Cette année, ce sont plus les valeurs sûres du cyber metal qui ont sorti de nouveaux opus comme
Thy Disease,
Ex Machina,
Illidiance ou
Deathharmonic. Les groupes émergents ne se sont pas trop montrés. Il faut dire qu’il est de plus en plus difficile de se faire un nom et de sortir de la masse, les fans du genre se concentrant principalement sur les mêmes groupes (
Sybreed,
Neurotech,
Illidiance ou, à moindre mesure,
Fear Factory). Nous nous intéresserons toutefois à un nouvel enfant de Russie, à savoir
Synquies. Passionné de metal et de musique électronique, le groupe a, lui aussi, trouvé sa voie dans le cyber metal et sort son tout premier EP «
The Core » de façon auto-produite.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le quatuor a plus d’une corde à son arc. Même s’il s’inspire de
Sybreed dans la façon d’alterner chant clair/chant crié, il possède un groove qui lui est propre, une manière d’enchaîner ses riffs et de frapper qui sonne bien dès le départ avec « Initialization » et « Strangers ». Le côté mécanique ressort bien, les bidouilles cybernétiques ne manquent pas à l’appel, les nappes remplissent les morceaux d’une atmosphère futuriste et les guitares ne se contentent pas de sonner de façon moderne ou djent, elles savent aussi se tailler la part du lion grâce à des petits soli bien placés et en total accord avec l’ambiance générale. Pour ces raisons, on passe un très bon moment sur un « Fusion » efficace qui nous gratifie même de sons 8-bit un peu retros mais assez innovant : le cyber metal n’est pas un style qui en propose beaucoup.
«
The Core » est un opus qui sait se faire menaçant et agressif comme sur «
Poison », entre mécanique et cybernétique. On pourrait rapprocher l’ensemble de Deadheaven, de
Deathharmonic ou d’
All For Fake, et il est clair et net que ces confrères russes ont de l’influence sur
Synquies. Mais ce dernier ne tombe pas dans la facilité du copiage et offre une version plus mélodique et plus cinématographique par moment, comme sur l’éponyme par exemple.
Pari réussi avec ce premier EP de très bonne qualité.
Synquies prouve que tout n’a pas été fait et qu’il y a encore des choses qui méritent d’être creusées. Les six titres passent très vite et on en redemande très vite. Les amateurs du genre ne peuvent qu’apprécier.
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