The End of an Era

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14/20
Nom du groupe Never Obey Again
Nom de l'album The End of an Era
Type Album
Date de parution 22 Septembre 2023
Style MusicalMetal Moderne
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 The End of an Era
 01:10
2.
 The Storm
 03:32
3.
 Toxic Feelings
 03:34
4.
 Take Care of You
 03:48
5.
 Stronger
 03:52
6.
 Wake Up
 03:52
7.
 Underdog
 03:08
8.
 What If
 03:27
9.
 9:45
 03:10
10.
 Zombie
 03:31

Durée totale : 33:04

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Never Obey Again


Chronique @ ericb4

16 Fevrier 2024

Un premier et sémillant mouvement livré par la formation milanaise...

Nouvel entrant dans un registre metal mélodique à chant féminin toujours en proie à une féroce concurrence, ce quintet milanais entend, en toute légitimité, faire largement entendre sa voix et essaimer ses riffs au-delà des frontières par trop limitatives de sa terre italienne natale. Prudent dans sa démarche, car conscient des risques courus à se lancer tout de go dans l'arène, le collectif transalpin réalisera trois singles (« The Storm », « Wake Up » et « Zombie », une reprise de The Cranberries) quelques mois avant la sortie de son premier et présent album full length, « The End of an Era ». Signées chez le puissant label italien Scarlet Records, les 10 pistes de la rondelle permettraient-elles à la troupe de se poser en un farouche opposant face à ses pairs ? Ce faisant, les 33 minutes de cet introductif élan seraient-elles susceptibles de placer nos cinq acolytes parmi les sérieux espoirs de cet environnement metal ?

Dans cette aventure, nous embarquent de concert : Carolina Bertelegni, chanteuse aux claires et puissantes inflexions, Alex Pedrotti et Alessandro Tuvo aux guitares, Cristiano Trappoli à la basse et Matteo Malchiodi à la batterie. De cette étroite collaboration émane un propos rock'n'metal mélodique à la fois pulsionnel, chatoyant, un brin moderniste, où les influences de Lacuna Coil, Delain, Volturian, Metalite, Evanescence et We Are The Fallen se font tour à tour sentir. Produit par les deux guitaristes patentés et finement mixé et mastérisé par Alex Pedrotti seul, le méfait témoigne d'une qualité d'enregistrement d'ores et déjà difficile à prendre en défaut, d'un mix parfaitement équilibré entre lignes de chant et instrumentation et d'une belle profondeur de champ acoustique. Mais embarquons sans plus attendre à bord de la goélette pour une croisière, espérons-le, ponctuée d'îlots enchanteurs...

La formation italienne interpelle, tout d'abord, par son aptitude à générer une énergie aisément communicative, à commencer par ses plages les plus enfiévrées. Ainsi, passée la laconique, cinématique et, somme toute, dispensable entame, « The End of an Era », les éléments ne sauraient tarder à se déchaîner. Ce qu'atteste, en premier lieu, « The Storm », ''lacunacoilesque'' mid/up tempo aux riffs crochetés et infiltré d'un flow ''rapeux'' judicieusement positionné ; voguant sur une sente mélodique des plus enveloppantes sur laquelle se calent les angéliques ondulations de la sirène, la ''tubesque'' offrande ne se quittera qu'à regret. Dans cette dynamique, à mi-chemin entre Lacuna Coil et Metalite, de glisse l'impulsif « Toxic Feelings ». Investi de furieux coups de boutoir et dévoilant un refrain catchy mis en exergue par les pénétrantes oscillations de la déesse, l'engageant manifeste ne lâchera pas sa proie d'un iota.

Dans une veine rock mélodique, d'autres passages non moins sanguins pourront à leur tour se jouer de toute tentative de résistance à leur assimilation. Ce que prouve, d'une part, « Take Care of You », un dévorant mid/up tempo à la confluence de Delain et de Lacuna Coil ; eu égard à ses enchaînements intra piste ultra sécurisés, à ses sémillantes harmonies et à des arrangements instrumentaux de fort bonne facture, ce troublant effort ne saurait être éludé. Difficile également de résister à l'envie d'esquisser un headbang subreptice sous l'impact du vrombissant et prégnant riffing alimentant « What If ». Encensé par les magnétiques médiums de la belle et recelant un final en crescendo des plus inattendus, le sensuel et ''lacunacoilesque'' propos aurait de solides arguments pour faire plier l'échine aux âmes les plus rétives. Enfin, une véritable métamorphose de « Zombie » nous est octroyée ; sauvegardant sa poignante mélodie originelle tout en lui imprimant sa dynamique et ses arrangements propres, le combo parvient alors à sublimer un titre qu'il était risqué de reprendre sans risquer un virage verglacé.

Quand la cadence du convoi instrumental se fait plus mesurée, nos compères trouvent à nouveau les clés pour nous retenir, un peu malgré nous. Ainsi, c'est d'un claquement de doigts que le tympan du chaland se verra happé par le refrain immersif à souhait, mis en habits de lumière par les rayonnantes impulsions de la princesse, dont se pare l'''evanescent'' mid tempo « Stronger ». Dans une même énergie, on ne saurait davantage esquiver « Wake Up », mid tempo metal mélodique moderne au carrefour entre Lacuna Coil et Volturian, à la fois pour ses couplets finement ciselés, relayés chacun d'un refrain qu'on entonnerait à tue-tête, et pour ses grisants gimmicks guitaristiques. On pourra non moins retenir l'invitant « 9:45 » à la lumière d'attaques percussives judicieusement amenées et de la truculence de ses arpèges. Et comment ne pas se sentir porté par les vibes enchanteresses dont s'abreuve le félin « Underdog » ? S'écoulant au fil d'une souriante rivière mélodique et empreint d'une infinie délicatesse, le ''volturien'' effort n'aura pas tari d'armes pour asseoir sa défense.

Résultat des courses : le quintet italien nous gratifie d'un propos à la fois entraînant, solaire et pénétrant, sans réelle fausse note, et jouissant d'une ingénierie du son plutôt soignée mais non aseptisée. Invitant à une écoute d'un seul tenant, cette introductive proposition demeure néanmoins peu diversifiée sur les plans atmosphérique et oratoire, et ses exercices de style seraient quelque peu stéréotypés. Il conviendrait encore que nos acolytes digèrent plus encore leurs sources d'influence pour rendre le message musical plus personnel qu'il n'apparaît. Des carences que pourraient partiellement compenser tant les arrangements prodigués qu'une technicité instrumentale et vocale déjà maîtrisée. Des lignes mélodiques travaillées en profondeur et des plus immersives viennent compléter le tableau de cette première offensive. Bref, un premier et sémillant mouvement livré par la formation milanaise, susceptible de la placer dès lors parmi les sérieux espoirs de cet espace metal. Wait and see...

Note:14,5/20

1 Commentaire

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indo62 - 26 Avril 2024:

Never Obey Again ne révolutionne pas le style des groupes de métal symphonique à voix féminine mais dieu que ce quintette là est éfficace. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils maitrisent leur sujet. Chaque morceau est efficace et un pur plaisir à chaque écoute. Pour un premier essai, c'est un coup de maitre. Et que dire de la voix aérienne de Caroline Bertelegni qui domine avec grace les riffs de guitares et la basse rythmique. Seule la reprise des Canberries "Zombie" est assez dispensable quoique pas désagréable pour autant.  Bref, je vous invite chaudement à découvrir cet opus qui fait du bien dans les oreilles.

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