The Call of the Wood

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17/20
Nom du groupe Opera IX
Nom de l'album The Call of the Wood
Type Album
Date de parution 1995
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album84

Tracklist

Re-Issue in 2009 by Peaceville Records with an alternative cover and 2 bonustracks.
1. Alone in the Dark 18:28
2. Esteban’s Promise 07:14
3. The Call of the Wood 11:10
4. Al Azif 08:57
5. Sepulcro 13:46
Bonustracks (Re-Issue 2009)
6. Born in the Grave 05:02
7. Rhymes About Dying Stars (Demo) 04:20
Total playing time 59:25

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Opera IX


Chronique @ Adhierus__Eleusis

05 Août 2005
Le premier vrai album du groupe, et non des moindres...
La scène black métal italienne recèle d'une manière générale de très bons groupes (on peut notamment citer Evol et Cultus Sanguine). Et Opera IX fait partit de ce lot de groupe donnant plaisir à son auditeur, en offrant le meilleur du black métal.
La voix de Cadaveria reste du plus bel effet tout au long de l’album, une vraie voix black (on peut notamment se remémorer les vocaux d'Astarte, chef de file grecque du black métal au féminin). Mais ce qui reste le plus intéressant est l'alternance des passages blast et les passages disons gothiques des titres. Et c’est là la force de cette album : l'ambiance et l'atmosphère gothique, sombre et mélancolique.

Cet album peut s’assimiler à une quête dans une forêt mystique où l’auditeur se retrouve face à Cernunnos – ce dieu celte de la virilité, des richesses, des régions boisées, des animaux, de la régénération de la vie et le gardien des portes de l'autre monde (Annwn). Durant ce voyage, l’auditeur affronte ses peurs, sa vie devant l’immensité de la spiritualité des alentours. Cette spiritualité est symbolisé musicalement par les ambiance gothiques, avec des chants d’église, des cantiques chrétiens ou encore des breaks de piano. Le voyage nous ait conté par la voix de Cadaveria, factotum de l’enfer et de la mort.

Tout d’abord, l’auditeur est perdu. "Alone In The Dark" symbolise l’état matériel de l’auditeur en début d’écoute. On retrouve durant cette chanson un Ave Maria ou un Amen, mélancoliquement entonné par Cadaveria avec les chœurs d’église. Du glauque et du sombre à souhait !
Puis l’esprit s’ouvre à la forêt environnante. La force et la vigueur des arbres s’introduisent dans l’esprit de l’auditeur et lui permettent de ressentir une nouvelle aube – "Esteban Promise’s". Le corps devient violence et l’esprit plénitude.
Jusqu’au moment où la raison se perd, sur le titre "The Call of the Wood". Là, les divinités interviennent pour guider l’auditeur dans un monde masqué à la vue de tous, pour l’inviter dans une cérémonie interdite des cités humaines. Convié par une flûte durant toute l’introduction, l’arrivée est ponctuée et rythmée par une rythmique spasmodique et l’entrée se fait par une grande ouverture digne du festin des Dieux. Tous les instruments explosent en même temps pour atteindre une apogée, couverte par la main bienveillante de la forêt. Et Cernunnos entre en scène dans une danse macabre où il exhorte l’auditeur, sur une danse païenne à quitter le corps, l’enveloppe matérielle, qui le contraint et l’étouffe. Même si l’ambiance est morbide et violente, ce n’est pas une invitation à la mort, mais une invitation à la vie…à une autre vie plus proche des valeur primordiales, primaires. "Al Azif" (pour la petite histoire c’est le titre arabe du Necronomicon, grand livre présumé du philosophe fou Abdul Alhazred) officie en terme de révélation. A l’image du travail de Lovecraft pour nous décrire les Anciens Dieux, ce passage nous entraînent violemment dans une descente aux enfers salvatrice. Les anciens secrets sont révélés et la cérémonie se transforme en sabbat, invocation charnelle et spirituelle des esprits.
Puis, finalement, l’apogée se présente. A l’aube d’un nouveau jour, le spectateur se retrouve seul et fait son choix. Ce sera vivre ou mourir en faisant semblant de vivre. Il initie son simulacre d’enterrement charnel, par le biais d’un "Sepulcro" malsain à souhait. L’orgue accompagne l’auditeur dans cette phase et les gémissements de Cadaveria l’induisent à pousser le dernier souffle, le provoquent.
Et c’est au bout de 14 min que la délivrance se présente : Délivrance du temps et de la forme.

Loin des clichés Black Métal sataniste, cet album est un édifice de la musique païenne (non médiévale toutefois). Les pièges de la facilité et des mauvais risques sont totalement évités par le groupe, qui offre ici un album original, empli d’émotions et de sentiments très forts, que Opera IX réussit à communiquer sans efforts à l’auditeur. Un très bel album. A écouter !!

2 Commentaires

4 J'aime

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Icare - 28 Janvier 2010: Une bien belle chronique pour un bien bel album!

Ca me donne envie de le réécouter, tiens!
Icare - 17 Juillet 2018:

Rien que pour le seul Alone in the Dark, cet album vaut l'achat...

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