Dans un monde rempli d’êtres venus tout droit d’outre-tombe et dans une noirceur si étouffante qu’il est irréalisable de s’en sortir vivant vit une petite troupe du nom de
Haemic. Ce trio parcourt ces terres dénuées de végétation, marécageuses et inquiétantes en quête d’un ange déchu :
Lucifer. En effet, celui-ci aurait été aperçu il y a fort longtemps, rôdant dans ces coins sinueux à la recherche d’un nouveau trône pour y faire régner le mal et le désespoir.
Une chasse qui semble inaccessible pour notre ange exilé, meurtri par ses douleurs morales et emprisonné par un supplice dévoreur, celui du mal absolu. Une légende raconte que parfois, on peut entendre
Satan gémir au loin de tous ces maux indomptables et irrémédiables : ce mythe a été baptisé « La Lamentation de
Lucifer » (The
Lucifer Lament).
Pour faire vivre cette fabulation, notre trio a écrit une dizaine de compositions au travers desquelles on retrouve les supplices invraisemblables de notre créature, parsemées de quelques touches de luminosité pour faire croire à un retour possible d’un gardien pur voulant faire prédominer la justice et le bien.
Fort malheureusement, notre formation devra créer ses mélodies sans son vocaliste, Mitchell Shinderman, ayant des très gros soucis de santé durant son périple dans cet univers lugubre. Cependant, nos valeureux Tiwanais (vous l’aurez compris, ils sont Taiwanais, il fallait bien créer un peuple) promettent une version avec le chant d’ici peu. En attendant, notre triduo devra quoi qu’il arrive faire vivre ces récits et les faire transmettre aux autres populations.
Mais, pour rendre ces mémoriaux captivants et inoubliables, il faut les rendre originaux mais surtout, il faut qu’ils soient majestueux. Certaines histoires le seront, comme Supernova qui offre une certaine vision futuriste, comme si nous nous trouvions en apesanteur dans l’espace, voyageant dans un Cosmos perdu, sans fin, de plus en plus sombre avec des côtés symphoniques enivrants mais glaçants ou encore
Shadow Of
Giants qui nous offre une symphonie séduisante, prenant petit à petit de la puissance pour atteindre les cieux avant de retomber sur terre, tel notre Diable ayant chu.
D’autres narrations seront moins glorieuses telles
Extinction Sequence qui malgré une ambiance terrifiante et une orchestration somptueuse, se montre beaucoup trop hâtive à certains moments, ce qui casse la ligne motrice du conte ou encore Lay All You Love On Me qui en soi, n’est pas spécialement mauvaise même si la batterie est littéralement martelée de coups et semble totalement fausse (elle l’est vu que c’est de la programmation mais sur les autres morceaux, on s’en rend pas spécialement compte) mais n’a strictement rien à faire parmi les récits des gémissements de
Lucifer (cette chanson de ABBA parle de base de la jalousie d’une femme).
La légende de la Lamentation de
Lucifer ne sera pas aussi solennelle que prévu.
Haemic se veut plus accessible, plus symphonique mais moins grandiloquent qu’auparavant. On notera une nette amélioration sur la batterie, nettement plus réelle qu’antan, des passages symphoniques toujours d’une réelle efficacité mais d’un instrumental parfois fade, manquant cruellement de piquant ou au contraire, se montrant beaucoup trop bordélique. Un concept d’un black metal futuriste novateur qui trouvera peut-être une place dans le cœur des puristes.
Merci pour l'explication du concept, bonne chronique! La note fait refroidir les ardeurs pour l'envie d'écoute
J'ai longement hésité entre 13 et 14 mais c'est dommage vraiment qu'il manque le vocal car je suis sûr qu'avec celui-ci, j'aurais pu monter jusque 15, voire 16. Malheureusement, un album full instrumental, ce n'est pas spécialement l'idéal et on peut très vite s'en lasser.
En tout cas, si tu doutes quant à l'écoute complet de l'album, prends vraiment le temps d'écouter au moins Shadow Of Giants et Supernova qui sont vraiment excellentes :P.
Super! Je te donne du feedback!
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