The Devil You Know

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17/20
Nom du groupe Heaven and Hell
Nom de l'album The Devil You Know
Type Album
Date de parution 28 Avril 2009
Enregistré à Rockfield Studios
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album352

Tracklist

1.
 Atom and Evil
 05:15
2.
 Fear
 04:48
3.
 Bible Black
 06:30
4.
 Double the Pain
 05:25
5.
 Rock and Roll Angel
 06:25
6.
 The Turn of the Screw
 05:02
7.
 Eating the Cannibals
 03:37
8.
 Follow the Tears
 06:12
9.
 Neverwhere
 04:35
10.
 Breaking into Heaven
 07:03

Durée totale : 54:52

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Heaven and Hell


Chronique @ Julien

21 Mai 2009
Si l’on m’avait dit un jour que j’aurais de nouveau un excellent album de Black Sabbath à me mettre sous la dent, je ne l’aurais pas cru. Après plus de 17 ans de dérive et même après les avoir vu sur scène en 2007, je ne pouvais imaginer un seul instant que ce groupe de légende allait nous faire la passe de deux. Si le double CD Radio City Music Hall 2007 avait de quoi réjouir les humbles serviteurs que nous sommes, il n’y avait pas de quoi espérer plus. Le groupe (Dio en tête) disait à qui voulait l’entendre que l’expérience de 2007 allait être l’occasion de faire quelques dates et rien d’autre. Mais c’était sans compter sur la nouvelle alchimie qui s’est créée. En effet, le groupe avait pour l’occasion de la sortie la compilation The Dio Years enregistré 3 nouveaux titres (« The Devil Cried », « Shadow of the Wind » et « Ear in the Wall »). N’oublions pas que les deux parties (Dio et Iommi) s’étaient déjà quittées deux fois en « mauvais termes ». Toutefois je lisais dans une interview récente du nain génial que l’entente est à son paroxysme et à l’écoute de ce The Devil You Know, je le crois sans peine. C’est donc avec le même line-up que celui qui a composé l’excellent Dehumanizer que nous partons dans un « retour vers le futur ».

« Retour vers le futur » car le groupe ne sera pas sorti des sentiers battus pour cet album. Quid de l’originalité pour une efficacité abandonnée il y a 20 ans. Le mot qui qualifierait le plus The Devil You Know, c’est le plaisir. Le plaisir de jouer ensemble, de composer ensemble (80% de l’album porte une griffe commune) et surtout le plaisir de faire plaisir. Vous voyez ce que je veux dire ? Non ? Taillé pour le live afin de nous secouer les esgourdes. Dans un registre aussi bien heavy et plus mid tempo, ce nouvel album se livre corps et âme à son auditeur. On y retrouve tous les ingrédients qui ont manqué. C’est un peu comme si le groupe avait bien planché sur sa copie en reprenant les ingrédients qui ont fait la qualité des titres périodes Dio. L’opener aurait pu être un tube de l’album Heaven And Hell. Riff lourd avec très peu d’accords mais donc l’exécution fait froid dans le dos. On pourrait presque chanter la mélodie et ça pourrait même être le cas cet été. Les ingrédients plus « speed » sont aussi au rendez-vous avec des titres comme « Fear ». Quand le bon Ronnie se lance dans le « Feeeeeaaaaarrrrr » on ne peut que s’incliner de respect. J’ai 40 ans de moins et mes genoux craquent déjà, lui il vient de réaliser une performance vocale incroyable. Comme quoi le sérieux et travail portent leurs fruits. Le choix de Ronnie James Dio est tellement évidement que l’on reçoit ce disque comme une offrande.
Il faut aussi dire que le groupe nous avait bien mis l’eau à la bouche avec le single (et futur classique) « Bible Black ». Intro acoustique parfaite, riff dévastateur, Dio au top. Il faut quand même en avoir pour se permettre de sortir un tel titre à plus de 60ans. Certes, il va y avoir des personnes qui vont dire que ce disque est vraiment très classique et que l’on pourrait presque « prévoir » ce qui va se passer mais et après. Un magnifique solo couplé à un passage acoustique quand il est bien fait, reste un putain de solo. D’autant que le Black Sab… euh Heaven And Hell nous offre vraiment un large panel musical. Il y a des titres plus hard rock (« Rock And Roll Angel »), un poilou théâtral avec une intro à l’orgue malsain (« Follow the Tears »), mais l’on retombera toujours sur nos pattes avec des rythmiques plombées et/ou heavy à souhait comme sur le tout aussi excellent « Neverwhere ».
Dernière mention spéciale pour l’autre tube « Double The Pain ». Son intro de basse à la NIB est un régal. La guitare surenchérit et c’est le déluge de décibels. Le nain majestueux y offre d’ailleurs sa toute meilleure prestation de l’album.
Un dernier point quand même sur cette production qui m’a laissé sur le cul. Le son de guitare de Tony Iommi est bluffant. Extrêmement chaud, il nous enveloppe tranquillement dans un linceul. Très organique donc avec une précision chirurgicale, il nous assène ses riffs ravageurs. La basse bénéficie du même sort et l’on peut ainsi profiter de tous les sons proposés par un Geezer très inspiré.
Un dernier point bis sur la pochette de Per Haagensen qui nous offre avec son Satan (c’est le vrai nom de l’œuvre) un visuel chaotique qui colle bien à l’ambiance générale qui n’est pas à la fête.

