The Illusion of Hope

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14/20
Nom du groupe Dremora (UK)
Nom de l'album The Illusion of Hope
Type EP
Date de parution 09 Janvier 2021
Style MusicalMetal Mélodique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Hold the Line
Ecouter04:45
2.
 Lost Voices
Ecouter04:38
3.
 Disillusioned
Ecouter04:20
4.
 Drown
Ecouter05:04

Durée totale : 18:47

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Dremora (UK)



Chronique @ ericb4

24 Août 2023

Un second mouvement aussi pénétrant qu'énigmatique...

Nous ayant laissés sur le souvenir ému d'un sémillant « Broken Free Mentality », son premier EP, lui-même faisant suite à son introductive et tâtonnante démo, « Hold the Line », le combo britannique ne sera pas resté loin des studios bien longtemps. Aussi, revient-il dans les rangs, deux ans plus tard, doté d'un second mouvement de même format, répondant au nom de « The Illusion of Hope », auto-production comportant 4 pistes dispatchées sur un ruban auditif de près de 19 minutes. Quatre années suite à sa sortie de terre, ce nouvel élan autoriserait-il dès lors le quintet d'outre-Manche à rejoindre les sérieux espoirs du si couru registre metal symphonique à chant féminin ?

Dans ce dessein, nous retrouvons l'équipage de la précédente traversée au grand complet, à savoir : Gemma Philip, frontwoman aux puissantes inflexions et aux screams glaçants ; Trunks Saunders et Dave Hunt aux guitares ; Daniel Shannon à la basse ; Chris Threlfall à la batterie. Fort de son indéfectible cohésion groupale et conformément à ses aspirations premières, le collectif continue d'oeuvrer dans un metal symphonique gothique et mélodique aux relents metalcore, où les influences d' Evanescence, Tristania, Draconian, We Are The Fallen et de Lacuna Coil se font à nouveau sentir. Ce propos à la fois éruptif, corrosif, énigmatique et engageant, jouit, tout comme son devancier, d'une production d'ensemble de bonne facture : des lignes de chant et de batterie enregistrées aux Muddy Road Studios, doublées de lignes de guitare et de basse, et d'orchestrations parallèlement enregistrées par Chris Threlfall, ne laissent entrevoir que d'infimes sonorités parasites tout en octroyant une belle profondeur de champ acoustique. Mais suivons plutôt nos cinq acolytes dans leurs pérégrinations...

A l'instar de son prédécesseur, le méfait nous mène volontiers en de magmatiques espaces, le combo trouvant alors les arguments pour nous rallier à sa cause. Ce qu'atteste, en premier lieu, « Lost Voices », mid/up tempo syncopé aux riffs vrombissants, au carrefour entre Tristania et Draconian ; eu égard à la virulence de ses frappes sèches, à la soudaineté des montées en régime de son corps orchestral et à ses saisissants contrastes oratoires – les screams anxiogènes relayant les suaves impulsions de la belle –, le sanguin effort ne relâchera pas sa proie une seule seconde. Plus offensif encore, « Disillusioned » se pose tel un galvanisant up tempo à mi-chemin entre We Are The Fallen et Lacuna Coil. N'ayant de cesse de nous asséner de saillants coups de boutoir, le torrentiel manifeste se nourrit parallèlement d'un refrain immersif à souhait, mis en exergue par les troublantes patines de la sirène ; une invitante offrande aux airs d'un hit en puissance, que l'on ne quittera qu'avec l'indicible espoir d'y revenir, histoire de goûter à nouveau à cette ronde de saveurs exquises.

Un poil moins pulsionnels, d'autres espaces d'expression pourront non moins nous prendre dans leurs filets. Ce que prouve, d'une part, « Hold the Line », mid tempo à la confluence d' Evanescence et de Tristania. Pourvu de riffs épais et suivant le rythme métronomique et mesuré de ses frappes, cet intrigant effort se cale, par ailleurs, sur une sente mélodique, certes, avenante mais en proie à quelques linéarités. Doté d'enchaînements intra piste ultra sécurisés, évoluant dans une atmosphère tantôt délicieusement souriante, tantôt gorgonesque, et opportunément infiltré des ''screameuses'' attaques, elles-mêmes alternant avec les claires ondulations d'une interprète bien habitée, l'énigmatique élan ne saurait être éludé. On pourra également se voir happé par l'onde vibratoire générée par « Drown », mid tempo syncopé aux riffs roulants ; dans la lignée coalisée de Tristania et de We Are The Fallen, cette truculente plage s'écoule au fil d'un sillon mélodique, certes, déjà emprunté mais apte à nous retenir un peu malgré nous. Et ce, en dépit de la persistance de growls inopportuns précédant la chute finale.

A l'issue de notre périple, force est d'observer que le quintet britannique a, une fois encore, réussi à nous aspirer dans la tourmente sans avoir à forcer le trait. Ne concédant pas l'ombre d'un bémol harmonique et/ou technique, le seyant et tonique propos témoigne par ailleurs d'une ingénierie du son aux petits oignons. A l'instar du précédent effort, d'aucuns, pour se sustenter, auraient cependant espéré un message musical plus varié sur les plans atmosphérique, rythmique et vocal et des exercices de style plus diversifiés qu'ils n'apparaissent. Si l'une ou l'autre prise de risque eût été souhaitable pour le démarquer de la concurrence, les sources d'influence, elles, tendent à s'effacer graduellement, au point de faire de ce frugal manifeste une œuvre à part entière. Ce faisant, l'inspiré collectif d'outre-Manche nous octroie un second mouvement aussi pénétrant qu'énigmatique, apte à le compter désormais parmi les sérieux espoirs de cet espace metal. Affaire à suivre, donc...


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