Les Indiens de
Demonic Resurrections sont loin d’être des noobs, et pour cause : déjà quatre albums à leur actif, une reconnaissance à l’internationale, des concerts dans les plus gros festivals (Wacken Open Air, Sonisphere…) et une signature chez l’un des labels les plus influents (Candlelight). C’est dire que leur nouveau méfait, «
The Demon King », est plutôt attendu, d’autant plus que cela fait quatre ans qu’ils n’avaient rien sortis. On se souvient de leur très bon «
The Return to Darkness », quoi qu’un peu long sur les bords. Il est donc temps de voir ce que nous concocte le quatuor avec cet album qui sort le 13 juillet.
Demonic Resurrection aime qualifier sa musique de « demonic metal », à savoir un mélange de death, de power de black metal. Pour le power, on repassera, mais il est clair et net que la bande mélange les deux autres styles, couplé à de nombreux éléments symphoniques. Ils ne font pas dans la demi-mesure ici puisque les compositions sont truffés de touches orchestrales. Ici, pas d’introduction ni de mise en bouche, on part directement dans le monde sombre et maléfique de
Demonic Resurrection avec « The Assassination ». Problème : la production est un peu faiblarde, les riffs pas spécialement innovants, et les vocaux arrivent malgré tout à manquer de charisme.
Demonstealer avait fait mieux sur les albums précédents, mais ici il y a comme un peu de laisser-aller (même le chant clair manque d’aura).
« Facing the Faceless » n’arrange pas les choses du point de vue du chant (ceux qui n’arrivent pas à se faire au chant clair passeront sans doute leur chemin), ce qui est dommage puisque les parties black symphoniques sont plutôt sympathiques, bien que déjà entendues. Sur «
The Promise of
Never », on découvre un ensemble plus pagan, avec des guitares plus présentes et des claviers assez old school. Cela se confirme avec « Death
Desolation and
Despair ». Les parties orchestrales semblent cette fois-ci moins travaillées et le groupe laisse place à des nappes qui auraient pu figurer dans des opus de black symphonique des années 90/début 2000, ce qui fait un décalage à côté du côté « moderne » des guitares.
Il n’est pas facile sur ce «
Demon King » de trouver des morceaux qui sortent du lot si ce n’est un «
Architect of
Destruction » typé melo death ou un « Trail of
Destruction » plutôt technical death. On a l’impression que
Demonic Resurrection tourne en rond et ressasse sans arrêt la même recette. Rien que le nom des titres en dit long. Ceci dit, « Shattered
Equilibrium » et « Even Gods Do
Fall » ont pas mal de panache avec leur structure plus alambiquée et leur mélodies plus marquantes. Les guitares et les claviers s’unissent pour un résultat intéressant. Là, au moins, on se retrouve avec deux titres peaufinés.
«
The Demon King » est donc un album assez décevant, mettant en avant des morceaux qui manquent cruellement de force. L’ensemble est assez fade et synthétique et ne fait pas la part belle au talent de compositions de
Demonic Resurrection, qui nous avait habitués à mieux par le passé. Heureusement que certains morceaux relèvent le niveau (notamment ceux cités dans le paragraphe précédent), mais on ne se retrouve pas non plus avec quelque chose d’indispensable. Dommage, avec quatre ans d’absence, on aurait pu s’attendre à une pépite. Mieux vaut ne pas trop rêver…
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