The Guardians of Our Time, Pt.1

Liste des groupes Power Mélodique Winter's Edge The Guardians of Our Time, Pt.1
ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
13/20
Nom du groupe Winter's Edge
Nom de l'album The Guardians of Our Time, Pt.1
Type Album
Date de parution 17 Août 2018
Labels DTSE Music
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Open Worlds
Ecouter00:54
2.
 Guardians of Our Time
Ecouter05:26
3.
 Path of Desperation
Ecouter04:35
4.
 Momentarily
Ecouter04:30
5.
 Break It Up
Ecouter05:55
6.
 Dying Star
Ecouter04:12
7.
 Fatal Dreams
Ecouter05:08
8.
 In the End
Ecouter05:20
9.
 Through the Ferryman's Eyes
Ecouter00:59

Durée totale : 36:59

Acheter cet album

 buy  €8,91  €0,99  £6.21  buy  buy  buy
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Winter's Edge



Chronique @ ericb4

31 Août 2018

Une pimpante et frondeuse mais inégale offrande...

Après quelques trois années d'absence et sans rien dévoiler de ses intentions, le combo britannique natif de Pulborough revient dans la course, et de quelle manière... C'est à un second album full length auquel nous aurons droit, répondant au nom de « The Guardians of Our Time Pt.1 » ; galette de 9 pistes égrainées sur un ruban auditif de 37 minutes. Produite par Jeremy Lawler, le maître d'oeuvre du groupe, la rondelle a bénéficié d'un enregistrement de bonne facture, réalisé par Pete Lancaster aux Airtight Studios, et d'un mixage bien équilibré entre lignes de chant et instrumentation, signé Marc Wustenhagen (Thunder And Lightning), dispensé aux Dailyhero Recordings. Signe que nos acolytes auraient mis les petits plats dans les grands...

Le collectif d'outre-Manche nous convie à un voyage au cœur d'un monde surréaliste, sujet qu'affectionne particulièrement l'expérimentée formation depuis ses débuts, en 2010. En témoigne l'artwork de la jaquette d'inspiration fantastique et au trait affiné, relevant de la patte du graphiste Ruben De Vela. Orientation d'ensemble évoquée également par les paroles de l'opus. S'il est question de vie et de mort au sein des univers, entre autres, ce concept album reste néanmoins dans la lignée thématique de leurs deux premières livraisons (« The Deceivers » (2015) « The Ferryman's Eye » (2014)), avec, pour fil conducteur, The Ferryman (le passeur), arbitre ultime du combat entre deux forces que tout oppose. Où l'art de savoir jouer des contrastes...

La complexe mise en œuvre du projet repose aujourd'hui sur les épaules des cinq membres de l'équipage, à savoir : la frontwoman et parolière Charlotte Jones, l'auteur/compositeur et guitariste/bassiste Jeremy Lawler, le guitariste Nicholas Meeks (Ignite AMR), le bassiste Stephen Einarsson (Devil Church, Einarsson, Hundred) et le batteur Ed Anderson (Half My Kingdom). Pour l'occasion, et en fonction des pistes, ont été sollicités les talents du vocaliste Carsten Hille (Fairytale, Javelin, Earacle), de la chanteuse et bassiste Alexandra Adler (First Of Dawn), des guitaristes Ben Taylor (Inhuman Nature, Vulgate) et Frank Clow (End Of Salvation), du bassiste George Bell (Mask Of Judas), du claviériste/guitariste Pete Lancaster (Taller Than Jane) et du batteur Steve Barker (Neverstar). Un imposant dispositif qui a pour corollaire une œuvre aussi magmatique que seyante, d'obédience power mélodico-symphonique et progressif, faisant penser tour à tour à Haggard, Melted Space, Therion, Kamelot, Rhapsody, Dream Theater et Evergrey. Embarquement immédiat pour un voyage intergalactique...


