The Leaf Legacy

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14/20
Nom du groupe Esperfall
Nom de l'album The Leaf Legacy
Type EP
Date de parution 25 Mai 2019
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 The Unheard Squall
 03:51
2.
 The Curtain Falls
 04:53

Durée totale : 08:44

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Esperfall


Chronique @ ericb4

06 Août 2019

Un laconique et classique mais pénétrant mouvement...

Les événements semblent s'accélérer pour le sextet hongrois depuis sa sortie de terre, en 2016. En effet, un an à peine suite à un prometteur EP dénommé « A Leap of Faith » (2018), nos acolytes nous octroient un second effort de même acabit intitulé « The Leaf Legacy » ; une auto-production modeste de ses neuf bien brèves minutes où ne se succèdent guère plus de deux titres. En dépit de son minimaliste format, la rondelle sera-t-elle néanmoins de nature à propulser la formation budapestoise parmi les valeurs montantes du metal symphonique à chant féminin ? Quelles sont ses atouts pour espérer opposer une farouche résistance à ses homologues stylistiques, Beyond The Black, Elvellon, Sleeping Romance et Metalwings en tête de cortège ?

A l'instar de sa devancière, la menue galette nous immerge au cœur d'un metal mélodico-symphonique gothique à la fois pimpant, pulsionnel, parfois énigmatique et fortement chargé en émotion, dans le sillage de Nightwish (première mouture), Xandria, Epica, Tristania et ses compatriotes de Tales Of Evening. Aussi, effeuille-t-on un opus à l'ingénierie du son plus affûtée aujourd'hui qu'hier. Enregistré par le bassiste Béla Boros (Chronology), mixé et mastérisé par le guitariste Zoltán Cserfalvi (Chronology), au Denevér Sound Studio (Szolnok, Hongrie), l'effort laisse entrevoir une péréquation de l'espace sonore entre lignes de chant et instrumentation et des finitions passées au peigne fin. Mais laissons plutôt l'équipage nous guider, à savoir : la soprano Nóra 'Nonee Darkling' Sima, le bassiste/vocaliste Péter Wachal, le guitariste László Gábeli (Long Road, Soronia), le guitariste rythmique Vilmos Zathureczky, le claviériste Zsombor Zathureczky (Nightquest) et le batteur Attila 'Zakk' Pécz. Avec la participation, pour l'occasion, de l'expérimenté et talentueux lead guitariste László 'Hümér' Szabó (Manomore, ex-Soronia).

C'est au sein d'un bain bouillonnant, alors infiltré par de gorgonesques créatures, que s'effectue la première étape de la traversée. Ainsi, les tambours résonneront fort et sans discontinuer à l'instar de « The Unheard Squall », impulsif up tempo power symphonique à la touche dark gothique, aux riffs crochetés et pourvu d'un inaltérable et martelant tapping. A la confluence stylistique entre Nightwish et Tristania, et dont les harmoniques pourront rappeler Tales Of Evening, le brûlot dissémine une headbangante énergie doublée d'une ligne mélodique aussi exigeante dans sa conception qu'immersive, l'ensemble se voyant agrémenté d'un fuligineux solo de guitare et d'insoupçonnées variations atmosphériques. Dans ce magnétique champ de turbulences, les angéliques inflexions de la sirène donnent le change aux growls coupants et ombrageux de la belle elle-même, alors muée en bête féroce. Bref, un hit en puissance concocté par la formation hongroise, susceptible de laisser quelques traces indélébiles dans les mémoires...

Dans une perspective rock'n'metal mélodico-symphonique pure, le collectif est-européen trouve à nouveau les clés pour nous faire plier l'échine. On ne sera pas moins happé par les vibes enchanteresses exhalant de « The Curtain Falls », mid tempo progressif, où de délicats arpèges au piano trouvent un terrain d'harmonisation avec les riffs corrosifs et une rythmique qui, peu à peu, prend l'ascendant. Voguant sur une sente mélodique à l'imparable cheminement d'harmoniques, l'instant privilégié abonde, par ailleurs, en effets de surprise tout en laissant entrevoir un fin legato dispensé par le lead guitariste. Lorsque le corps orchestral se densifie et qu'il intensifie le rythme de ses frappes, le spectacle affiché sera assurément au rendez-vous des attentes d'un pavillon déjà sensibilisé aux travaux de Xandria et Epica. Et ce ne sont ni les cristallines volutes de la maîtresse de cérémonie ni les truculents gimmicks guitaristiques qui nous débouteront d'une piste, elle aussi, aisément inscriptible dans les charts.

Le combo hongrois signe donc un second opus certes dans un mouchoir de poche mais d'une puissance dévastatrice, propice à un headbang ininterrompu et faisant montre d'un potentiel technique et surtout mélodique désormais plus affirmé. Délivrant également une charge émotionnelle difficile à contenir, révélant une soprano au plus large spectre vocal et témoignant d'une ingénierie du son coulée dans le bronze, nos gladiateurs semblent dorénavant en mesure de tenir la dragée haute à l'âpre concurrence continuant de sévir dans ce registre metal. On aurait toutefois souhaité une galette plus diversifiée sur les plans atmosphérique et rythmique, un zeste d'originalité supplémentaire et une plus nette mise à distance du collectif vis à vis de leurs maîtres inspirateurs. Peut-être à l'aune d'un troisième méfait, que l'on espère un poil plus substantiel, histoire de sustenter l'aficionado du genre, souvent sensibilisé aux vibes de leurs illustres sources d'influence ?...

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