Par où commencer... et bien par le commencement me diriez-vous ? Soit.
Alesana, pour ceux qui ne connaissent pas, est un groupe de screamo formé en novembre 2004, qui est maintenant composé de Shawn Milke au vocal/guitare/piano, Dennis Lee second vocaliste, Patrick
Thompson & Alex Torres à la guitare,
Jeremy Bryan à la basse et
Jeremy Bryan à la batterie. Les présentations étant maintenant faites, rentrons dans le vif du sujet.
Nous y voilà "
The Emptiness" troisième album de la formation, au visuel pour le moins... mystérieux. Un homme se tenant dos à un miroir brisé et écrivant le titre de l'album avec son sang, tout autour de lui se trouvent diverses phrases ensanglantées qui représentent quelques paroles présentes dans les compositions. La descente dans un autre monde commence.
L'album nous plonge dans une ambiance pour le moins sinistre, "
Curse of the virgin canvas" nous donne tout de suite le ton : une voix sinistre nous annonce l'histoire qu'il va nous conter, oh chouette une histoire ! mais ne vous réjouissez pas trop vite car d'après ce qu'il nous dit, elle empoisonnera nos plus profonds cauchemars, fort bien.
Nous sommes en 1898, une femme à été assassinée, la magnifique
Annabel. Le personnage principal est son mari. Alors évidement, que feriez-vous si un jour vous retrouviez votre femme couchée dans un lit dont les draps sont imprégnés de sang ? Et bien en tout cas, notre homme désemparé lui, sombre peu à peu dans la folie au fur et à mesure que l'album défile. Il en est même à essayer de se raisonner en se disant qu'elle n'est pas morte, comme dans la piste "The Artist" (Ses lèvres bougent encore).
En tout cas les lignes s'entassent et les pistes s’enchaînent à une vitesse fulgurante, la mélancolique "A Lunatic
Lament" La nerveuse "The Murderer" et la lente "
Hymn for the
Shameless" avec quelques fois, des interludes au violons qui viennent à la fin des morceaux pour nous décrire les actions du mari de la jeune femme, interludes qui au passage sont les bienvenues. Jusque là,
Alesana nous sert des pistes riches et variées que nous dégustons avec le plus grand appétit.
Nous arrivons sur "
The Thespian" et son intro tellement nerveuse qu'on aurait envie de tout casser dans la pièce où l'on se trouve. L'interlude qui suit, est un peu plus longue que les autres et ça n'est pas si anodin.
Après cette première moitié d'album, l'ambiance est un peu plus... comment dirais-je... joyeuse ? oui c'est à peu près le sentiment que j'ai. "Heavy Hangs the Albatross" est une piste plus joyeuse, plus innocente, jusqu'à ce que les screamo de Dennis viennent nous replonger dans les tourments multiples du personnage. "The Lover" confirme nos dires, les pistes sont maintenant plus guillerettes. Peut-être la folie s'est elle estompée ? Je ne sais pas, ne crions pas trop victoire et attendons la suite.
Oh, mais que se passe-t-il ? Le solo à la fin de ce morceau vient nous annoncer quelque chose ! Le vide reviendrait-il nous hanter ? Eh bien OUI ! "In her Tomb by the Sounding Sea" Un morceau pour le moins très réussi mais... ou diable ai-je ranger les lyrics... ah les voilà ! donc je disais le refrain est très accrocheur "It's happening again, it's happening again", (ça arrive encore, ça arrive encore) comme si l'homme avait peur, et commençait à paniquer.
La fin de ce morceau est encore plus grave et profonde et elle nous fait directement enchaîner sur "To Be Scared and
Owl" une musique ma foi très entraînante ! Même la voix froide et peu accueillante des interludes vient nous taper une petite discute pendant cette piste. A la fin de ce morceau, les violons se font plus joyeux jusqu'à ce qui doit être la voix d'
Annabel, apparaisse pour réconforter son mari.
Et hop !!! nous sommes sur le morceau ou devrais-je dire l'outro du nom d'
Annabel. Et bien, première constatation, ça m'a l'air d'aller mieux pour notre homme, un peu trop si vous voulez mon avis... Il est tombé amoureux trop rapidement mais il va bien, qu'il nous dit. Et ça si c'est pas de l'outro ! Les guitares partent dans tout les sens, on ne sait plus où donner de la tête. Les screamos de Dennis sont assourdissants au possible.
And now the dream is over. C'est sur ces derniers mots que nous quittons peu à peu le monde poussiéreux et glauque de "
The Emptiness", quelques dernières notes de violon retentissent pour s'assombrir définitivement.
Et voilà comment se clos ce troisième album. ça vous a plu ? Moi oui ! Bon évidemment l'album n'est pas parfait tout comme la note que je lui ai attribué. Je n'ai pas apprécier la piste "
Hymn for the
Shameless" très réussie mais un peu à la traîne à mon goût quand on connait la nervosité des compositions d'
Alesana. Mais ceci n'est qu'une broutille parmi tant d'autre ! Maintenant si vous voulez bien me laisser, je reprends un autre billet pour un voyage en 1898.
Peut-être l'éloge faite est trop grande, peut-être ai-je tort ? Je ne sais pas. Libre à vous de vous faire votre propre opinion. Pour ma part je le disais, je le dis, et je le dirais toujours,
Alesana ne font pas de la musique, mais de l'art, et "
The Emptiness" n'est pas un album, c'est un chef-d’œuvre !
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