"J'attends, en tout cas, beaucoup plus qu'un vain 55bpm pour leur prochain désordre symphonique…", disais-je le 26 août dernier. En parlant de ce prochain désordre, je ne mentionnais aucunement cet opus (sorti un an après) et intitulé "The
Funeral".
Non, je parlais d'un autre successeur, digne des apports qu'avait apporté "Back in the Grave" dans le sacro-saint cercle vertueux du Black
Metal bulgare, ce qui n'est hélas pas le cas de celui dont je vais vous causer maintenant, car son contenu n'a hélas que peu de talent (j'ose espérer qu'une nouvelle attaque, vers l'horizon 2009, d'Agan / Pericles / Vampiriac viendra corriger cette petite erreur de parcours).
Un CD d'une honorable durée de vie (trente-trois minutes), mais où l'on se demande vainement ce qui nous pousse à continuer sa lecture… et d'abreuver nos oreilles de ces sons si peu inspirés (voici la seule vision qui me parvient).
Pourtant, "A
Dead Colours" démarrait docilement, nous offrant une courte lueur d'espoir par un doux passage Ambiant, calme… mais aussi pesant…
Puis, ce fut au contraire l'effroi de constater aucun changement dans leur façon de procéder.
Toujours aussi lancinant, cette piste verse dans un Black
Metal très linéaire, n'atteignant pas notre sphère "intime" des oeuvres musicales marquantes de ce début du XXIe siècle (faute d'une réelle saveur concrète). Mais il ne s'agit pas encore d'une torture, malgré ces neuf longues minutes.
S'ensuit le titre éponyme "The
Funeral"
… Où ont-ils pu ranger leur nervosité ?
Revenir aux bases, tel a du être l'absolu nécessité pour ce jeune combo sur ce nouvel essai.
Exit les ajouts partiels de clochettes, cris de série B et la force de Vampiriac (crachant de continuels cris en pleurs), apparu sur "Back in the Grave". Ce titre ne dépareille pas et reste plat, sans entrain, comme "A
Dead Colours" au fait. Toute l'originalité et la verve désespérée du chanteur sur leur précédent album ont bel et bien disparu (que c'est dommage) !
…
Bon, c'est quand tu veux ("The
Funeral") pour cesser d'émettre. Merci.
Comme ils sont amusants : voici venir "Revival".
Alors, vais-je assister à un vrai revirement / résurrection de leur ancien style ? Ou bien continuer dans le même sillon ?
Hé bien, un peu des deux. Un léger mieux sur cette piste, par une guitare moins timide qu'à l'accoutumée et montant plus haut dans les gammes, donnant une texture plus relevée à l'ensemble du morceau (sans pour autant atteindre d'hypothétiques cieux). Je récupère… mais attend le prochain et dernier round.
Toujours aussi monotone côté blast, ce Pericles (il emploie, ici, un jeu assez similaire à celui du défunt groupe
The Eye) = un manque cruel de répartie et de hargne tout au long de ce Compact Disc, ce qui handicape grandement le rendu final (double fois dommage).
(Léger étonnement)
"The Plague" (4e et dernière musique proposée) sonne un autre glas. Un feeling s'adaptant à merveille avec la thématique choisi, une batterie qui (cette fois-ci) est réglée sur mesure et qui redonne amplement du réconfort… avec la prestation de Vampiriac, disséminant ci et là des mots permissifs, dont je trouve l'entrain bien adapté et mieux nuancé.
Bref, enfin une piste de qualité supérieure, comparé à leurs trois autres essais ! La minute restante sonne comme un avertissement et sème un peu plus la discorde dan notre esprit si étriqué… une phase ambiant que ne renierait pas Nordvargr (s'il a eu vent de leur existence, ce dont je doute fort).
Bilan : je fus assez déçu, mitigé. Moins expressif que sur "Back in the Grave", je ne vous conseille pas cet album si vous souhaitez découvrir ce groupe et leur "potion magique" (qu'ils ont dû oublier en chemin, triple fois dommage).
"Vous n'en avez pas encore fini avec la misanthropie". Tel est ce qui caractérisait au mieux
Orenda en cette année 2007, à mon avis.
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Apophis2036 / Summonight
Cela tombe bien, j'avais décidé de rectifier mes anciennes chroniques… j'espère m'y atteler cette semaine !
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