Un black metal hors du temps, un mal ancien enfoui et oublié depuis si longtemps que plus personne ne saurait à présent le décrire. Une suite majestueuse de diamants noirs qui ne demandent qu’à être extrait de la terre sombre et poussiéreuse où ils ont vu le jour. Voilà ce que nous propose
A Forest of Stars, une musique sombre et déchirante, prenante mais d’une complexité énorme. Avec «
The Corpse of Rebirth » ils signent tout simplement l’un des albums black les plus marquants de 2007.
Chaque piste est une véritable invitation au mal, les riffs sont cinglants, la batterie maitrisée de bout en bout et une ligne de basse puissante. Une voix possédée se fait entendre à chaque piste, bien que parfois celle-ci se montre quelque peu agaçante, elle fait passer à merveille toute la haine et la folie de ce groupe hors norme.
A cela vont s’ajouter des instruments classiques tels que le violon, une flute et un piano. A chaque fois que ces instruments entrent en jeu, on perd toute notion du temps. L’on se retrouve happé à une époque ou la science ne pouvait encore tout expliquer, une époque où la religion était l’explication à tous les mystères possibles et inimaginables, s’ils n’avaient en apparence aucunes solutions. En un temps ou
Jack l’éventreur sévissait encore à White
Chapel. On se retrouve en pleine époque victorienne dans une ville de Londres froide et glauque.
Une émotion unique et indescriptible s’empare de l’auditoire à chaque piste, un appel a l’aide plein de désespoir dans « Female », un cri de rage envers le monde entier « Microcosm », une voix féminine tout en beauté nous cueille au début de « Male » et ouvre une nouvelle perspective a l’album. Chacune des pistes est d’une complexité, qui peut sembler au début quasiment effrayante. Mais au fil des écoutes, cette complexité s’amenuise, et laisse place à un plaisir décuplé.
Allant de 9 minutes pour la plus courte à 16 pour la plus longue, il est étonnant de voir que l’on ne s’ennuie à aucun moment, chaque passage possède un petit quelque chose qui le rend intéressant. L’album est certes long avec ses cinq pistes dépassant en générale les dix minutes mais permet d’effectuer un voyage musical d’une intensité rare. Et lorsque l’album se fini, on se demande alors comment un groupe si jeune a réussi à nous pondre une galette d’une tel intensité et d’une tel maitrise.
Je pense que vous l’avez déjà comprit mais cette album est pour moi une découverte majeur de la scène black metal. «
The Corpse of Rebirth » est pour moi un pur chef d’œuvre ni plus ni moins et il restera très certainement dans les annales du genre.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire