S’il fallait résumer en un seul mot ce premier album de Sarcofago, l’un des groupes les plus anciens et les plus connus de la scène extrême brésilienne, je choisirai sans nul doute le mot « bestial », tant pour sa sauvage brutalité que pour son côté « possédé par la Bête ».
Inri est très représentatif de cette époque troublée mais oh combien productive de la fin des années 90 où les mouvements black et death prennent leur essor et s’interpénètrent avec le mouvement thrash déjà plus affirmés pour donner naissance à des groupes comme Sarcofago aux multiples influences. En effet, si Inri débute avec «
Satanic Lust » par un riff typiquement thrash, c’est pour mieux nous asséner 40 secondes plus tard un violent grind de batterie supportée par une voix death sépulcrale et nous plonger dans une atmosphère de death brutal à la limite du grind death. Cette voix ne tarde pas à se changer en une voix black pour achever de nous perdre alors qu’éclate un solo de guitare cataclysmique digne d’un Trey Azagthoth déchaîné. Et les choses sont loin de se calmer au fil de l’album avec «
Desecration of
Virgin », «
Deaththrash » ou «
INRI » dont la brutalité n’a d’égale que leur efficacité et leur brièveté et où le grind de batterie est le rythme de croisière pendant que la guitare est loin d’apaiser les choses. Sarcofago n’est pas la pour faire dans la dentelle, qu’on se le dise, et les ennemis de la violence brute ferait mieux de passer leur chemin !
Mais on ne peut limiter Inri à ce côté brutal à l’influence punk incontestable. En effet Sacrofago y distille une noirceur qui montre déjà une digestion des premières influences black metal provenant entre autre de
Venom et
Bathory et cela de deux façon. D’abord Sarcofago utilise un vaste panel de vocaux allant du cri sépulcral inhumain proche du rugissement aux hurlements déchirants de damnés sans hésiter également à les superposer pour créer des ambiances particulièrement sombre et inhumaines qu’on retrouve également dans leur titre d’ambiance «
Recrucify » mais également dans des titres comme Christ’s Death. Ensuite, on retrouve également dans Inri des riffs soit aux consonances malsaines, soit possédant un côté répétitif lancinant typique du black metal comme dans «
The Black Vomit », l’intro de «
Nightmare » qui nous prend au tripe dès la première écoute ou la seconde partie de « Christ’s Death » montrant clairement l’influence de black metal.
Sans utiliser d’artifice de clavier, Sarcofago parvient à nous offrir un metal sombre mais surtout sauvage et déchaîné qui représenterait à merveille le déferlement sauvage et furieux des plus noires forces infernales de l’apocalypse. Inri est la personnification musicale de la furie satanique à l’état pure ! Oreille sensibles, s’abstenir.
Je pense qu'il s'agit d'une faute de frappe (que j'avais déjà signalée voilà plusieurs années, cf. mon commentaire ci-dessus), mais visiblement elle n'a jamais été corrigée et j'ai l'impression que son auteur a de toute façon déserté le forum depuis des lustres. Ce qui rend, de fait, son texte complètement caduque.
Je ne suis pas assez calé en Death pour prétendre refaire une chronique pertinente de ce disque, mais si un courageux passe par là un jour ou l'autre, ça serait une belle occasion d'enfin lui faire cet honneur.
Il faudrait plutôt un spécialiste en black. Clair que une vraie chro sur un album aussi important ne serait pas du luxe. Sinon Alex, je sais que parfois, je dis bien parfois, les batteurs appelent le blast, un grind. C'est un peu chelou, mais ça doit remonter à l'époque où Napalm Death a popularisé ce pattern de batterie.
Oui, t'as pas tort ; j'ai toujours gardé la manie d'associer les grunts et autres voix gutturales au Death depuis les années 80 (et les cris de banshees au Black), mais c'est vrai que les frontières se sont depuis brouillées, les étiquettes ont valsé et, avec le recul, je reconnais volontiers que Sarcofago appartient finalement bien davantage à l'écurie du Black que du Death – ce qui ne me qualifie pas davantage pour en parler, étant donné que la catégorie Black bestial/War Metal, à laquelle je pense qu'on peut le rattacher, n'est pas vraiment ma spécialité non plus.
Ça me rappelle un débat ici-même au sujet de je ne sais plus quel album, où plusieurs membres s'étaient écharpés pour savoir si je-ne-sais-plus-qui (Beherith ou Archgoat je crois) était du Black Death, du Death Black, du Bestial-ceci ou du Brutal-cela. Ça avait donné lieu à une querelle digne des joutes dialectiques de Voltaire et Rousseau qui, vue de l'extérieur, valait quand même son pesant de popcorn, haha ! :D
Tout ça est simple pour moi, c'est juste du Black Metal.
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