Liste des groupes Post Hardcore The Fall Of Troy The Fall of Troy

The Fall of Troy est un groupe de post-hardcore créé à partir des cendres de The thirty years war, qui comportait à l'origine un guitariste de plus.
Ce petit bijou que je m'apprête donc à chroniquer est le tout premier album de The Fall of Troy, une galette qui marquera le début d'une excellente carrière, et une claque musicale hallucinante de surcroit ...
Le groupe est catalogué dans le post-hardcore mais à mon sens cet album est bien plus orienté mathcore, mais passons ...

L'album démarre donc avec une chanson intitulée " Rockstar Nailbomb ". Relativement courte, le titre est bien porté : en effet dès l'intro, c'est une vraie " bombe " qui nous explose en pleine poire, puis vient un passage plus tranquille, et enfin un solo. Tout ceci s'enchaîne très rapidement, avec une technicité des musiciens exceptionnelle. Le chant crié est vraiment de très grande qualité, mais le chant clair peut en gêner plus d'un, malgré sa maîtrise.

Tout l'album est donc vraiment explosif, avec un homogénéité certaine, mais on ne tombe jamais dans la lassitude ... En effet, les musiciens, avec tout le génie qui les caractérise (ils sont très jeunes, 17 ans pour cette galette), arrivent à créer des pistes énergiques et déroutantes, avec passages calmes et passages hardcore mélangés (à l'instar de "Reassurance Rests In The Sea") .

Cet album est aussi composé de titres très originaux comme ? F.C.P.S.I.T.S.G.E.P.G.E.P.G.E.P. , ancêtre du morceau FCPREMIX, aux sonorités de guitare très accrocheuses. L'instrument est d'ailleurs très présent dans les différents titres de l'album, Thomas Erak usant très souvent du tapping.
C'est ce même tapping enchanteur que l'on retrouve dans le morceau " I Just Got This Symphony Goin' ", vraiment l'un des meilleurs de l'album, qui sort un peu de l'homogénéité ambiante ressentie à l'écoute des autres titres. Ce dernier est d'ailleurs repris parfaitement en introduction de l'album suivant, "Doppelganger".

On remarquera aussi le jeu de batterie atypique de Andrew Forsman, qui joue très souvent à contre-temps, avec un jeu complètement barré et structuré de manière très originale, qui donne un effet vraiment explosif aux morceaux.

L'album se termine sur le morceau " What Sound Does A Mastodon Makes", très progressif, totalement orienté matchcore, avec un Thomas Erak éblouissant, toujours aussi à l'aise avec son instrument, et derrière lui un bassiste et un batteur toujours aussi bons .

C'est avec ce groupe que j'ai découvert le monde de la musique, et avec cette album que j'ai eu envie de l'explorer. C'est un coffre à trésor qui regorge d'originalité, de sentiments, de technicité, et d'innovation.
Cet album est donc une claque, un chef-d'oeuvre, surtout quand on prend en compte le fait que les musiciens avaient alors 17 ans. C'est une oeuvre qui révolutionne le genre, et qui a marqué les débuts d'un grand groupe.
Un classique.