Back in the Grave =
Je ne peux encore m'y résoudre, malgré ces nombreux loups qui accompagnent l'introduction de "Kargan
Devastation" (le premier titre de cette inattendue galette, en toute liesse)… Un morceau de chair mesurant sept minutes quarante-cinq de long, et qui ne révolutionne en aucune manière le Black
Metal contemporain (tout au plus, le conforte dans son aspect misanthropique).
Agan, le leader et maître-d'oeuvre, impose sa velléité et m'emplit tout de même d'aise (tout comme Vampiriac et son timbre mi-grave / implorant…) !
Un début zen et soyeux pour "
Shrine", puis l'on redémarre avec la même rythmique guitaristique de ce cher Agan. Un tintement sporadique de clochette m'émerveille, une particularité qui m'attire / faible papillon nocturne que je suis, mais ce larsen (unique) brise faiblement la monotonie imposée du style qu'ils imposent, un semblant de Black mortuaire (et que je qualifierais aussi de spirituel).
La piste "
Remembrance" sonne comme un voyage au pays du "linéaire à tout prix" (mais que fais-tu Pericles avec ton set de batterie ? Impose-toi, que "elbaid").
Cette musique conviendrait à merveille sur une bande-originale digne du Thema d'Arte, mais pas à une vraie torture musicale (et trépidante) que l'on est en droit de recevoir d'un opus étiqueté Black
Metal sur chaque webzine que je croise…
Plus encline à de légers débordements lyriques (malgré son homogénéité inaltérable), elle rate complètement le côté introspectif que l'on est en droit d'attendre, et elle s'efface tout naturellement devant celle qui suit…
Quant à "A Deep Grave" ! Sans concession, celle-ci est la meilleure mélodie maladive du lot !!
Agan explose ses timides cordes et nous rend schizophrène par son timbre haut perché, Vampiriac ressert son chant agonisant avec délice, et Pericles se lâchant sur ses pauvres cymbales (jouxtant ses bras torturés).
CONSEIL : volume à son paroxysme, et ce jusqu'à la clôture de ce morceau !! Certains vont en frissonner (dans le bon sens du terme) !
Mais une fois que votre corps s'est déhanché, n'offrant plus de résistance, le retour à la monotonie (ami fidèle de Madame la
Mort) s'installe et "
Die Away" s'oublie quasi-instantanément.
Un peu déçu… que c'est dommage de gâcher ainsi la puissance du morceau précédent.
Après avoir dilapidé d'inutiles €uros en frais hospitaliers (dû à la brusque perte d'intérêt qu'a engendré "
Die Away"), je me fais souffrance et lance la dénommée "Obscurantism". Heureusement, je perçois un feeling retrouvé sur cette nouvelle offrande… mais toujours cette sale impression qu'elle se mange la queue, à l'infini (des riffs répétitifs et pas assez percutants).
À croire qu'
Orenda s'est définitivement embourbé dans sa vision et que leurs fureurs et leurs discrets passages (faisant preuve un tant soit peu d'originalité) ne sont que trop fugaces pour intéresser les plus férus.
Ode funeste et rempli de vains espoirs : je suis tiraillé entre ces deux extrêmes à chaque touche "Lecture" sur ce groupe bulgare (que je connus par pur hasard, une habitude chez moi, et qui trainait sur la boutique d'Holy records depuis de nombreux mois).
J'attends, en tout cas, beaucoup plus qu'un vain 55bpm (battements par minute) pour leur prochain désordre symphonique… davantage, en tout cas, que les 7 minutes 45 secondes que durèrent "A Deep Grave" : la seule composition à sauver réellement de ce lot contaminé !!
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Les loups me saluent à la toute fin de ce CD (.....) partez-vite, bon sang, vous allez encore attirer le mauvais oeil sur eux !
Apophi2036 / Summonight
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