The Dark Side...

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16/20
Nom du groupe Kliodna
Nom de l'album The Dark Side...
Type Album
Date de parution 20 Janvier 2016
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album8

Tracklist

1.
 Intro
Ecouter01:26
2.
 Kliodna
Ecouter04:20
3.
 Road to Anywhere
Ecouter05:18
4.
 I'll Do the Haunting
Ecouter05:07
5.
 Night Symphony
Ecouter04:39
6.
 Blood in the Sea
Ecouter05:19
7.
 Dead Princess Dreams
Ecouter04:48
8.
 Northern Wolf
Ecouter03:45
9.
 Frozen Soul
Ecouter05:10
10.
 Set Me Free
Ecouter04:26

Durée totale : 44:18

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Kliodna



Chronique @ ericb4

23 Fevrier 2016

Le combo a su transformer l'essai, comme l'atteste ce fringant propos...

Animé par une force créatrice insoupçonnée, le groupe metal symphonique bélarusse n'aura pas attendu bien longtemps pour revenir dans la course. Un an et demi seulement après un initial et prometteur EP, le sextet issu de Minsk nous livre désormais une offrande plus substantielle à l'aune de ce premier album full length, où se succèdent dix titres (dont quatre issus de leur introductif effort), pour un parcours auditif de trois-quarts d'heure. Essentiellement inspiré par les travaux de Nightwish, d'Epica en filigrane, le combo cale son œuvre dans un metal symphonique mélodique à la touche tantôt power, tantôt heavy, qu'il a su rendre plus personnel au fil du temps. Si l'artwork de la jaquette est devenu bien plus sobre, le contenu du propos, en revanche, n'est nullement à cette image, étant rendu plus riche en harmonies, rythmiquement plus offensif qu'avant sans y perdre en flamboyance mélodique. Ainsi, le valeureux collectif, emmené par la jeune soprano Helena Wild, offre un patchwork de pièces aussi pétillantes que grisantes et pléthoriques en arrangements. En outre, tant la qualité d'enregistrement que le mixage y ont gagné en maturité et les notes résiduelles se font désormais bien plus rares. On comprend dès lors qu'on entre dans un vaisseau amiral lustré pour une croisière auditive sécurisée.

C'est donc sur les traces de Nightwish que marche le jeune groupe, animé par le désir d'offrir une œuvre à l'orchestration emphatique, où les synthés sont largement sollicités, dans une ambiance enjouée et selon une rigoureuse juxtaposition des éléments investis. En guise de message introductif, tonne un tambour martial sur « Intro », brève entame instrumentale où dansent conjointement et par contraste de gracieuses et voluptueuses soies synthétiques. Mais, on ne tarde pas à entrer dans un bain bouillonnant et frémissant lorsqu'enchaîne le véloce et entraînant « Kliodna », d'inspiration power symphonique, dans l'énergie percussive d'Ancient Bards. Cette flamboyante piste aux allures d'un hit laisse la belle nous envelopper le pavillon de son timbre chatoyant, à la façon de Simone Simons (Epica). Un riffing échevelé et une rythmique en liesse nous étreignent alors pour suivre une plage au tracé mélodique d'une précision d'orfèvre, dans la veine d'un Nightwish, première mouture. Couplets et refrains suivent alors un cycle quasiment ininterrompu au sein d'une progressive et spectaculaire embardée instrumentale. Soufflants premiers émois insufflés par cette déferlante de notes difficiles à prendre en défaut. C'est dans cette mouvance qu'un fulminant instant à la rythmique syncopée, saccadée par moments, nous est octroyé sur « Dead Princess Dreams », autre titre power symphonique magmatique, non sans rappeler sa source d'inspiration principale. La fièvre s'empare alors de nous à l'aune d'une incandescente cascade de riffs assassins et d'une tempétueuse lead guitare, l'orchestration s'animant alors pour devenir réellement offensive, sans y perdre en mélodicité pour autant. En outre, on restera suspendu aux lèvres de la déesse, élevant d'un cran ses puissantes et claires impulsions, dans la lignée de Simone, avec un zeste de Zuberoa Aznarez (Diabulus In Musica), en fond de voix. Enfin, dans cette lignée stylistique, un venimeux serpent synthétique et une fringante lead guitare sont au corps à corps dès l'entame de « Set Me Free », efficace acte power symphonique mélodique au riffing effilé dans l'esprit du maître inspirateur, déjà présent sur l'EP. Dans une folle cavalcade, l'imposant dispositif instrumental se déploie, ne laissant que peu de temps pour reprendre ses esprits, la maîtresse de cérémonie, avec de faux airs de Tarja, parachevant de nous assaillir pour mieux nous retenir, et ce, par de puissantes et ondulantes volutes esquissée tout le long. Cette colérique plage, généreuse en arrangements de bon aloi, offre des couplets sculptés dans l'asphalte et des refrains catchy, habilement mis en exergue par la talentueuse troupe, Helena en tête. Exercice relevé de main de maître.

