The Burden of Will

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15/20
Nom du groupe TANK (FRA)
Nom de l'album The Burden of Will
Type Album
Date de parution 29 Avril 2010
Style MusicalDeath Thrash
Membres possèdant cet album22

Tracklist

1.
 Disturbia
 04:26
2.
 T.A.N.K. 09
 05:09
3.
 Corpse
 03:16
4.
 Beautiful Agony
 04:19
5.
 Brother in Arms
 04:08
6.
 Necrosoldier
 03:50
7.
 Idle Ghost (ft. Guillaume Bideau)
 04:31
8.
 Spiral Chains
 03:21
9.
 Pawns of the Oracle
 04:13
10.
 So Vile
 04:27
11.
 The Day After
 03:55
12.
 It Bleeds Inside
 04:35
13.
 Destination (ft. Zuul FX)
 03:35

Durée totale : 53:45

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TANK (FRA)


Chronique @ metalpsychokiller

02 Août 2010
T.A.N K (Think Of A New Kind), porte son nom à juste titre. De mémoire, l’appellation « Tanks » (réservoirs) fut apposée lors du second conflit mondial sur des wagons acheminant du matériel aux troupes alliées. Craignant l’espionnite aigue nazie, ces convois ferroviaires ainsi étiquetés et chargés en réalité de chars d’assaut, risquaient moins grâce à ce subterfuge d’être la cible privilégiée de bombardements et sabotages allemands. Plus que de penser à un nouvel ordre, la phonétique « Tank » colle merveilleusement bien au combo francilien en lui accolant toute à la fois blindage, puissance de feu, mobilité et modernisme entre autres…

Et autant vous le dire en introduction, ce blindé là n’est pas un Renault de 1916, mais fait incontestablement partie intégrante de la caste des monstres du genre tels des Léopard, Abrams ou autres Merkava, héritiers contemporains des Sherman et Panzers. Que de connotations guerrières pour introduire un premier opus, soit. Mais à l’instar d’un nom de groupe claquant et guerrier, « The Burden of Will » tranchera dans la même veine, celle de l’assaut frontal !

Premier atout et élément explicite quant à la monstruosité du pilotage de notre « Leclerc », l’équipage de cet engin de combat destructeur –quoiqu’usiné en 2007- n ‘est déjà point composé de jeunes néophytes conscrits. Mais de baroudeurs aguerris par des batailles remportées tel le « Metallian Battle Contest» suivi de campagnes remarquées au « Metal Camp » slovène et à la référence des « open air Fests », Wacken. Les chenilles tournent à plein régimes sous l’impact frénétique des machinistes rythmiques Clém le batteur (One-Way Mirror) et Oliv le bassiste (Crystal Wall), les tourelles sont confiées à Symheris et Edd et rafalent leurs crachats meurtriers sans discontinuer, et enfin le maitre artificier vocaliste Raff pilote magistralement à pleine vitesse le bestiau en acier trempé. Après son Ep précurseur éponyme en 2007 (3 titres), le combo se devait inévitablement de cracher le feu, et ce premier obus fut confectionné en avril 2009 par Guillaume Mauduit (Memories of a Dead Man, Providence, Admiral’s Arms) au Studio Sainte-Marthe à Paris (The Arrs, Zuul FX, Ed-Äke, No Return),

Et cette offrande est une pure ogive destructrice sans concessions ni rémissions possibles. Un brulot mâtiné de « In Flames », « Soilwork », « Meshuggah » et autres « Pantera » soit, puisque le clame la plaquette de présentation de cet opus dans cette sacro sainte manie « franchouillarde » de toujours se référer à ce qui se fait à l’étranger en gage de qualité. Mais à ce jeu là inévitablement, cette bombe à fragmentation hexagonale va se voir en outre affubler de connotations sélectives visant à la classifier. Une mixité d’ingrédients majoritairement issus du Death mélodic suédois et du gros Thrash Us bien poutré, quelques onces de Heavy ou de Prog, voir un soupçon Metalcore, si vous voulez…

Mais vu l’unicité déployée par T.A.N.K, pourquoi ne pas tout simplement utiliser et lever fièrement bien haut l’étendard « Metal Français » ? Quand bien même, les mondialistes argueront qu’il s’agit d’un char en acier suédois manufacturé outre Atlantique, vous pourrez leur rétorquer que seule sa qualité est internationale, le produit restant sang pour sang « Made In France ». Vu la pitoyable démonstration planétaire de qui vous savez en Afrique du Sud, autant s’essayer à redorer notre blason dès maintenant… Ce que les parisiens ne peuvent que faire avec ce « The Burden of Will ».