Le meilleur disque du Sabbath depuis 2 décennies minimum. Que dire de plus si ce n’est que je n’attends plus qu’une chose : les trois lives que je vais aller me faire avec un plaisir non dissimulé. Un retour plus que gagnant qui prouve que le temps n’a pas eu d’emprise sur la motivation de nos quatre valeureux musiciens. En course pour le disque de l’année sans hésiter un seul instant.

29 Commentaires

23 J'aime

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onoff - 18 Juin 2011: rien que pour la voix de ronnie une derniere fois respects
mechant - 05 Mai 2019:

@ julien.

Chronique qui retranscrit à merveille la sensation, l'emotion et le rendu de ce bel album au line up legendaire.

Venant de reecouter les albums du sabbath "dio" je constate que la ligne directrice du groupe reste la meme mais que la production est effectivement énorme , cela donne 1 profondeur, 1 corps à l'oeuvre sans précédent.

Grand album du sabbath.

Merci

 

 
Adxbbr - 18 Juillet 2019:

Un peu surcôté quand même ! Si on ne fait pas du drop naming on tombe sur un album de metal trop classique. Comparé aux deux merveilles précédentes (plus le live) on est loin de l'extase

TDH75 - 18 Fevrier 2021:

Je comprends l'engouemen du chroniqueur mais pour moi « The devil you know » est un album qu’on aurait aimé adorer mais qui séduit en réalité à moitié en raison de ses multiples « creux » artistiques.

Tout est dit dans le titre ou presque, Heaven & Hell ne réserve pas de surprise, il marche sur un terrain extrêmement balisé et sombre quelques fois dans le moyen.

Néanmoins le disque est sauvé par 3 ou 4 titres forts aux mélodies envoûtantes qui montrent que ces musiciens sexagénaires avaient encore de beaux restes tout particulièrement le regrettté Dio dont la voix magique emblématique du vrai heavy metal côtoyait en 2009 toujours l’excellence.

Alors peut-être met on la barre trop haut concernant ces « Eternal Idols » en se référant à un glorieux passé datant aujourd’hui de plus de 50 ans, mais « The devil you know » est un album globalement solide et bien maîtrisé, dans la lignée de l’esprit heavy/doom de Black Sabbath sans en avoir la folie créatrice originelle.

Resteront les anciens disques pour être de nouveau émerveillé…

Critique complète sur mon blog :

https://lediscoursdharnois.blogspot.com/2021/02/the-devil-you-know-heaven-hell.html

 

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Chronique @ =XGV=

17 Mai 2010
Je me souviens bien du jour où j'ai acheté cet album, le jour de sa sortie. Je me souviens de ma joie à l'idée qu'un groupe tel que Black Sabbath soit encore actif après une si longue carrière, sous un autre nom ou pas. Les artistes nous semblent immortels, quand on les entend interpréter leurs morceaux, ils ont l'air proches de nous et en même temps, on a l'impression qu'ils sont sur un autre plan que celui dans lequel on vit... J'étais heureux de me dire que le temps n'avait pas d'emprise sur ceux qui nous font rêver par leurs airs...
Si j'avais su...

