Parmi les événements tristes de 2009, il faut nécessairement noter le split de
Metal Church, combo américain œuvrant dans le heavy/speed depuis bon nombre d'années.
Ronny Munroe avait eu la lourde tâche de remplacer le premier frontman décédé (David
Wayne) et s'en était franchement tiré avec tous les honneurs vu la difficulté de la situation !
Aujourd'hui, Ronny ne lâche pas l'affaire et tente sa chance en s’investissant dans un projet solo, mais sans oublier tout de même ses vieux amis !
Le choix musical opté s'avère absolument sans surprise : le bougre est résolument heavy et heavy old school ! Zéro concession et tant pis pour ceux qui cherchent quelque chose de nouveau ou autres allergiques au bon vieux métal traditionnel des familles !!! De toute façon, il est juste d’admettre que le registre vocal du ténor s’accorde pour le mieux à ce type de musique.
C'est avec un grand plaisir que l’on retrouve un
Ronny Munroe en grande forme qui semble s'être donné pour seul et unique but de réduire vos enceintes en bouillie !
L'entrée en lice se veut costaude : «
Far », « What you to call hell » et le trashy « Deafening
Hypocrisy » ont la lourde tâche de déclencher les hostilités et Dieu sait qu'ils assurent pleinement leur rôle : rapides, puissants, armés de rythmiques blindées et de solos en bonne et due forme très appuyés comme il se doit, ces trois premiers titres dévastent tout sur leur passage. Ronny ne se ménage pas lui non plus et donne tout ce qu'il possède pour prouver à qui veut bien l'entendre qu'il domine le sujet à l'aide de sa voix éraillée et de son chant poussif.
Mais la puissance n'est pas son seul atout !
Il démontre qu'il est tout aussi à l'aise sur d'autres registres plus mélodiques ; la preuve en est avec les très bons « Deperate man » ou «
Demon opera », plus nuancés, plus typés hard rock ou encore avec « Across the sea of soul », superbe power balade qui, pour une fois, est loin d'être dispensable ! Ronny s'accommode de toutes les ambiances en apposant un chant toujours impeccable, allant de la voix claire aux cris suraigus digne de Rob
Halford.
Petite déception sur « Man on the silver mountain » de
Rainbow où le frontman tente simplement d'imiter
Dio plutôt que de s'approprier la chanson, ce qui finalement s'avère sans grand intérêt.
Bien évidemment, même si le chanteur reste le roi de la fête, il ne faut quand même pas oublier les autres qui ne se sont pas déplacés pour jouer aux billes mais pour faire parler la poudre à l’aide de leurs instruments ! Si je vous dis que les guitares sont tenues par Michael Wilton (Queensrÿche),
Randy Cooper(THC) ou Rick
Van Zant (
Metal Church), est-ce vraiment nécessaire de vous affirmer que le résultat, malgré qu'il soit très très classique (qui a dit trop ?), est franchement à la hauteur ?
Concernant la production, ce n’est pas encore vraiment ça : en fait, ça sonne comme un album de
Metal Church, mais peut-être que l’intervention de
Kurt Vanderhoof aux commandes y est pour quelque chose … Néanmoins, sans être l’extase aux vues des grosses prods actuelles, cela reste complètement honnête.
«
The Fire Within » pourrait être le nouvel album de
Metal Church tant le style est proche. Même s'il est loin de décrocher la palme de l'album le plus innovant de l'année, il reste un album fort sympathique qui propose un lot de bonnes chansons et sera très certainement apprécié par tous les vieux headbangers de mon époque. Je n'irais pas jusqu'à dire que ce
Ronny Munroe’s band nous fera oublier rapidement feu
Metal Chuch, mais la douleur sera bien plus supportable en sa présence, c'est sûr !
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