Dès les premières modulations synthétiques de la brève entame instrumentale « Open Worlds », le combo ne laisse planer aucun doute quant à ses intentions de nous offrir une virée en de célestes contrées. Par un fondu enchaîné aux petits oignons, on se retrouve alors projeté au coeur d'un champ de turbulences à l'aune de « Guardians of Our Time ». Cette tempétueuse et avenante piste power symphonique à mi-chemin entre Ancient Bards et Therion dévoile les chatoyantes inflexions de la sirène, proches de celles de Judith Rijnveld (Kingfisher Sky). Distillant un inaltérable tapping, de soudaines montées en puissance du corps orchestral, tout en sachant desserrer la bride au moment opportun, cet efficace effort ne lâchera pas sa proie d'un iota.

Dans une perspective metal symphonique progressif aux relents électro, la troupe nous offre de galvanisants instants, dont une pièce susceptible de figurer dans les charts. Ainsi, le frétillant « Fatal Dreams » nous octroie des couplets bien ciselés relayés d'impactants et ''delainiens'' refrains. Suivant une ligne mélodique certes convenue mais aux grisantes oscillations, doté de rutilantes rampes synthétiques et d'une insoupçonnée et pulsionnelle accélération, le pimpant méfait aurait les armes requises pour happer l'amateur du genre. Non moins mélodieux, « In the End », pour sa part, déambule sur des charbons ardents, octroyant une belle progressivité du dispositif instrumental, dans la lignée d'Evergrey. L'accroche s'effectuera, une fois de plus, sans jambage.

Parfois, nos compères se plaisent à jouer des contrastes pour mieux nous aspirer en leur sein. Dans cette mouvance on retiendra le chaotique et énigmatique « Path of Desperation ». Evoluant sur le classique schéma de la Belle et la Bête, les angéliques volutes de la déesse répondant point pour point à des growls caverneux, le manifeste ne saurait être éludé. Et ce, d'autant plus que dans cette atmosphère tourmentée, se dessinent de délicats harmoniques doublés d'une basse claquante et de riffs grésillants.

Lorsqu'ils nous imprègnent de leurs mots bleus, nos cinq gladiateurs se muent en véritables bourreaux des cœurs. Ainsi, on ne résistera que malaisément aux vibes enivrantes de « Dying Star », power ballade progressive au fort impact émotionnel, dans le sillage de Kamelot. Agrémenté d'un délicat picking introductif, livrant un flamboyant solo de guitare que n'aurait nullement renié Lanvall (Edenbridge), enjolivé par les délicates ondulations de la maîtresse de cérémonie et réservant un final en crescendo, l'instant privilégié fera plier l'échine à plus d'une âme rétive.

D'autres passages moins inspirés restent cependant dans l'ombre de leurs voisins. Ainsi, « Momentarily » et « Break It Up » ne sauvent la mise qu'au regard de leurs refrains entraînants, bien moins pour leurs couplets à la coloration mélodique bien terne. En proie à une impondérable répétibilité de leurs séries d'accords et nous égarant parfois en d'ennuyeuses phases technicistes, et en dépit des magnétiques patines de la belle, ces deux offrandes s'avéreront bien trop fragiles pour prétendre à une inconditionnelle adhésion. On oubliera également la fluette outro « Through the Ferryman's Eyes » basée sur un récitatif en voix masculine des plus monocordes.


C'est donc à une œuvre à la fois vigoureuse, pimpante, énigmatique et romantique, mais aussi inégale et un tantinet convenue, à laquelle nous convie le quintet britannique. Aussi, aurions-nous espéré davantage d'originalité et de diversité rythmique à un propos qui, pourtant, a su sauvegarder la qualité de sa production d'ensemble et témoigner d'une identité artistique déjà affirmée. Par ailleurs, une technicité déjà éprouvée et une mélodicité bien inspirée transpire par tous les pores de certains passages, convainc moins sur d'autres. Si le retour du groupe s'effectue sous de bons auspices, en raison de son manque d'homogénéité et de la friabilité de certaines plages, leur troisième volet restera en-deçà de nos attentes, avec un risque de désaffection de leur auditorat. A bon entendeur...

0 Commentaire

0 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire