Hidden Memories

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16/20
Nom du groupe Escapist
Nom de l'album Hidden Memories
Type Album
Date de parution Septembre 2013
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album6

Tracklist

1. Silent Hunter 04:49
2. Eternal Life 05:20
3. Where Rainbow Ends 06:43
4. Desires and Mistakes 05:45
5. Angels Never Gone 05:53
6. Knife 04:13
7. Shine No More 04:46
8. Disappear 04:40
9. The Little Warrior 08:10
10. Hero's Name 05:13
Total playing time 55:32

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Escapist


Chronique @ ericb4

20 Septembre 2014

Une solaire et émouvante esquisse encore prise dans son jus!

C'est au coeur d'un univers power symphonique peuplé de redoutables formations que se joue le destin fragile des timides entrants. Osant franchir le seuil d'une porte peu hospitalière, un tremblant quintet argentin parvient pourtant à capter l'attention d'un auditoire encore peu acquis à sa cause. Quel furtif élan d'inspiration le pousse à nous immerger dans son espace sonore sans même avoir à faire l'effort de nous retenir?

Tout d'abord, sur ce premier album, son style ne déroge pas aux codes du genre power symphonique. Et ce, tout en nous proposant une profusion d'effets sous l'impulsion d'affriolantes arpèges synthétiques. On retrouve, bien sûr, les inévitables doubles-caisses, d'épais et convenus riffs de guitare ainsi que de rondes ondulations de basse, dans la lignée d'Arven. La partie vocale, quant à elle, est assurée par la soprano Luciana Queirolo, qui n'est pas sans rappeler Heidi Parviainen (ex-Amberian Dawn).

Il se dégage ainsi une atmosphère enivrante de puissance et confondante de justesse. On le doit aussi bien aux qualités techniques avérées des musiciens qu'aux prouesses aériennes du jeu vocal de la diva. Il a été observé que cette dernière n'a pas à forcer son talent, tant l'art est naturel. Ces individualités s'inscrivent dans un paysage orchestral luxuriant certes, mais sans démonstration ni tapageuse, ni outrancière.

De la qualité de leurs compositions, il en ressort une œuvre bien inspirée, plutôt accessible, éminemment harmonieuse mais stylistiquement peu diversifiée. Si l'exercice tend à se répéter, la fluidité des enchaînements et la variété des empreintes rythmiques peuvent cependant contribuer à faire oublier cette relative carence.

En pénétrant dans le dédale des dix pistes proposées, quelques unes se démarquent par leur capacité à capturer nos émotions, quelque soit l'ambiance à laquelle nous sommes conviés.
En effet, d'une part, la sensible ballade "Angels Never Gone" vient littéralement nous happer, notamment grâce aux hypnotiques ondulations de la voix de cristal de Luciana. Une orchestration ensorceleuse la suit en tapinois le long d'une ligne mélodique lumineuse. Sous la houlette de somptueuses nappes synthétiques, une ambiance sulfureuse s'installe et finit par submerger la piste de son empreinte. On nous conduit alors vers de jolies notes patinées jaillissant d'un serein solo de guitare. Sans excès de technicité, on traverse toutefois un univers féérique propice à la captation de nos émotions. Sur un tempo plus soutenu, la fresque "The Little Warrior" n'est pas moins immersive. Un son massif, distribué par une batterie plombante et des riffs grassouillets, nous invite à pénétrer au cœur d'un tableau riche en sonorités et qui se croisent. Les angéliques envolées vocales répondent en écho à une instrumentation roborative et rythmiquement nuancée. De beaux soli de guitare et des synthés se battant en duel prennent alors le relai. Ces derniers font place à un duo vocal mixte où les interprètes déploient des trésors d'ingéniosité pour nous amener au bout du voyage sans la moindre lassitude auditive.

Cette œuvre nous offre, par ailleurs, d'autres moments privilégiés à l'image de certains titres qui ont la capacité de susciter notre attention. Jouant moins sur nos émotions, ces morceaux savent néanmoins nous aspirer de par leur atmosphère solaire. Que ce soit sous le joug d'une rythmique pondérale ou sous les coups de tonnerre d'une batterie en folie, leur pouvoir d'attraction ne nous laisse pas indifférents.
Parmi les plus imposants, le mélodieux "Eternal Life" ne nous lâche pas d'une semelle, que ce soit sous l'effet de la voix enveloppante de la chanteuse ou sous l'impact d'éblouissants soli de guitare et de synthé. Sur un même tempo, le subtil et entraînant "Knife" séduit par les oscillations aériennes de la diva autant que par la vélocité de roulants riffs de guitare. Tout aussi flamboyant, "Desires and Mistakes" nous cale sur de savoureux refrains habillés d'une voix d'une puissance inattendue. Parmi les plus fougueux, l'énergique "Where the Rainbow Ends" nous embarque dans une tourmente atmosphérique d'une rare intensité. A coups répétés d'envolées lyriques déferlant sur d'harmonieux refrains, on rejoint les soli de guitare et de synthé sans que rien n'entrave notre plaisir.

