The Malkuth Grimoire

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18/20
Nom du groupe Alkaloid (GER)
Nom de l'album The Malkuth Grimoire
Type Album
Date de parution 17 Mars 2015
Style MusicalDeath Progressif
Membres possèdant cet album24

Tracklist

1. Carbon Phrases 09:31
2. From a Hadron Machinist 09:18
3. Cthulhu 05:46
4. Alter Magnitudes 03:53
5. Orgonism 08:32
6. Dyson Sphere I. Mining the Oort Cloud 04:20
7. Dyson Sphere II. Assembly 03:05
8. Dyson Sphere III. Kardashev II.1 – the God Oven 03:33
9. Dyson Sphere IV. Sol Omega 04:00
10. The Malkuth Grimoire 05:56
11. C-Value Enigma 02:47
12. Funeral for a Continents 12:20
Total playing time 1:13:01

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Alkaloid (GER)


Chronique @ Pingu

15 Janvier 2018

Un Death Prog parfaitement exécuté et équilibré, à l’ambiance malsaine et déshumanisée

*à noter que cette chronique est rédigée à l’occasion de la signature du groupe chez Season Of Mist et la sortie vinyle du présent The Malkuth Grimoire sur le label suscité au mois de Février, en attendant la prochaine fournée prévue sous-peu*

« Bonjour les enfants et bienvenue au cours de chimie du Professeur Pingu. Asseyez-vous et fermez vos gueules, on va commencer. Le sujet d’aujourd’hui ? Les alcaloïdes.

Qu’est-ce c’est un alcaloïde ? L’entité omnipotente que représente Wikipédia nous dit : terme générique pour désigner différentes molécules à base azotée souvent utilisées dans le domaine pharmaceutique et connues pour leurs propriétés psychotropes. Parmi les alcaloïdes les plus sympas, on trouve notamment la nicotine, la caféine, la morphine ou l’émétine (toxique et utilisée comme vomitif). Fin de la leçon. Des questions ? Non ? Qui a dit que c’était de la merde ce cours ? »

La composition de l’Alkaloid qui nous intéresse dans l’immédiat est également particulière : mélangez, en vrac, des (anciens) membres d’Obscura, Necrophagist, du défunt Spawn Of Possession avec un gratteux d’Aborted (ex-God Dethroned), le gentil chanteur de Dark Fortress et PAF ! ça fait un putain de line-up de bourrins sa mère (comme disent les jeunes). Avec un tel ADN, Alkaloid nous propose évidemment un Death Metal (aux tendances fortement Prog’ et mélodiques) racé via son premier bébé : The Malkuth Grimoire.

Avec près d’une heure et quatorze minutes au compteur pour des titres d’une durée moyenne de 10 minutes (exception faite des titres plus directs et donc plus courts + l’interlude inutile C-Value Enigma), on a de quoi se faire correctement plaisir. La prod’ est claire et permet à tous les instruments d’être audibles tout en sonnant organique et grassouillette, on est partis.

Au cours de notre écoute, nous naviguerons entre des titres aux structures farfelues, aux riffs tantôt groovy, tantôt dissonants (Carbon Phrases, Orgonism), plein de cassures rythmiques inattendues et de solos bien Heavy, et des titres plus frontaux typés pur Death Melo à tendance Old School sur From A Hadron Machinist ou The Malkuth Grimoire démarrant à grand coups de blast-beats et de riffs tueurs, aux refrains growlés et maîtrisés.

Si, comme on pouvait s’en douter avec le line-up précité, la musique d’Alkaloid est hautement technique, propose des solos de gratte démentiels disséminés ça et là, à mon sens la force majeure de ce The Malkuth Grimoire est de proposer des ambiances dérangeantes et variées. Entre la théâtrale et folle (voire clownesque) Dyson Sphere, en passant par les ambiances aux relents Death Indus de Cthulhu, ou la presque aérienne ouverture d’Orgonism (sûrement un de mes morceaux préférés du skeud), Alkaloid s’amuse à proposer des titres originaux aux structures alambiquées.

Les influences des différents membres du groupe (en particulier de nos amis d’Obscura) se font bien évidemment sentir, nous pourrons également retrouver des éléments inattendus comme ce chant clair et mécanique souvent présent sur les refrains ou différents ponts (Carbon Phrases, From A Hadron Machinist, Funeral For A Continent), posant une atmosphère Cyniesque (période Focus), un sentiment de folie malsaine prépondérant me rappelant le génial We All Die Laughing, ou encore les passages complètement barrés de Dyson Sphere évoquant un Devin Townsend torturé.

The Malkuth Grimoire nous présente donc un Death Prog parfaitement exécuté et équilibré, à l’ambiance malsaine et déshumanisée mais évoluant dans un univers toujours mélodique et cohérent. Ses détracteurs pourront lui reprocher une longueur conséquente et une certaine densité : chaque titre pris à part est accessible et propose des points de repère à l’auditeur, mais le tout d’un bloc peut se révéler éprouvant lors des premières écoutes.

Avec cependant un sens du riffing et du groove complètement dément, des morceaux aux constructions complexes et variées, des solis et une section rythmique toujours dans la justesse et jamais dans l’opulence technique, Alkaloid se positionne comme un des nouveaux acteurs du Death Prog à surveiller de très près. (Comment j’ai pu passer à côté de ça en 2015, bordel ?)

2 Commentaires

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Fonghuet - 15 Janvier 2018:

Tu as bien saisi: death prog aux ambiances dérangeantes et variées
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Les alcaloides incluent la belle famille des psychédéliques aussi, ça peux donner une idée de l'univers du groupe

Icare - 18 Janvier 2018:

Bravo pour cette trés bonne chro, ça donne envie!

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