The Cosmic Vision

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16/20
Nom du groupe Phantom Divine
Nom de l'album The Cosmic Vision
Type Album
Date de parution 13 Août 2021
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Divination
Ecouter01:22
2.
 River of Dreams
Ecouter05:47
3.
 The Necromancer
Ecouter03:30
4.
 The Cosmic Vision
Ecouter03:46
5.
 My Purpose
Ecouter04:56
6.
 Break Your Patterns
Ecouter03:41
7.
 Darkness to Light
Ecouter03:46

Durée totale : 26:48

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Phantom Divine



Chronique @ ericb4

17 Août 2021

Un premier essai aussi frissonnant qu'enveloppant mais éminemment classique...

Encore une énième formation de metal symphonique à chant féminin, probablement vouée comme tant de ses pairs à une éviction prématurée de ce si concurrentiel espace d'expression artistique, me direz-vous, et vous auriez sans doute raison... à quelques nuances près toutefois ! Ce serait sans compter l'indéfectible détermination à en découdre de la part de son maître d'oeuvre, Kory Torgerson, guitariste de ce jeune groupe canadien tout droit venu de Red Deer, dans l'Alberta... En 2019, il ne s'agissait alors que d'un simple projet d'écriture, Kory ne décidant de donner vie à son concept qu'un an plus tard. Sur quelles armes ce nouvel arrivant pourra-t-il compter pour pouvoir se différencier de ses homologues, toujours plus nombreux à se bousculer au portillon ?

Dans ce dessein seront prestement sollicités les talents de la chanteuse au cristallin grain de voix et violoniste Naomi Weston et du bassiste/choriste Shane Richardson, rejoints en juin 2021 par Danial Devost (Solborn, ex-The Spruce Moose), en remplacement de Nelson Collins-Lee, à la batterie et aux percussions. De cette fraîche mais étroite collaboration naîtra « The Cosmic Vision » ; une première auto-production modeste de ses 28 minutes où se succèdent 7 pistes, dont le vibrant single, « River of Dreams », sorti quelques mois plus tôt, période où Nelson faisait encore rougeoyer les fûts de ses baguettes enflammées. Pour l'occasion, le fin doigté de la harpiste Heidi Weston sera également de la partie. Ainsi, se dessine une œuvre metal symphonique, un brin cinématique et folk, à la fois pulsionnelle, énigmatique, un brin orientalisante et romanesque, inspirée par quelques cadors du genre, Nightwish, Xandria, Epica, Imperia, Lunatica, Lyriel et After Forever en tête de cortège.

Le chaland pourra tout d'abord se voir poussé à un headbang bien senti sur les plages les plus enfiévrées. Ainsi, passée la cinématique et intrigante entame instrumentale, « Divination », le quartet canadien ne saurait tarder à accélérer la cadence. Ce qu'atteste « River of Dreams », un up tempo metal folk symphonique et progressif, aux accents orientalisants, à mi-chemin entre Xandria et Lyriel. Doté d'un léger tapping, d'une inaltérable énergie percussive, d'un fondant refrain mis en exergue par les pénétrantes inflexions de la sirène et d'une harpe enchanteresse et opportunément positionnée sur un break bien amené, le poignant effort trouvera assurément un débouché favorable à son assimilation auprès de l'aficionado du genre. Plus tortueux et d'une tonicité percussive non sans renvoyer à After Forever, le nerveux et organique « Break Your Patterns », quant à lui, dissémine d'insoupçonnées accélérations doublées d'une basse claquante, sur fond d'oscillantes nappes synthétiques et d'un violon libertaire. Et la magie opère, une fois encore.

Quand le convoi instrumental retient un tantinet les chevaux, la troupe parvient là encore à nous retenir plus que de raison, un peu malgré nous. Ce qu'illustre, tout d'abord, le mid/up tempo « The Necromancer » ; un tonique et élégant effort power symphonique à la croisée des chemins entre un Epica de la première cuvée et Lunatica, jouant habilement des contrastes atmosphériques et rythmiques pour tenter de nous rallier à sa cause. Et la sauce prend, in fine. Sur un même modus operandi, et non sans rappeler un Nightwish des premiers émois, le titre éponyme de l'opus, « The Cosmic Vision », dissémine ses riffs en tirs en rafale tout en sauvegardant une ligne mélodique des plus enivrantes et déployant de saisissantes montées en régime du corps orchestral. Enfin, on ne sera guère moins impacté par l'épique « Darkness to Light » qui, dans l'ombre d'Imperia, varie ses phases rythmiques à l'envi tout en octroyant de grisants changements de tonalité. Une muraille de choeurs escortant opportunément la princesse dans ses pérégrinations renforce l'agréable impression d'unicité et de densité oratoire, et ce, sur une piste que votre humble serviteur assimile à l'une des gemmes de l'opus.

Lorsque l'ambiance se fait apaisante, toute tension s'évanouira d'un coup d'un seul, nos gladiateurs se muant en véritables bourreaux des cœurs en bataille. Aussi, c'est d'un battement de cils que l'aficionado du genre intimiste se fera happer par les magnétiques vibes exhalant des entrailles de « My Purpose », ''xandrienne'' ballade progressive, romantique jusqu'au bout des ongles, aux relents orientalisants et aux airs d'un slow qui emballe. Mis en habits de soie par le caressant vibrato de la maîtresse de cérémonie assorti d'un hypnotique coup d'archet, et glissant le long d'une radieuse rivière mélodique, l'instant privilégié se jouera de toute tentative de résistance à son assimilation.

Au final, le quartet nord-américain nous immerge au sein d'une œuvre à la fois vitaminée, enivrante et pétrie d'élégance, jouant à plein la carte de l'émotion pour nous rallier à sa cause. Jouissant d'une production d'ensemble de bonne facture, à commencer par une qualité d'enregistrement difficile à prendre en défaut, la menue rondelle témoigne par ailleurs de la féconde inspiration mélodique de ses auteurs et d'un potentiel technique réel et judicieusement exploité. Il conviendrait toutefois que nos acolytes consentent à varier davantage leurs exercices de style (fresques, duos...) pour espérer impacter plus immédiatement un tympan déjà familiarisé aux travaux de leurs maîtres inspirateurs. D'autre part, un zeste d'originalité ainsi qu'une digestion effective de leurs sources d'inspiration contribueraient à valoriser un propos au demeurant certes fringant et enveloppant mais éminemment classique dans sa forme. Néanmoins, à la lumière d'un honorable premier essai, le combo pourrait dores et déjà se voir propulsé parmi les espoirs de ce registre avec lequel la concurrence devra compter. Wait and see...

Note : 14,5/20

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