Synquies s'est formé en
2012 à Moscou autour du chanteur
Eli Zelixon avant de sortir son premier EP en 2014, "The
Core". On ne pourra pas dire que ces Russes auront fait beaucoup parler d'eux, malgré un style se rapprochant de celui de
All For Fake ou DeadHeaven, à savoir une alternance entre passages agressifs et passages atmosphériques. L'EP en question était pourtant réussi, avec ces touches mécaniques et ces bidouilles cybernétiques mettant en place une bonne ambiance futuriste. Mais ça n'avait pas suffi. Malgré tout, la bande n'a pas perdu espoir, puisqu'elle a sorti peu de temps après un second EP "Homeostasis", plus brute de décoffrage, avec pas mal de sons type 8-bit. Et là, en cette fin d'année, voici encore un EP, "Phase", la suite, au vu du personnage figurant sur la pochette.
On ne peut pas dire que
Synquies soit un groupe très stable puisqu'il change encore une fois sa recette, à croire qu'il est à la recherche de son identité. Il semble hésiter entre un cyber plus conventionnel et un cyber plus moderne aux accents -core. C'est cette impression qui se dégage de ce trois-titres, démarrant avec un "Symbol" très mid-tempo, avec une rythmique davantage typée death-mélo et quelques plans metalcore à la
Bullet For My Valentine, sauce cyber. C'est assez déroutant, quand on connaît un peu le passé du combo russe, qui nous avait habitués à autre chose.
"
Frost*" démarre sans préambule avec une cavalcade de riffs et un côté très pop-electro à la
Blood Stain Child (période "
Epsilon"). C'est gentillet et ultra mielleux, malgré les passages plus lourds avec du growl, mais l'ensemble est davantage porté par le chant clair niais (avec parfois du chant féminin) et des touches électro très lumineuses. On s'éloigne largement du cyber pour se rapprocher d'un modern metal electro dégoulinant.
Ce "Phase" comporte beaucoup moins d'éléments purement cyber, les bidouilles et le côté mécanique/synthétique étant beaucoup moins au rendez-vous. Il faudra juste se contenter d'"Evolve", le dernier titre, qui se rapproche des anciens travaux de
Synquies, en plus rageur. Pour autant, tout n'est pas à jeter, certains passages sont intéressants et les soli sont les bien venus, car trop rares dans le milieu du cyber. Mais ce "Phase" n'est pas la meilleure sortie de ce combo russe : elle manque de force et de finesse.
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