Alors, commençons tout de suite, et soyons clairs.
The Fall of Troy, d'abord appellé 30 Years
War, groupe ayant déja 3 très bons albums à leur palmarès, et qui se base dans l'Etat paumé du Washington (mais ça, à la limite, on s'en fout). À préciser aussi, cet album est en fait un réengistrement des "
Ghostship Demos"
On commence donc en douceur, avec une intro tranquille, délicate, retenue, hypnotisante, à l'image de la pochette, par ailleurs magnifique...
On sent d'ailleurs un vrai travail du son par le guitariste, qui caresse son instrument. Puis la guitare s'emballe, se calme, et pose la base de ce qui pourrait être un morceau, et un break plus tard...
C'est l'extase.
La voix du guitariste arrive, envoûtante, sur un rythme très rapide, alternant binaire et ternaire... car les musiciens ont acquis un tel niveau technique qu'ils peuvent enchaîner, avec précision, des breaks complètement barrés, des changements de rythmes répétés, des arrêts inattendus, bref, ils peuvent prendre la direction qu'ils veulent...
Une espèce d'hybride qu'on avait jamais vu auparavant, à la croisée d'un
The Dillinger Escape Plan et d'un
Sna-Fu, tantôt punk, tantôt pop, tantôt
Metal, tantôt les trois...
La prod' à un son très underground, mais clean à la fois.
Introverting
Dimension finit, pour laisser place à une étrange conversation entre violence et emphase, et technique...
Le guitariste cale ses solos avec une précision qui laisse sans voix,, la basse fait un travail remarquable (n'allez pas chercher Mr. Sarkozy, il n'a rien avoir là-dedans), et la batterie suit en douceur, avec cette impression de force tranquille, omniprésente et discrète à la fois...
Nostalgic Mannerisms se laisse attendre, avec ses cris, son tambourin à la batterie, ces arpèges, ce flot de voix par le chanteur...
Et on arrive à mon préféré. Un morceau juste ÉNORME.
Complexe et accrocheur.
Oui car, à la manière d'
Infinity de
Devin Townsend, c'est le morceau le plus expérimental qui est le plus accessible.
Le cinquième morceau passe, dans le même ton que les autres... et la BAFFE de l'album arrive, un hardcore d'une violence qui donne envie de dévaster son appart, et celui des voisins, et tout l'immeuble !
... Et l'album se termine sur un solo des plus mélodiques, crades et émotionnels qui ait été enregistré.
Et tout s'arrête.
On pousse un soupir.
Et on le réécoute.
Une deuxième
Une troisième
Une quatrième fois.
Et on l'apprécie encore.
Alors, vous aussi, écoutez cet album, fermez-les yeux et laissez-vous transporter, le voyage en vaut la peine.
Skwig.
excellent cet EP , rien a dire c'est merveilleusement bon !
bravo pour la chronique !
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