Liste des groupes Heavy Rock Year Of The Goat The Key and the Gate

Le combo suédois « Year of The Goat » dont le premier album « Angel's Necropolis » fit un certain effet sur la scène metal psychédélique il y a deux ans, dans ce genre en vogue, cette scène émergente post-The Devil's Blood, sort un nouvel EP histoire probablement de marquer le début de leur collaboration avec Napalm Records, après être passé chez ván Records (tiens donc !!) ; l'occasion également de présenter un line-up légèrement remanié (changement des deux guitaristes et ajout officiel d'un clavier) et peut-être aussi d'ouvrir de nouvelles voies musicales.


Il y a deux catégories d'EP, certains longs et construits pouvant passer facilement pour de vrais albums en plus courts et d'autres plus court dans la lignée des 45 tours et qui sont souvent constitué d'un single avec un enrobage, «  The Key and the Gate » et son artwork assez médiocre, se situe plutôt dans la deuxième catégorie avec trois morceaux pour un petit quart d'heure effectif de musique.


Je parlais de changement, précédemment, mais le premier titre éponyme, a tout pour me faire mentir. En effet, il s'agit typiquement d'un tube potentiel tels que Year of the Goat en a déjà sorti (To The king), titre court, certes légèrement psychédélique mais également catchy comme pas permis et un refrain qui devrait rester dans les meilleurs du groupe, de quoi lancer idéalement l'EP et rassurer sur le fait que le potentiel des suédois ne s'est pas envolé avec le premier album.
Le deuxième titre « Mystic Mountain » viendra renforcer ce constat, dans un style tout à fait différent, plus lent et rampant, tel une rengaine des années 70 sur lequel la modernité serait venu se poser par endroits. La voix est d'ailleurs remarquable sur ce morceau, chargée d'émotion. Quelques changements d'atmosphère viendront émailler la compo, sans pour autant avoir autant d'impact que sur un morceau comme « Angel's Necropolis ». En revanche, la fin du morceau est absolument magnifique avec un solo léché.
On sera en revanche nettement plus circonspect sur le final « Non Euclidean Calculus », instrumental joué uniquement au clavier, assez classique et insipide sur son début, plus original et inspiré sur la fin avec des sonorités modernistes affirmées, sans pour autant être tout à fait abouti, sonnant malgré tout comme une fausse note, nous laissant sur un goût d'inachevé.


Au final, on retrouve peu ou prou Year of the Goat là où on les avait laissé. Ceux qui avaient apprécié les productions précédentes, devraient être assez enthousiastes quand aux deux premiers titres qui sont des très bonnes œuvres dans leur veine, pour au final un Ep, ma foi, bien sympathique.
Si l'aspect expérimental demeure décevant sur le dernier titre, il ne reste plus qu'à espérer que le désormais sextet saura mener sa barque en y incluant de nouvelles sonorités de manière plus convaincante et cohérente à l'avenir, afin de conserver la belle place qu'ils méritent dans la hiérarchie du hard rock psychédélique.