Pour le reste, rien de rédhibitoire, simplement on aurait souhaité que certains titres, à l'instar de "Disappear" ou de "Silent Hunter", soient d'une épaisseur artistique comparable à ceux déjà évoqués. Quelques bémols mal ajustés sur leurs gammes pourraient même les empêcher de recueillir tous les suffrages. Aussi, on a le sentiment que les harmonies qu'ils contiennent sont encore un peu taillées dans la roche. Ces quelques approximations devront être corrigées pour que naisse alors une production irréprochable. On reste donc sur l'impression d'un travail d'ensemble cohérent, techniquement solide, mélodiquement bien sculpté, vocalement imparable, mais en proie à la une certaine redondance et n'évitant pas toujours l'écueil de lunaires harmonies.

On pourra conseiller cet album aux amateurs de power symphonique et de metal symphonique à chant féminin en général. Son accessibilité rythmique et ses notes délicatement colorées permettront d'élargir encore l'auditorat de ce groupe encore discret sur la scène internationale. Un groupe à ne pas mésestimer malgré quelques erreurs de jeunesse!






6 Commentaires

1 J'aime

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LeLoupArctique - 20 Septembre 2014: Merci pour ton avis. Je n'avais pas aimé cet album, je trouve ça hyper-classique, pas très recherché, et avec une production très inégale. En revanche c'est vrai que ça envoie bien à certains moments.

Sinon je sens que tu vas m'apprendre quelque chose : ça veut dire quoi "en tapinois" ?
ericb4 - 21 Septembre 2014: C'est vrai qu'on ne sort pas vraiment des codes du genre power symphonique. Mais, l'album s'écoute bien, et parfois il enchante, surtout grâce aux qualités vocales de leur chanteuse. On aurait pu espérer mieux sur l'efficacité de la production, mais ils parviennent parfois à nous le faire oublier, grâce à des morceaux plutôt bien fichus techniquement et à des mélodies qui tiennent la route. Si on fait abstraction de la chanteuse, l'orchestration propose de belles arpèges et une rythmique intéressante. Personnellement, j'aurais souhaité y trouver des harmonies fluides sur tous les morceaux. Ce qui fait que certains titres se détachent des autres, sans que ceux-ci soient des ratages mais restent un peu dans l'ombre des premiers.
Sinon, "en tapinois" veut dire "en douce", "à pas de loup" (sans mauvais jeu de mots!). L'idée, c'est que l'orchestre suit la chanteuse pas à pas pour finir par faire corps avec elle. Je ne sais pas si mon explication est claire?
LeLoupArctique - 21 Septembre 2014: Merci pour la définition, c'est très clair !

Mais sinon quand on fait une chronique justement on ne peut pas faire abstraction de détails, surtout quand on met une note à la fin ; c'est pas cohérent.

Sinon une simple remarque de vocabulaire : à chaque chro tu utilises le mot "diva" pour désigner la chanteuse, mais sont-elles vraiment toutes des divas ?
ericb4 - 21 Septembre 2014: @LeLoupArctique : oui, en effet, j'utilise trop souvent le terme "diva" alors qu'elles ne le sont pas toutes au sens où on l'entend habituellement. Je vais donc veiller à varier mon champ lexical pour les désigner. Merci pour ta remarque.

Sinon, quand je parlais de faire abstraction de la chanteuse, dans mon commentaire, je voulais dire que si le groupe avait dû jouer avec une autre chanteuse, ou même personne, il aurait été tout aussi efficace. Car, parfois, j'entends dire que s'il n'y avait pas une bonne chanteuse aux commandes de tel groupe, que resterait-il du groupe lui-même?
Or là, les musiciens s'avèrent efficaces et la présence de la chanteuse ajoute un plus non négligeable à l'ensemble.
Dans ce cas là, on peut parler de diva, car la chanteuse est une soprano émérite, qui mériterait de percer un peu plus avec son groupe!

A part ça, les points de détails ont été pris en compte, bien sûr, même si tous les morceaux n'ont pas été décrits. S'il y avait eu de véritables ratages, je n'aurais pas manqué de les évoquer et la note en aurait également souffert.

@physicist0907: j'espère que tu auras le plaisir d'apprécier cet album à sa juste valeur, même si plusieurs écoutes peuvent te sembler nécessaires pour y parvenir. je me méfie d'ailleurs des albums trop rapidement accessibles qui finissent tout aussi rapidement par tomber dans les oubliettes!

Combien d'albums ont pu demander quelques efforts d'attention et comme par hasard ce sont ceux qui finissent par rester le plus longuement inscrits dans nos mémoires, du moins dans la mienne! Après, à chacun son rapport à la musique et à sa sensibilité!
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