The Free One

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14/20
Nom du groupe Thy Despair
Nom de l'album The Free One
Type EP
Date de parution 16 Mai 2018
Style MusicalMetal Gothique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 The Free One
Ecouter03:33
2.
 Sabbath
Ecouter04:11
3.
 War
Ecouter03:38

Durée totale : 11:22

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Thy Despair



Chronique @ ericb4

01 Janvier 2019

Un laconique mais pénétrant mouvement insufflé par le combo ukrainien...

Nouvel entrant dans l'antre metal gothique à chant féminin, ce sextet ukrainien originaire de Kiev s'est ingénié à trouver une alternative singulière et susceptible de le placer hors des sentiers battus et rebattus du genre. Aussi le collectif a-t-il cherché coûte que coûte à se démarquer de nombre de ses homologues volontiers placés dans l'ombre de Nightwish et assimilés. Ainsi, inspiré par Draconian, Tristania, Atargatis, Darkwell et consorts, le combo officie dans un metal symphonique gothique aux relents dark à la fois épique et empreint de mystère et de noirceur.

Prudente dans sa démarche, la troupe ne nous livre son premier et discret single « Beyond Athanasy » qu'en 2011, soit, cinq ans après sa fondation. Une longue période de latence s'ensuivit, nos acolytes accouchant de leur second single « The Free One » quelque quatre années plus tard, piste qui donnera son nom au présent et laconique EP 3 titres. A l'instar des 11 bien brèves minutes de l'offrande, la frontwoman Elin, la claviériste Navka, le guitariste et vocaliste Phil, le guitariste Strike, le bassiste Anton et le batteur Alex nous livrent une œuvre à l'ingénierie du son soignée, à la technicité éprouvée et résolument calée sur le schéma oratoire devenu classique de la Belle et la Bête. Mais entrons plutôt dans la cale de la petite goélette...

Le plus souvent, le propos se fait frondeur, nous projetant alors sur un parterre de lave incandescente aussi enveloppant que difficile à esquiver. Ce faisant, nos acolytes jouent habilement des effets de contrastes atmosphériques et vocaux tout en disséminant des arrangements instrumentaux de bonne facture. Ainsi, nous assaillant par ses riffs acérés adossée à une rythmique sanguine, l'offensif et vénéneux « The Free One » tout comme l'up tempo progressif « Sabbath » nous agrippent à la gorge pour ne plus nous lâcher une seule seconde. A la manière de Draconian, dans un cas comme dans l'autre, l'atmosphère s'alourdit au fur et à mesure de notre progression jusqu'à nous amener à pénétrer dans de bien sombres espaces et à côtoyer les plus lugubres des créatures. Aussi le sang se glace-t-il sous les assauts répétés des serpes oratoires du growler, celles-ci venant en contre-point des cristallines inflexions de la belle. Frissons garantis...

Sur un même modus operandi mais dans une perspective un poil plus symphonisante, le collectif ukrainien parvient là encore à tirer son épingle du jeu. Ce qu'il nous prouve à l'aune de « War », magmatique et orientalisant manifeste à mi-chemin entre Tristania, eu égard à son cheminement d'harmoniques, et Darkwell, au regard de ses fines nuances mélodiques. Dans cette tourmente évoluent d'ondoyants gimmicks guitaristiques, une basse éminemment vrombissante, sur fond d'ondulantes nappes synthétiques, le corps orchestral gagnant alors en intensité ce qu'il ne perd nullement en substrat mélodique. Dans ce chaudron bouillonnant, le duo mixte en voix de contrastes offre une palette étendue du spectre vocal de chacun des belligérants. Soumis à un vaste champ de turbulence et enivré par les impulsions coalisées de nos deux acolytes, le chaland ne pourra que malaisément esquiver un headbang subreptice.

Au final, le combo s'en sort honorablement, nous octroyant un message musical certes dans un mouchoir de poche, mais empreint d'une indéfectible tonicité, d'une énigmatique ambiance, jouissant d'une logistique de bon aloi, et disponible en deux versions (en anglais et en ukrainien). Si l'on pourra regretter la répétibilité des exercices de style, l'absence de variété rythmique et vocale et le peu de prises de risques consenti, la troupe affiche, en revanche, un potentiel technique difficile à prendre en défaut et des lignes mélodiques bien cousues, à défaut de s'avérer des plus avenantes. En outre, les déambulations oratoires de nos deux vocalistes, au demeurant en parfaite osmose, sauront trouver un débouché auprès d'aficionados de leurs maîtres inspirateurs. Bref, un intrigant et captivant mais perfectible méfait, laissant augurer d'une aventure au long cours pour le collectif ukrainien. Wait and see...

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