The First

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16/20
Nom du groupe Amulet (UK)
Nom de l'album The First
Type Album
Date de parution 22 Septembre 2014
Labels Century Media
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album15

Tracklist

1. Evil Cathedral 02:44
2. Glint of the Knife 03:12
3. The Gauntlet 04:36
4. Bloody Night 02:55
5. Heathen Castle 03:16
6. The Flight 02:27
7. Talisman 02:37
8. The Sacrifice 03:22
9. Mark of Evil 03:01
10. Wicked 'n Cruel 03:05
11. Black Candle 02:48
12. Trip Forever 02:29
13. Nightmare 04:38
Total playing time 41:10

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Amulet (UK)


Chronique @ dark_omens

30 Janvier 2015

Retour vers le futur du passé...

En parcourant The First, premier véritable effort des fils de la perfide Albion d'Amulet, nos pensés distraites seront soudain happé par le spectacle s'y jouant et des noms tels que celui d'Angel Witch, Heavy Load, Black Sabbath, Riot, Saxon, ou Motorhead viendront instantanément se bousculer dans nos esprits tant le Heavy Metal Traditionnel de ce jeune groupe s'inspire de toutes ces références qui firent ces heures bénies d'un passé aujourd'hui révolu. Pour donner à cette atmosphère superbement passéiste une épaisseur dense et authentique, le groupe aura eu la bonne idée d'immerger ces titres dans le chaudron d'une production délicieusement rétrograde dans laquelle on reconnaîtra immédiatement les stigmates de ces années où la NWOBHM naissante bouleversait un monde incrédule. Le son de guitare est donc ici particulièrement gras et singulier. Un vrai régal.

Pour achever cette vaste opération de séduction et nourrir encore davantage ce sentiment jubilatoire qui est le nôtre en ces instants divins où la musique d'Amulet emplie nos oreilles, et nos âmes, un doux parfum sulfureux d'ésotérisme et d'occultisme, dont certains acteurs évoqués plus haut tirèrent la quintessence jadis, viendra même enrichir l'ensemble.

Cet exposé fait, rien, ou si peu, ne saurait vous détourner du chemin sur lequel cet album vous mène. Ecoutez donc ce riff de guitare qui introduit le superbe Talisman baignant dans l'essence même de l'art enfanté par Tony Iommi et ses complices. Frissonnez de plaisir au son de la voix de Jamie Elton dont certaines intonations ne sont pas sans nous évoquer celles d'Ozzy Osbourne ou, dans une moindre mesure, de Guy Speranza. Délectez-vous de cette basse galopante et de cette débauche d'énergie endiablée propre, entre autres, aux premiers travaux de Steve Harris et de ses comparses. Goûtez à l'indicible bonheur en vous noyant au cœur des superbes, et vifs, Evil Cathedral, Bloody Night, Mark of Evil ou Trip Forever. Et s'il vous reste encore quelques infimes fragments de ce scepticisme vous empêchant de succomber à cette cérémonie jubilatoire, les excellents The Gauntlet ou Nightmare devraient parvenir à vous convaincre. Au-delà de ce point de non-retour, si vous demeuriez hermétique à l'art de ces Anglais, je crains que vous soyez perdu et que vous ne parveniez jamais à rejoindre cette fête.

Pour revenir à des considérations plus terre-à-terre à terre, un des autres aspects indéniablement surprenants qui nous frappe concernant ce disque est la simplicité qui s'en dégage. Ici, en effet, point de fioritures inutiles, d'effets de manches superflus ou d'orchestrations superfétatoires. Tout repose sur le travail, et le talent, d'instrumentiste de ces cinq musiciens doués. Même l'instrumental The Flight est parfaitement en adéquation avec le reste de cette œuvre puisqu'il s'inscrit dans cette ambiance 70/80 développées ici en nous proposant les mélodies synthétiques d'un sample que l'on pourrait croire extrait d'un de ces films italiens emplis de Zombies que les néophytes désignaient autrefois, parfois, pudiquement sous l'appellation "de genre" et dont les amateurs, quant à eux, en appréciaient chaque ligne et chaque image publiée par ce chers Jean-Pierre Putters dans son magazine ô combien fameux.

Parfois certaines nouvelles formations tentent vainement de faire revivre une ère en adoptant des postures, finalement, caricaturales. Et parfois d'autres parviennent admirablement à capter l'essence de ces périodes passées et à en restituer tout le suc. Avec son premier véritable album judicieusement baptisé The First, les Britanniques d'Amulet font indéniablement partis de cette seconde catégorie.

3 Commentaires

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eclectic - 01 Fevrier 2015: Une chronique remarquable, qui m'a ramené direct vers mes premiers émois musicaux, ainsi que vers les films de fulci...Chapeau, et merci.
dark_omens - 01 Fevrier 2015: The Flight me retourne le cerveau. Je suis sûr que c'est extrait d'un film que j'ai vu, mais je n'arrive pas à mettre de nom dessus...
PhuckingPhiphi - 21 Mai 2019:

Une chronique qui évoque Jean-Pierre Putters et son magazine ô combien fameux, voilà forcément qui allait retenir mon attention.

Voilà un groupe que je découvre en ce moment même en streamant (que la langue française s'enrichit de jolis mots ces temps-ci…) leur nouvel album "The Inevitable War", et ce qui résonne à mes zoreilles n'est point pour me déplaire. Vu que l'opus dont il est question ici semble taillé dans le même bois et qu'il est fort abordable, il y a fort à parier pour qu'il fasse partie de ma prochaine brouette.

Merci pour la kro ! :)

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