The Dead Don't Smile

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15/20
Nom du groupe Autumn's Grief
Nom de l'album The Dead Don't Smile
Type Album
Date de parution 15 Octobre 2021
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 The Oblivion
Ecouter04:16
2.
 The Dead Don't Smile
Ecouter03:36
3.
 The Offerings
Ecouter03:18
4.
 Not Much More to Say
Ecouter03:55
5.
 Five to Seven
Ecouter02:49
6.
 We Will Kill 'Em All
Ecouter03:20
7.
 The Thorn in My Side
Ecouter03:56
8.
 Never Say Die
Ecouter03:31
9.
 The Seven
Ecouter03:07
10.
 Pale Heart
Ecouter04:32

Durée totale : 36:20

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Autumn's Grief



Chronique @ ericb4

29 Octobre 2021

Un effort aussi troublant que rayonnant en guise de message de bienvenue...

Quelles seraient les chances pour un nouvel entrant de sortir de l'ombre, et surtout de perdurer, dans un registre metal symphonique à chant féminin aujourd'hui surinvesti en formations de tous poils, dont de jeunes loups aux dents longues ? C'est pourtant ce défi qu'a souhaité relever ce trio finlandais créé il y a quelques mois à peine par le claviériste Ville Skön et le guitariste/bassiste Santtu Rosén, deux amis de longue date et musiciens aguerris du groupe metal gothique fino-suédois Dying Daylight. Recherchant un(e) interprète pour la mise en voix de leurs nouvelles compositions, nos acolytes décidèrent de passer une annonce sur la toile, annonce à laquelle a répondu Noora Virtanen, chanteuse au chatoyant grain de voix, apparenté à celui de Sini Seppälä (Crismon Sun) ; une heureuse conjugaison d'expériences et de talents dont ce vert projet s'en fait l'écho, qui laisse à penser que le collectif nord-européen ne serait là qu'aux balbutiements d'une longue histoire...

Mû par un soudain élan d'inspiration, le combo réalisera la bagatelle de trois singles (« The Oblivion », « The Dead Don't Smile » et « The Thorn in My Side » successivement), quelques semaines avant l'accouchement de leur introductif et présent album full length, « The Dead Don't Smile » ; une auto-production d'une durée n'excédant guère les 36 minutes, jouissant d'un mixage bien équilibré signé Santtu Rosén, et sur lesquelles se dispatchent 10 pistes d'obédience rock'n'metal mélodico-symphonique gothique dans le sillage d' Imperia, Crimson Sun, The Gathering, Darkwell, Atargatis, et consorts. Quels seraient alors les armes de nos valeureux gladiateurs qui feraient d'eux de farouches opposants face à leurs si nombreux homologues et peut-être déjà un sérieux espoir à inscrire dans ce registre ?

C'est sur une cadence mesurée que s'effectue le plus clair de la traversée, le combo témoignant dès lors d'une rare capacité à esquisser ces lignes mélodiques qui longtemps demeureront inscrites dans les mémoires de ceux qui y auront plongé le pavillon. Ainsi, c'est d'un battement de cils que les fondants refrains mis en exergue par les enivrantes inflexions de la sirène dont se parent « The Oblivion » et « Never Say Die », deux mid tempi dans l'ombre de Crimson Sun, feront plier l'échine à plus d'une âme rétive. Dans une même énergie, le tubesque single et titre éponyme de l'opus, « The Dead Don't Smile », dévoile des enchaînements intra piste des plus sécurisants ainsi que de sémillants gimmicks guitaristiques. Et la sauce prend là encore. Difficile également d'esquiver l'infiltrant cheminement d'harmoniques exhalant des entrailles de l'élégant et ''darkwellien'' mid tempo « Not Much More to Say ». Mais là n'est pas l'ultime argument du trio finlandais...

Quand elle nous mène en d'intimistes espaces, la troupe s'y adonne avec une infinie délicatesse, nous livrant par là même ses mots bleus les plus sensibles. Et bien souvent l'émotion requise sera au rendez-vous des attentes de l'aficionado d'environnements tamisés. Ce qu'illustre, d'une part, « The Offerings », aérienne et ''imperienne'' ballade progressive mise en habits de soie par les caresses oratoires de la maîtresse de cérémonie. On ne saurait davantage éluder « The Thorn in My Side », ballade romantique jusqu'au bout des ongles, feutrant ses rampes synthétiques à l'envi et laissant entrevoir une sente mélodique d'une confondante fluidité. Se chargeant en émotion au fil de sa progression, l'instant privilégié se jouera de toute tentative de résistance à son assimilation. Enfin, à la fois enivrante et un brin énigmatique, révélant à son tour de séduisantes gammes, la power ballade « Pale Heart » complètera agréablement un tableau déjà richement orné.

Si nos acolytes nous projettent plus rarement sur des charbons ardents, ils s'avèrent là encore d'une efficacité redoutable. Ce qu'atteste, en premier lieu, le pulsionnel et ''atargatien'' « We Will Kill 'Em All », un grisant méfait aux puissants et inaltérables coups de boutoir, recelant des riffs crochetés adossés à une frondeuse rythmique ainsi qu'une basse vrombissante, mis une fois encore en habits de lumière par les magnétiques patines de la déesse. On ne saurait davantage se soustraire aux frissonnants arpèges d'accords inondant le ''gatherien'' « The Seven » ; un solaire et troublant up tempo aux riffs acérés, dévoilant un léger tapping et générant une énergie aisément communicative.

Dans un souci de diversification atmosphérique, à mi-parcours, le trio nous octroie un frissonnant instrumental symphonico-cinématique que n'aurait nullement renié Nightwish. Ainsi, sous-tendu par d'ondulantes et enveloppantes nappes synthétiques, ponctué par de profonds et métronomiques roulements de tambour et d'envoûtantes incantations féminines en arrière-fond, « Five to Seven » impose ses vibes enchanteresses tout en se faisant des plus pénétrants. Autre corde à l'arc de nos compères, donc.

Au terme de notre parcours, force est d'observer que ce premier opus n'accuse pas l'ombre d'un bémol susceptible d'altérer l'attention du chaland. Mieux, la formation finlandaise trouve bien souvent les arguments esthétiques et techniques pour nous retenir plus que de raison. Il lui faudra toutefois varier davantage le propos sur les plans atmosphérique et vocal, et offrir une palette plus étoffée en matière d'exercices de style pour espérer toucher durablement un tympan déjà accoutumé aux travaux de ses maîtres inspirateurs. Par ailleurs, un zeste d'originalité supplémentaire ainsi qu'une digestion plus rapide de ses sources d'influence seront également requis afin de rendre son message musical plus personnel qu'il n'apparaît et se démarquer ainsi de ses nombreux homologues. Relatives carences que ce premier et émouvant essai pourra dépasser, et ce au point de permettre au trio nord-européen de se hisser dès lors parmi les sérieux espoirs de ce registre metal. Aussi, effeuille-t-on un effort aussi troublant que rayonnant en guise de message de bienvenue...

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