Sarcofago est originaire de Belo Horizonte au Brésil tout comme un célèbre combo des frères Cavalera , Wagner Lamounier le mettant sur pieds début 1985 suite à son éviction de
Sepultura. Après avoir été un acteur important de l’émergence de la scène Black
Metal sud-américaine, le quatuor vire définitivement au Death
Metal avec
The Laws of Scourge (1991).
La pochette avec ce visage d’une femme allongée qui est étranglée par des ronces, est bien dans le style raw et dévastateur pratiqué par Sarcofago jusqu’ici.
Au premières notes de
The Laws of Scourge on s’aperçoit en effet que le Black
Metal d’antan des brésiliens a fait place à un Death / Thrash frénétique là où l’avait laissé ses illustres compatriotes sur
Beneath The
Remains et
Arise, le tout en rajoutant quelques parties Grind plutôt brutales. Mais avec Piercings, Sarcofago montre aussi son sens de la mélodie du moins en début de morceau, s’en suit quelques riffs Death
Metal parmi ce qui se fait de mieux avec des blast-beats extrêmement rapides mais très précis.
Le clou du spectacle est sans contestation possible Midnight Queen, long morceau entraînant de Death
Metal mélodique avec une pointe de clavier. Inutile de vous dire qu’on est loin des atmosphères mollassonnes du Death mélo de Göteborg et que la puissance est omniprésente malgré le tempo d’ensemble assez calme. L’accélération centrale et son solo complète parfaitement le boulot de ce superbe titre qui figurait d’ailleurs sur la non moins superbe et célèbre compilation Masters Of Brutalities II au milieu de
Deicide,
Brutal Truth, ou
Bolt Thrower, ayant permis à votre serviteur de découvrir Sarcofago.
Enregistré au J.G. Studio de Belo Horizonte,
The Laws of Scourge sonne de façon tout à fait acceptable avec notamment une double-grosse caisse bien présente, des guitares puissantes et la basse 5 cordes de Geraldo Minelli trouvant parfaitement sa place au milieu de tout ça. Si on rajoute à cela un niveau sonore pour les soli parfaitement équilibré on obtient au final une excellente production ce qui était loin d’être systématique dans les sorties de l’époque.
On notera quelques similitudes évidentes entre le chant de Wagner Lamounier et celui de Max Cavalera période
Beneath The
Remains même si le chant du premier est légèrement plus « extrême » bien qu’il pousse de temps en temps des gueulantes Heavy bien aigus.
Parmi les autres morceaux notablement intéressants on citera
The Black Vomit (repris plus tard par
Impaled Nazarene) qui par sa furie rappelle un peu la période Black
Metal du combo,
Secrets Of A Window construit sur le même modèle que Midnight Queen avec un long solo final, ainsi que
Crush, Kill, Destroy finissant le disque de façon magistrale et furieuse.
Sarcofago pratique sur
The Law of Scourge un Death
Metal puissant et original et voir ce genre de vieilleries tomber dans l’oubli à l’heure actuelle est toujours un peu dommage. Etant donné qu’à ce jour
The Laws of Scourge est toujours disponible, ceux qui se sentent l’âme d’un archéologue peuvent toujours venir fouiller du côté du Brésil et déterrer ce
The Laws of Scourge à défaut de trouver l’arche d’alliance.
BG
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