Le groupe effectue avec The Devil You Know son retour tant attendu après tant d'années depuis le dernier en date. Le groupe choisit cependant de se nommer Heaven and Hell pour d'obscures raisons juridiques donc l'évocation serait sans intérêt et également parce que la composition du groupe était la même que celle de l'album ainsi nommé. Un tel programme était pour le moins alléchant et l'album était forcément très attendu, la tuerie était programmée pour beaucoup de monde.

Dès le départ, le groupe donne le ton : des riffs lourds, lents, sinistres... Du Black Sabbath pur jus, qu'importe le nom sur la pochette, ils sont bel et bien de retour, mais mais mais mais... La tuerie annoncée n'est pas là. Oui, aussi surprenant que cela puisse paraître, l'album n'arrive pas à atteindre l'excellence. Est-il dispensable ? Non, pour deux raison.

La première raison est que, comme tout le monde a pu s'en rendre compte à sa sortie, The Devil You Know vaut le détour, de part la qualité de ses compositions très Black Sabbath, avec un son moderne qui ne fait jamais tache. Si le niveau général se situe vers le bon, certaines chansons ressortent vraiment, surtout Bible Black, à la fois occulte, lourd et entraînant. Chaque riff de l'album, chaque solo, est joué avec talent dans la tradition de ce qu'a toujours joué le groupe. Si les sentiments à la première écoute à la sortie de l'album étaient souvent mitigés chez l'auditeur, plusieurs écoutes suffisaient à lui faire réaliser que cet album avait de réelles qualités à faire valoir. Ceci est la première raison pour laquelle écouter cet album est intéressant.

La seconde... Est bien moins réjouissante et n'éveille en moi aucune joie.
Car à l'heure où j'écris ces lignes, je viens d'apprendre le décès de Ronnie James Dio.
The Devil You Know fut sa dernière œuvre. Qui aurait cru qu'alors qu'il était toujours au sommet de son talent, un cancer à l'estomac l'emporterait ?
Je n'ai jamais été un fervent admirateur du chanteur, mais sa performance sur cet album m'avait pourtant bluffé. Passé 65 ans, il gardait la même puissance vocale que lors de sa jeunesse, sur ses premiers albums. Toujours performant, toujours efficace, impressionnant, en dépit de son âge. Il n'y a qu'à entendre le final de Bible Black pour s'en rendre compte : sa voix atteignait une hauteur qui ferait baver d'envie bien des jeunes chanteurs actuels, mais avec en plus, une originalité, une personnalité qui fait défaut à beaucoup de ces jeunes artistes. Chaque chanson est une preuve de plus du talent du grand Dio. Sans qu'on le sache, cet album était son dernier et pour cela, il acquiert aujourd'hui une valeur historique.

Certes, ma chronique semble plus être un hommage maladroit à un géant du Metal tout entier, qu'une réelle critique de l'album, mais une envie d'écrire sur cet album m'a pris en apprenant cette nouvelle. Beaucoup, je l'espère, comprendrons mon geste compte tenu de tous ce que Dio nous a apporté, que ce soit au niveau de l'imagerie ou de la musique. Le Metal a perdu l'une de ses plus grandes icônes, et ça, je sais que ça n'est pas l'émotion qui me le dicte, ce fait a toujours été incontestable.

Merci pour tout, Ronnie James Dio.
Repose en paix, Rock and Roll Angel, tu nous manqueras !

6 Commentaires

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tyler - 23 Janvier 2011: C'est le line-up de Mob Rules, il n'y a pas Bill Ward. Mais ce nom avait déjà fait des émules, alors Heaven and Hell s'imposait. RIP Ronnie, cet album est excellent et effectivement, il aura su rester au top vocalement jusqu'à la fin...
NOOKY78 - 31 Mai 2012: un grand merci a monsieur RONNIE JAMES DIO qui a berce par sa musique toute mon adolescence que ce soit avec BLACK SABBATH DIO et HEAVEN AND HELL sans lui je n'aurai surement pas kiffe le metal pareillement RIP DIO et merci pour tout ces excellents albums!!!
DIO41 - 13 Août 2020:

Bible Black est un morceau de légende, il y a toute la noirceur du mal, une force mélancoliqu

DIO41 - 13 Août 2020:

Une telle tristesse et mélancolie dans l'intro, qui laisse la  place à la menace formidablement mise en valeur par un riff d' Anthologie du maître Tommy : ce titre est un monument 

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