Car en treize titres sans temps morts ni faiblesses, l’engin blindé ravagera tout sur son passage et remportera sa blitzkrieg de manière sidérante. Les batailles gagnées les plus marquantes et véritables « Austerlitz » contemporains seront légions : L’inaugural « Disturbia » et son intermittent « chant clair » enfoncera immédiatement et irrémédiablement la salve dans vos neurones. Puissance, mélodie, technicité -à l’image du solo de guitare incisif et ciselé-, cette première mitraille meurtrière annoncera de véritables orgues de Staline toutes aussi appréciables les unes que les autres.

L’entité est monstrueuse, empreinte de groove par le bucheron derrière ses futs, de lignes de basse claquantes et n’hésitant pas à monter au front en première ligne, d’incitations frénétiques au headbanging et de quelques ilots de semi-quiétude. ( Il faut bien faire le plein de carburant, cela doit consommer sec un tel engin !!!). L’emprise ne se relâchera jamais, l’étau vous conservera sous le joug, mais des Highlights ressortiront néanmoins tels l’historique « Brother In Arms », le syncopé déjanté « Corpse », le mélodique « So Vile », l’ « Idle Ghost » avec Guillaume Bideau, (Mnemic et One Way-Mirror) ou le « Destination » de clôture (Zuul Fx)…

Aucune faute de gout, aucun manquement, un pur raid dévastateur que ce premier opus. Ne resteront ensuite pour votre contemplation que terres brulées d’une part, et de l’autre vos cages à miels saignantes d’agrément. La bête monstrueuse des « Dagoba » marseillais et de leur « Poséidon » s’annonçant va devoir être de très haute tenue, car les franciliens ont mis la barre à une hauteur vertigineuse. Pour un coup d’essai, « The Burden of Will » est un coup de maître vous laissant sur votre postérieur –fortement endolori- par sa maturité asservissante.

Seuls deux petits bémols, après avoir cependant longuement remué mes méninges, pourront peut-être modérer mes éloges : Le premier sera un soupçon de manque d’originalités entrainant un frémissement de linéarité. Le second étant que l’on peut se demander si « T.A.N.K » arrivera à réitérer une telle prestation d’excellence lors du prochain opus, celui de la confirmation ou de l’infirmation. Vu le potentiel et la maitrise affichée, nombres d’éléments de réponse se trouvent précitées dans cette review, et autant vous dire que j’ai ma petite idée là-dessus !!!

6 Commentaires

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MakraM - 13 Août 2010: Album énorme, c'est vrai. Mais j'ai de très loin préféré la version de "Brother in Arms" de leur premier EP, je trouvais le son beaucoup plus joli.

Alors 'faut savoir, parce que le groupe a son style, mais l'EP fait In Flames, le CD fait At the Gates... Bon après les compos sont franchement superbes, rien à re-dire, bonne créativité.
J'ai juste été déçu pour le mix du "Brother in Arms" 2010
metalpsychokiller - 13 Août 2010: Je te rejoins entièrement sur le "Brother". Effet de la découverte sur le Ep, faisant qu'une évolution est toujours moins appréciable? A voir...
MakraM - 13 Août 2010: Oui après l'album complet est très bon, ça n'empêche pas.
BEASTtoCUT - 26 Juin 2013: Quelle énergie !!

Pour moi c'est MA découverte Hellfest 2013. J'avais quelques craintes avec cette pochette typée très moderne mais après l'écoute de quelques morceaux j'ai pris le risque. Et j'en ai vraiment pour mon argent !

Vraiment énorme et ta chronique est parfaite.
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