The Fake Sound of Progress

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17/20
Nom du groupe Lostprophets
Nom de l'album The Fake Sound of Progress
Type Album
Date de parution 11 Mars 2002
Style MusicalMetal Alternatif
Membres possèdant cet album60

Tracklist

Re-Issue in 2001 by Columbia Records
ORIGINAL TRACKLIST
1. Obscure Intro
2. Shinobi Versus Dragon Ninja
3. The Fake Sound of Progress
4. Interlude
5. Five Is a Four Letter Word
6. And She Told Me to Leave
7. Interlude
8. Kobrakai
9. The Handsome Life of Swing
10. Interlude
11. A Thousand Apologies
12. Still Laughing
13. Interlude
14. For Sure
15. Awkward
16. Ode to Summer
TRACKLIST 2001
1. Shinobi Versus Dragon Ninja
2. The Fake Sound of Progress
3. Five Is a Four Letter Word
4. And She Told Me to Leave
5. Kobrakai
6. The Handsome Life of Swing
7. A Thousand Apologies
8. Still Laughing
9. For Sure
10. Awkward
11. Ode to SummerBonustracks (Japanese edition)
12. The Lesson Pt.1
13. Directions

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Lostprophets


Chronique @ NeoBaBa

03 Mars 2011

Quand les 6 prophètes gallois n'étaient pas encore perdus...

Lostprophets a longtemps été pour moi un groupe de merde. Méprisable dans le sens ou cette fine équipe de beaux gosses péteux ont toujours suivi le mouvement comme des moutons, en prenant un malin plaisir, qui plus est, a se vautrer dans la fange du rock le plus infâme et le plus formaté. Un groupe de bouffons opportunistes donc, qui ont commencés leurs carrières avec des baggys à clous et en jouant du Neo creux à la Linkin Park post-Hybrid Theory, puis qui l'ont continué en jeans moule-burnes, mèches à franges et en jouant du Emo de tarlouze, quand ils ont constaté que AFI et My Chemical Romance jouaient sold-out au lieu de Limp Bizkit. Bref, ces gallois, au lieu de nous faire chier avec leur musique de merde ( car en plus, ces cons ont du succès, et que leur chansons se propagent à la vitesse d'une grippe porcine !!! ), auraient mieux fait de défendre les couleurs de leur pays en faisant du rugby, si tant est que ces gringalets aient pu tenir le coup face à des mecs taillés comme Sebastien Chabal. Voilà ce que j'ai longtemps pensé… Et puis, j'ai découvert leur 1er album.

The Fake Sound of Progress… Celui-là, on peut pas dire qu'on l'ait beaucoup entendu. Et pourtant, c'est clairement la meilleure chose que le groupe ait pu accomplir de toute sa carrière. Ayant d'abord vu le jour avec les moyens du bord, plutôt limités pour le sextet à l'époque, l'album fut ensuite reproduit par un label anglais, voyant un sacré potentiel en eux. Et ils ne s'y étaient pas trompés ! Alors que le Neo en était à son apogée, digérant pleinement ses influences variées, alors que l'Europe peinait à prendre le train en marche, Lostprophets arriva au bon endroit au bon moment. Emergeant en pleine mode du Neo, et manquant de concurrents sérieux sur le vieux continent, le groupe pu très rapidement se faire un nom. Et son The Fake Sound of Progress, à l'instar d'un certain Hybrid Theory, fit la synthèse des toutes dernières tendances musicales de la fin du siècle.

Des mélodies pop, assaisonnée d'un peu de punk, du Metal bien sur, mais aussi ( et surtout ) beaucoup de rock, ( déjà ) un peu d'Emo, de grosses et solides influences hip-hop et même parfois quelques tendances jazzy. Lostprophets ratisse large, mais reste néanmoins très cohérent. Des titres aussi différents que le pop-punk " For Sure ", l'agressif " The Handsome Life of Swing " ou la mélancolique power ballade " Still Laughing " parviennent sans peine à s'emboîter sans choquer, tout en touchant juste à chaque fois. Mais The Fake Sound of Progress aurait pu " simplement " être un brillant pot-pourri, un melting-pot réussi. Lostprophets va plus loin ; son identité " so british " fait ici toute la différence.

