The Four Doors of the Mind

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16/20
Nom du groupe Dynfari
Nom de l'album The Four Doors of the Mind
Type Album
Date de parution 27 Avril 2017
Enregistré à Emissary Studios
Style MusicalBlack Atmosphérique
Membres possèdant cet album7

Tracklist

1.
 The Four Doors of the Mind
 01:39
2.
 1st Door: Sleep
 08:40
3.
 Sorgarefni Segi Eg Þér
 07:28
4.
 2nd Door: Forgetting
 03:47
5.
 Sorg
 03:42
6.
 3rd Door: Madness
 06:18
7.
 Bikarinn
 02:27
8.
 4th Door: Death
 13:59

Durée totale : 48:00

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Dynfari


Chronique @ Icare

20 Mai 2017

Un état de douce mélancolie, de torpeur onirique et de quiétude plus qu’appréciables en ces temps troublés

A priori, Dynfari est un groupe de post black metal atmosphérique comme il en existe des dizaines. En tous cas, leur album sorti en 2015 ne m’avait pas vraiment convaincu, manquant d’intensité, de personnalité et d’émotion, et se fondant dans la masse anonyme des formations évoluant désormais dans ce style sursaturé. Pourtant, on sentait sur Vegferð Tímans un potentiel intéressant chez le combo islandais qui devait seulement trouver sa personnalité.

C’est toujours sur Code666 que nous revient le quatuor pour son désormais quatrième album intitulé The Four Doors of the Mind, l’intro éponyme nous prend par la main et initie notre voyage spirituel, se tissant placidement via des notes d’orgue, un arpège vaporeux, des percussions feutrées et une narration apaisante qui nous font glisser doucement dans l’album. Puis la première porte s’ouvre, 1st Door : Sleep, qui nous accueille tout en langueur, avec cette guitare acoustique relevée par ces notes électriques planantes et cotonneuses qui nous bercent langoureusement. Un début de piste empli d’une sérénité qui vole soudain en éclat à 1,42 minutes avec ce riff saturé, ce blast et le hurlement de Jóhann Örn. Sa voix black est pour le moins atypique, grave et étranglée, sorte de grondement guttural et haineux sonnant bizarrement pour le style, mais crée un contraste intéressant avec une musique décidément voluptueuse et aérienne. Ceci dit, en milieu de piste, on retombe dans cette léthargie délicieuse, avec ces arpèges caractéristiques et les chuchotements du frontman, qui dans sa langue natale si belle et gutturale, nous susurre une étrange mélopée: ce long titre de 8,40 minutes est très fluide et cohérent, les parties intimistes acoustiques et metal s’enchaînant avec un naturel désarmant, une totale réussite.
Quelques notes introductives, puis l’intensité de Sorgarefni Segi Eg Þér nous explose aux oreilles sur ce blast lourd et ces guitares célestes qui nous propulsent la tête dans les étoiles. Le morceau se poursuit sur un mid tempo répétitif et saccadé sur lequel la double pédale, omniprésente et légère, vient laisser son empreinte. Encore une fois, les vocaux de l’Islandais, tiraillés entre chant clair rauque et chant hurlé, nous surprend, mais cette voix si particulière colore la musique de Dynfari et lui confère une identité particulière. Ce long morceau morceau se veut un peu plus complexe que le précédent, s’aventurant sur des mélodies moins directes et faciles, mais la patte atmosphérique du groupe est toujours aussi présente, nous enveloppant de cette sérénité presque cathartique, surtout lors de longues plages instrumentales planantes, justes et touchantes, où le combo fait preuve d’autant de sobriété que de sincérité.

C’est un fait, Dynfari semble avoir muri, et The Four Doors of the Mind est un véritable havre de paix spirituel, le quatuor privilégiant des passages calmes et expressifs toujours habités d’une émotion vraie aux impétueuses et sporadiques tempêtes électriques (le magnifique Sorg, tout en acoustique et en sensibilité, sur lequel le chanteur nous berce de sa narration rugueuse en islandais qui flotte sur ces notes de guitares et de flûte intemporelles). De même, la folie ne nous a jamais parue si douce, belle et apaisante que sur les 6,18 minutes angéliques de 3rd Door : Madness aux langoureux accents de post rock et aux guitares lumineuses à la Heretoir/Alcest. Non, finalement, les seuls reproches que l’on pourra faire à cet album, ce sont peut-être les parties narratives qui, si elles donnent une teinte particulière à ces 47 minutes, sont trop présentes et ternissent parfois un peu la magie des instruments, nous empêchant de vraiment lâcher prise, ainsi que quelques longueurs sur le titre final, 4th Door : Death, dont la fin traîne inutilement en longueur avec un riff qui se répète trop.
Pour le reste, The Four Doors of the Mind est un album remarquablement simple, touchant, sincère et inspiré qui nous plonge dans un état de douce mélancolie, de torpeur onirique et de quiétude plus qu’appréciables en ces temps particulièrement troublés. Ouvrez donc vos oreilles et vos esprits, détendez-vous, éteignez les lumières, laissez-vous aller, et osez commencer ce formidable voyage à l’intérieur de votre esprit, vous ne le regretterez pas…

1 Commentaire

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mayhem13 - 21 Mai 2017: y a cette froideur reconnaissable des islandais en général que tu retrouves dans les compos de solstafir. Ca saute aux yeux! Belle chro mec!
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