséminant une charge émotionnelle difficile à contenir, et n'accusant pas l'ombre d'une longueur techniciste qui en alourdirait le propos, le message musical délivré pourrait combler bien des attentes en la matière. Renaissant de ses cendres, c'est en pente ascendante que s'effectue le vol du condor argentin...

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