Nidsang, continuité du défunt
Lammoth, se traduirait par "chanson de malice". Et le ton est alors donné.
Nidsang est le genre de groupe qui contribue à l'évolution d'un genre qui à tendance à se répéter.
En effet ce premier méfait du combo suédois est un véritable concentré de haine totalitaire et de sentiments funèbres et mortifères.
La production est très travaillée, les guitares et leurs riffs assassins font penser à
Haemoth de par ce son agressif et grésillant, presque comme dans une autre dimension. La batterie frappe encore et encore comme si elle nous menait dans une lutte sans fin, celle qui souhaite annihiler le christianisme puéril. La voix de Amducious est écorchée et puissante, les chœurs prennent un malin plaisir à jouer sur un système d'écho, comme s’ils entamaient le chant de guerre avant la bataille finale. Mention spéciale à "
Rising Horns", destabilisante de brutalité et de noirceur. Sachons que ce combo est et restera fasciné par la guerre et la mort, thèmes principaux de cette galette.
Intéressant à tout point de vue, car d'une part
Nidsang se démarque largement de ses compatriotes suédois qui disons-le produisent beaucoup mais il n'y à pas que de bonnes choses à prendre. D'autre part ce groupe n'innove pas mais presque, car rarement je n'avais entendu un album si macabre dans son approche d'une musique torturée et extrême.
Ambiances de cimetière, à rapprocher avec des groupes comme
Watain ou
Glorior Belli, et l'on croit sentir émaner de nous une aura intense et malsaine, comme si la mort nous portait dans les rangs de son bataillon et que chaque être humain devenait un clou à enfoncer.
Une fois encore le chant grégorien est de la partie mais discrètement, accompagnant cette fresque historique apocalyptique, celle de la fin de notre monde. Les orchestrations octroie une beauté quasi Dantesque, et la violence exprimée ici est implaccable.
Presque misanthropique, "The Mark of
Death" respire le dégoût de la religion et de l'humanité.
Un interlude ambiant et plus que morbide scinde l'album en deux, jouant sur les silences et les bruits magmatiques, comme un raz-de-marée sans pitié, le calme avant la tempête. Ici les quelques moments de répit ne sont là que pour mieux redémarrer et laisser à nouveau place à cette destruction artistique.
Notons qu'il y figure une reprise de
Von nommée "Lamb", morceau brutal et très bien intégré.
Mystique, destructeur, funèbre,
Nidsang tout en restant conventionnel sait manier avec brio son talent de composition.
En fin de compte
Nidsang grâce à cet album se propulse dans la cour des grands. C'est le genre d'album qui donne envie de s'immiscer parmi les rangs de toutes ces âmes sombres faisant vivre pour toujours le black metal.
Drakkar Productions semble posséder l'art de dénicher des merveilles, telles que
Vrolok,
Grima Morstua,
Slavia ou encore
Grand Belial's Key.
La croix de guerre est là, sous nos yeux, et la mort reste le seul moyen pour libérer la planète de ses chaînes, condamnée à une fin puante et apocalyptique.
"The Mark of
Death est un bijoux à découvrir.
Kvar...
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