D'autre part, le groupe a aussi orienté son propos sur une perspective heavy symphonique à part entière. Ainsi, c'est sur une rythmique pachydermique et des riffs incisifs liés à une enveloppante nappe synthétique que nous conduit « Blood in the Sea », puissant titre heavy sympho dans le sillage d'Imperia, issu de la première offrande. La convoi percussif s'impose de lui-même, accélérant le tempo à mi-morceau, évoluant parallèlement à une lead guitare au délié alerte et bien inspiré. De son côté, la déesse ne se montre pas moins à son aise dans cette ambiance aussi épique que survoltée, livrant de solides et hypnotiques inflexions calées en voix de poitrine. Quant à la ligne mélodique, elle fait montre de fines nuances à défaut de témoigner d'une solaire empreinte. Ce faisant, le parcours auditif s'effectue sans encombres et l'on finit même par esquisser un headbang subreptice. Dans cette lignée, « Northern Wolf » déploie une rythmique non moins massive et ses riffs tranchent dans le vif. A la façon d'Epica, l'ensemble génère une onde vibratoire susceptible de nous étreindre prestement. On retiendra la ferveur communicative des couplets, qu'on aurait aimé davantage ressentir sur les refrains, moins prégnants que prévu. Enfin, le fuligineux « Road to Anywhere » épaissit sa rythmique et affute ses riffs, coupants comme des lames de rasoir, pour nous convier à une immersive traversée forestière où l'ensemble témoigne d'une harmonieuse cohésion, dans le sillage de Diabulus In Musica. Un tapping martelant s'infiltre alors au cœur d'un dispositif orchestral quasi ostentatoire, nous assignant à résidence, et ce, sur un pont technique de bon aloi. On enchaîne à nouveau sur des couplets finement élaborés, contrastant avec des refrains ô combien répétitifs, le tout s'achevant crescendo.

Lorsqu'il bride les chevaux, le groupe parvient également à trouver les clés pour nous envoûter et nous faire ressentir l'ivresse des cimes. Ainsi, des nappes synthétiques ondulantes magnétisent rapidement l'attention sur « I'll Do the Haunting », énième piste power symphonique pur jus non sans rappeler Nightwish, première mouture, tant dans ses arrangements que dans ses harmoniques. Ses riffs félins escortent une dense et saccadée rythmique en mid tempo le long d'une alternance de couplets et de refrains à la mélodicité avérée. Même si le cheminement harmonique paraît convenu, on ne restera pas de marbre face aux angéliques tribulations de la belle, à mi-chemin entre Tarja et Simone, faisant mouche par ses puissantes envolées lyriques, notamment sur le refrain. En outre, un pont à la cornemuse, typiquement folk, accolé à un flamboyant solo de guitare nous est octroyé, et ce, avant que la déferlante reprise sur le refrain ne nous emporte littéralement sous le joug des assauts oratoires répétés de la soprano. Bref, un morceau émoustillant finissant, lui aussi, en panache.

Dès qu'il ralentit encore son tempo, le groupe sait véritablement enivrer nos sens. A sa manière, il nous insuffle ses mots bleus, avec charme et élégance. Ainsi, un romantique claviers/guitare nous accueille sur « Night Symphony », suave power ballade au délicat tracé mélodique, non sans renvoyer à Xandria, premier volet, avec un zeste d'Imperia sur les couplets. C'est sur un cheminement harmonique sécurisant, où l'orchestration rétracte ses griffes pour laisser danser de soyeuses séries de notes, que la jeune sirène nous prend la main pour la suivre dans de célestes puits de lumière oratoires. D'autre part, on ne passera pas outre un joli solo de guitare. Dans cette atmosphère ouatée, où l'ensemble fonctionne à l'unisson, la magie opère, assurément. Mais, là ne s'arrête pas le voyage, loin s'en faut. Une autre splendeur nous est destinée, à l'aune de « Frozen Soul », ravissante et profonde ballade tel un saphir brillant de mille feux, évoluant avec aisance sur sa lumineuse ligne mélodique sans que rien ne vienne perturber l'instant fragile. Dans cette mouvance romantique, toujours à la façon de Xandria, où alternent somptueux couplets et délicieux refrains, les fines patines vocales de la belle émeuvent tant par leurs habiles modulations que par leur progressive et enveloppante lumière. Un joli solo de guitare relayé par quelques arpèges inspirés au piano offrent un délectable instant de fraîcheur avant que la maîtresse de cérémonie ne nous caresse le tympan, une dernière fois. On comprend que le combo se montre particulièrement à son aise dans ces séquences atmosphériques, s'avérant tout à fait apte à faire vibrer plus d'une âme rétive.

Autrement dit, à l'aune de sa magnétique production, le jeune groupe pourra, sans nul doute, apporter sa pierre à l'édifice déjà solide du registre metal symphonique à chant féminin. Certes, on ne va chercher ni l'originalité, ni une extrême variété dans les ambiances ou les plans techniques et atmosphériques proposés. Mais, l'oeuvre conserve une unité d'ensemble indéfectible et fait observer un travail remarquable de cohésion groupale, éléments susceptibles d'offrir des bases solides à un combo déjà bien inspiré dans son message musical. Des progrès décelés en termes de qualité technique et logistique autorisent à élever d'un cran le niveau des prérogatives affiché par le groupe. C'est dire qu'à l'instar de cette goûteuse galette, le train est en marche, prêt à accueillir les amateurs de metal symphonique déjà infiltrés par leurs maîtres inspirateurs. Aussi, on n'a plus qu'à se laisser porter par les vibes communiquées par un propos qui ne manque ni d'aplomb, ni de panache. A savourer sans modération...

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