On sent le groupe énormément inspiré par le travail de ses compatriotes anglais, peut-être même plus, tout compte fait, que par la vague Neo venue d'outre atlantique. Et même si l'influence ensoleillée de groupes comme Incubus est indéniable, Lostprophets préfère finalement lorgner du côté de The Police, Placebo, The Clash, du mouvement britpop… Cette culture musicale différente que cultive alors le groupe ( avant qu'il ne se vende corps et âme à MTV et à l'impérialisme musical américain ) le distingue franchement de la masse, et en particulier des groupes ricains. Ce contraste est incarné à la perfection par la voix, nasillarde et enlevée, du chanteur Ian Watkins. Une voix, au flegme propre aux anglais, qui emprunte à la fois à Damon Albarn, à Mick Jones et à Joe Jackson. Une voix intéressante et originale, qui ne manque pas de charme. Un plus supplémentaire pour un groupe déjà bien fourni en qualités.

Mais surtout, ce qui impressionne dans ce premier effort, c'est la fougue, l'énergie délivrée, associée à une sincérité à toute épreuve, et une volonté d'aller droit au but. Lostprophets est un groupe qui a le feu, la rage de vaincre et l'envie de secouer le paysage musical au pays du pudding et de Big Ben. La fluidité, la pêche et la spontanéité pop des mélodies ( qui ne manquent cependant pas de richesses ), sans oublier un son épuré, clair et précis, ont grandement contribué à l'efficacité brute des compos, toutes des tubes potentiels. Ce que bien peu de groupes du même genre ont pu saisir, c'est justement cette fougue adolescente, ce dynamisme constant, cette puissance incendiaire qu'ont pu dégager à ce moment là les 6 jeunes gallois, qui eux, avaient leur mot à dire, et de l'énergie à revendre en prime. Car c'est là toute la différence avec un bon et un mauvais groupe de rock'n'roll, c'est que l'un te botte le cul, et l'autre non. Et pour ce qui est de te botter le cul, The Fake Sound of Progress y arrive sans peine. Comment résister, malgré un titre aussi peu engageant faut bien reconnaître, lorsque que déboule un morceau aussi groovy que " Shinobi Vs Dragon Ninja " ?

Il convient de rappeler que l'album s'adresse avant tout à un public bien spécifique, plutôt jeune, et que les vieux biscards du Heavy Metal rigoleront à gorge déployée devant la musique juvénile de ce sextet aux allures de boys band. Malgré une image de jeunes premiers peu compatible avec l'image qu'on se fait d'un " vrai " groupe de rock'n'roll, Lostprophets avait alors quelque chose à dire, contrairement à une pléthore de groupes du même acabit, et avait surtout l'envie de tout défourailler. Ajoutez à ça des influences du meilleur goût, des mélodies létales qui touchent aux points vitaux ( bon sang, le refrain de " Five is a Four Letter Word " !!! ), des structures intelligemment construites entre originalité, énergie et immédiateté FM, et bien évidemment, DU TALENT, et vous avez la recette qui, certes n'invente pas l'eau chaude, fait néanmoins de The Fake Sound of Progress un excellent album, largement supérieur à nombre de ces albums de Neo ou de Rock Alternatif qui sortaient alors par camions entiers. Coup d'essai, coup de maître, comme dit le dicton. Il est cependant regrettable que Lostprophets ait rejoint l'armée des groupes qui se sont envolés trop vite, et qui, tel Icare, grisés par leurs envols, se sont brûlés les ailes sous les flammes du soleil appelé Succès, et dont les plumes calcinées nous retombent dessus sous forme de singles nauséabonds… D'autant plus rageant de voir ce qu'ils sont devenus, quand on sait ce qu'ils étaient capables de faire à leurs débuts. Ainsi, si le groupe est à oublier aujourd'hui, l'album, lui, mérite amplement sa place dans nos mémoires…

4 Commentaires

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Silent_Flight - 03 Mars 2011: Merci de m'accompagner, compère Néo-alternatif. Cet album a un son particulier, par contre bizarrement je préfère le plus accessible Start Something, peut-être pour le chant plus évolué de Watkins et la machine à tubes qu'il est quand on aime le genre.
NeoBaBa - 03 Mars 2011: ouais, start something, c'est encore pas trop mauvais. Certains titres sont sympas, mais on commence a y distinguer des merdes monstrueuses ( wake up ).

Mais après, ça a viré violent vers le n'importe quoi.
belzaran - 16 Mars 2011: Il t'a fallu du temps pour le découvrir cet album ! Je l'avais beaucoup aimé à l'époque avant d'être choqué par les albums suivants du groupe.
orionzeden - 31 Décembre 2011: Première chronique positive de néobaba que je lis, mais je connais pas cet album. Start something ne m'a pas vraiment plu mais celui la j'ai l'impression qu'il est bon. Je devais en avoir marre de lire que des critiques méchantes de ce chroniqueuer dont j'apprécie énormément ses chroniques. C''est quand même bête qu'ils ai choisi ce titre là, commnt pouvait ils savoir qu'ils allaient faire semblant de progresser, c'est presque choquant cette coincidence.
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