Un beau melting-pot que ce
Toxocara : comptant dans ses rangs des musiciens ayant fait leur preuve au sein de formation diverses telles que
The Monolith Deathcult ou Prostitute Disfigurment, tous les membres (excepté le guitariste Vince Zwarts) possèdent de surcroit un autre projet.
Et vu que personne ne semblait tenir en place, la bassiste Anne Van Doorn et Kevin Quilligan ont depuis peu quitté le groupe, et Martjin Moes qui officiait chez les
Monolith n’y est plus. Bref il y a du remous ici, et j’espère que le groupe trouvera bientôt un line-up stable….
Mais
Toxocara est loin de n’être qu’un simple side-project, c’est un groupe à part entière ayant déjà proposé avec Imminent
Repulsion (leur premier opus) un death metal dans l’ère du temps aux qualités techniques indéniables.
Distribué par
Twilight-Vertrieb,
The Great Rebellious monte d’un cran en intensité, balançant dès le début de Godking une introduction bien brutale. La rythmique se fait percutante, assénant parfois des passages très lourds et contrastant avec des passages et breaks éparses bien violents sur fond de blasts et de doubles assassins.
Pas de grosses surprises, les compos sont énergiques au possible,
Toxocara affichant cette volonté de jouer un death brutal mais non sans quelques variations de tempo intelligentes puisque certains titres n’hésiteront pas à dépasser la barre des cinq minutes. Et on ne va pas râler ! Après tout, pourquoi se contenter du minimum syndical quand on peut prolonger le plaisir de tout défourailler à grand coup de rythmique fracassante?
Prenant tout le monde à revers en proposant des compositions accrocheuses malgré la longueur, les riffs s’enchaînent sans temps mort, les refrains sont explosifs (
Wake Of The Controversy, Among
Amon et j’en passe), et l’album passe comme une lettre à la poste ! Ce dernier s’avère très homogène dans son ensemble, et ne serait-ce petit passage à vide le temps d’un Fusillade the Coalescent moins accrocheur et
Stories Of The Palatinian Succession pour le coup un peu plus convenu, tout est au même niveau de puissance et d’efficacité.
Il faudra quand même qu’on me dise ce qu’il y a d’
Old School (dixit Martjin Moes) dans le death technique et rapide de TGR ou dans la production qui est tout ce qui a de plus claire et équilibrée (mais sans arrière-goût de plastique désagréable, précisons-le).
Bref rien à redire de ce côté-là vous en aurez largement pour votre compte,
Toxocara confirme tout le bien que je pensais d’eux au regard de leur première livraison fortement réussie. Et la petite touche finale ? Elle se trouve au niveau des textes encore une fois très fouillés et se posent en tant qu’élément indispensable à l’appréhension de la musique du groupe.
The Great Rebellious (pas besoin de vous fournir de traduction j’espère…), ou la révolte des peuples écrasés sous une domination incessante.
Toxocara dépeint un tableau des sombres périodes de l’histoire humaine à travers la guerre du Vietnam ou la Deuxième.
Kevin Quilligan a sensiblement progressé dans sa maîtrise vocale, et les différents protagonistes se répondent sous les variations diverses qu’il maitrisera tout au long de l’album comme sur The Fusillade Coalescent. Il ne faut pas s’attendre non plus à des chœurs d’opéra, le spectre vocal couvert ici par notre bonhomme reste ancrée dans la tradition deathmétallique. Donc du growl, du growl, et encore du growl, pour notre plus grand plaisir !
S’achevant sur les douces notes d’un Maenadic
Mausoleum (au passage le meilleur titre de TGR),
Toxocara est armé pour un troisième full-lenght plein de promesses. Je ne vous ferai pas le coup du sempiternel album de la confirmation, d’autant plus que le groupe a déjà fait preuve de bien belles choses avec deux opus que je recommande chaudement !
Comment ça la pochette est nulle ? Quand on sait que c’est Martjin Moes qui s’en charge et qu’il est déjà bien occupé avec le reste, on ne va pas faire la fine bouche….
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