Liquid Anatomy

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17/20
Nom du groupe Alkaloid (GER)
Nom de l'album Liquid Anatomy
Type Album
Date de parution 18 Mai 2018
Style MusicalDeath Progressif
Membres possèdant cet album21

Tracklist

1.
 Kernel Panic
 05:41
2.
 As Decreed by Laws Unwritten
 08:09
3.
 Azagthoth
 05:38
4.
 Liquid Anatomy
 05:13
5.
 In Turmoil's Swirling Reaches
 06:38
6.
 Interstellar Boredom
 05:05
7.
 Chaos Theory and Practice
 08:31
8.
 Rise of the Cephalopods
 19:41

Durée totale : 01:04:36

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Alkaloid (GER)


Chronique @ cm91

21 Mai 2018

Moins froid, plus accessible, mais tout aussi technique et accrocheur

Bonjour tout le monde, votre professeur de physique-chimie étant absent aujourd'hui, c'est moi monsieur Metalleux qui le remplace. Donc, selon mon collègue, vous aviez vu la dernière fois fini le chapitre sur les fusions, nous allons maintenant voir celui sur les molécules. C'est parfait, ce chapitre contient ma partie préférée du programme : l'étude d'Alkaloid. Quoi ? Y a t-il un problème ? Oui, toi l'intello du premier rang ! Je me serais trompé dans l'orthographe et aurais écrit "Alkaloid" au lieu de "Alcaloïde" dis-tu ? Ah, merci l'intello, c'était la faute que j'attendais, maintenant vous autres misérables cancres, ouvrez vos livres page 666 que je vous explique.

Donc, l''Alkaloid, qu'est-ce que c'est ? C'est une molécule bien particulière consistant en un mélange de membres d'Aborted et de God Dethroned, du bassiste d'Obscura, du chanteur de Dark Funeral, et du batteur allemand Hannes. Ce combo allemand assez hétérogène avait surpris tout le monde en 2015 par la sortie d'un album nommé "The Malkuth Grimoire" dont le mélange pourtant assez inattendu avait pris une belle forme qui... Bon, trêve de bavardages, sortez tous une feuille, contrôle surprise, vous allez me faire une analyse complète du nouvel atome qui découle de l'Alkaloid, c'est-à-dire "Liquid Anatomy" (...) Et bien, comme prévu, vous avez tous 0/20 sauf toi l'intello, ta copie était la plus complète, vas-y lis-la nous devant tes petits camarades qu'ils sachent ce que c'est qu'un travail complet.

Ce "Liquid Anatomy" commence avec "Kernel Panic" ; au début, on pourrait croire que l'on a à faire à du rock progressif tant les accords et le chant sont très aériens, le tout accompagné de quelques changements de rythme. Mais, à la moitié de la chanson, voilà que l'on change de registre pour déboucher sur un pur morceau de Death Metal dans toute sa brutalité tant les guitares se font tout d'un coup brutales, et la batterie alors si douce se met à passer directement la cinquième pendant un certain temps, avant de revenir sans prévenir sur un tempo plus posé, et des mélodies aériennes. Et le chant, il passe sans problème d'un chant clair aérien à des hurlements.

Après avoir analysé toute la structure, on retrouve les mêmes composantes que sur "The Malkuth Grimoire", à savoir, des rythmes changeant avec une facilité déconcertante et cette technicité hors du commun cristallisée par des solos endiablés comme sur "Chaos Theory and Practice" ou "Azagthoth". On trouve aussi des rythmes très groovy à l'image de "As decreed by Unwritten Laws", avec ce riffing qui semble emprunté au death industriel, donnant un côté froid et mécanique à la musique.

N'oublions pas la basse qui a quand même droit à ses propres lignes comme sur "Azagthoth", dont l'introduction semble partir dans tous les sens, tout en restant cohérent. On sent l'ambiance d'Obscura de par cette énorme technicité qui s'entend sur tous les instruments, mais des Allemands, on en retrouve aussi les ambiances qui alternent entre l'étrange et le céleste tant on se retrouve à la fois tourmenté comme sur "In Turmoil's Swirling Reaches" ou projeté dans le ciel infini par l'éponyme tant la partie aérienne, presque médiévale, aurait très bien pu figurer dans la discographie de Dream Theater.

Il faut également souligner le chant car, même si les hurlements ne sont plus à prouver, le chant clair est mieux maîtrisé dans le sens où il alterne sans soucis entre quelque chose de très planant et un timbre plus grave, donnant alors un côté tribal à l'ensemble, faisant penser à un culte macabre en l'honneur d'une obscure divinité archaïque de l'ancien temps. C'est là que l'influence de Dark Funeral se fait le plus sentir.

Pourtant, malgré tout, "Liquid Anatomy" n'est pas une copie de "The Malkuth Grimoire", En effet, pour le distinguer, il suffit de voir qu'ici toutes les chansons font toutes entre 5 et 8 minutes (si l'on excepte le dernier titre "Rise of the Cephalopods" qui, à lui seul, fait presque 20 minutes, et peut paraître un peu indigeste au premier abord si l'on se le fait d'une seule traite) contre une moyenne de 6 à 12 pour son prédécesseur ; et surtout, malgré la forte dose de progressif, le tout est beaucoup plus digeste, ça fait moins froid pour l'initié, et les passages en chant clair sont mieux placés, sauf sa première intervention sur "Chaos Theory and Practice"...

En conclusion, nous avons vu ici que "Liquid Anatomy" est en fait une évolution naturelle d'Alkaloid pour s'adapter à son nouvel environnement, et ce, sans pour autant renier ses origines hétérogènes très brutales et progressives. C'est là un exemple de sélection naturelle consistant à s'adapter à la nature pour mieux l'apprivoiser et se faire une place au sein de cet écosystème death progressif si difficile d'accès et ne faisant pas de cadeau à quiconque ose y pénétrer.

Voilà, vous avez entendu misérables cancres ? Et bien ça, c'est un travail de qualité. Et comme je suppose que, malgré tout, vous n'avez même pas pris la peine d'écouter, pour la peine, je vous mets un devoir à me rendre pour la semaine prochaine où vous devrez m'analyser la structure rythmique de la molécule et me les décrire une par une, et réaliser en prime un schéma pour les illustrer. Sur ce, à la prochaine, et bonnes révisions.

1 Commentaire

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JeanEdernDesecrator - 22 Mai 2018:

Un peu d'humour ne fait jamais de mal, monsieur... comment ça, deux heures de colle ?

J'ai écouté quelques titres, ça part dans tous les sens, les accélérations sont bien brutales. Le 2ème fait très Gojira, le 3ème multiplie les surprises...

C'est très bien fait, ça sonne, ça envoie...

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