The Blue

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
17/20
Nom du groupe Novembre
Nom de l'album The Blue
Type Album
Date de parution 05 Novembre 2007
Enregistré à The Outer Sound Studios
Style MusicalDeath Progressif
Membres possèdant cet album44

Tracklist

1. Anaemia 04:34
2. Triesteitaliana 04:53
3. Cobalt of March 06:01
4. Bluecracy 06:06
5. Architheme 04:51
6. Nascence 04:33
7. Iridescence 05:12
8. Sound Odyssey 05:31
9. Cantus Christi 06:46
10. Zenith 07:09
11. Argentic 05:27
12. Deorbit 06:24
Total playing time 1:07:27

Acheter cet album

 $13.65  12,00 €  8,48 €  £7.77  $15.45  10,49 €  9,18 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Novembre


Chronique @ BestJules69

16 Juillet 2013

The Blue n'a pas atteint sa cible

Six ans déjà se sont écoulés depuis la parution de « The Blue », dernier album en date de Novembre. Méconnu du grand public mais pourtant à la tête d’une discographie déjà conséquente, le quatuor, à cheval entre Doom et métal progressif, nous propose de nous plonger dans l’écoute de cet album, qui survient sur une scène italienne bien plus connue et réputée pour ses formations de métal symphonique. Ainsi, « The Blue » succède au très bon « Materia », qui n’avait toutefois pas mené le groupe sur les sentiers de la gloire. C’est là une généreuse offrande dont nous font part les italiens, puisque la galette ne compte pas moins de douze pistes (cette fois-ci uniquement en anglais) pour plus d’une heure d’écoute.

L’album s’ouvre sur un « Aenemia » dans lequel on reconnait déjà le style singulier de Novembre. Des sons cristallins s’associent à des riffs de guitare plus râpeux. La musique se densifie peu à peu. L’atmosphère se noircit. La machine se met en marche…

La musique de Novembre obéit à des règles simples, qui malheureusement ont tendance à être oubliées voire reniées par certains, et ce dans un souci de succès, de plaire au plus grand nombre et de vendre un maximum de disques. Un bien triste constat. A l’heure de la prospérité d’un vice qu’est la commercialisation de la musique, Novembre ne change pas sa façon de penser et de concevoir la sienne. Personnels et sincères, les titres sont toujours aussi efficaces. Si certains morceaux comme «Triestitaliana » sont plus fougueux que d’autres, les compostions forment tout de même une certaine unité. Ainsi, c’est dans une dimension empreinte de noirceur, de tristesse et de haine que nous voyagerons tout au long de l’écoute.

Plusieurs écoutes seront nécessaires pour apprécier pleinement les qualités de l’album et pour être réceptif aux émotions injectées dans le disque. La musique de Novembre peut sembler étrange voire déroutante au premier abord. En effet, les morceaux, plutôt longs, sont construits sur une alliance entre chants gutturaux et chants poussifs dans le haut de la tessiture. Les riffs alambiqués et les accords osés ne manquent pas. La musique est globalement très dense, c’est pourquoi il est préférable de ne pas écouter l’album d’une traite, sous peine de passer à côté des nombreux détails qui font la qualité du disque. On citera par exemple des titres tels que « Cobalt of March », ou encore le très bon « Bluecracy », peut être le morceau le plus abouti de l’album. La musique transpire le désespoir. Novembre exprime dans un style de jeu qui lui est propre une atmosphère d’une noirceur inquiétante, ce qui n’est pas sans rappeler, dans un autre genre, le très bon « Anesthezize » de Porcupine Tree.

« The Blue », c’est aussi une musique de contrastes, qui vous malmène et vous entraine dans vos plus profonds retranchements. Comme après la nuit vient le jour, la musique passe du noir au blanc. A la saturation sonore succèdent des passages épurés jusqu’à la moelle, et inversement. C’est avec des titres comme « Cantus Christi » que cette mécanique de l’accordéon se fait pleinement ressentir. Après un début en douceur, la musique se densifie avant de retrouver un caractère minimaliste pour clore le morceau.

Si l’on voulait être perfectionniste, on soulignerait alors les quelques redondances qui se profilent tout au long de l’écoute. C’est ici que réside le défaut principal de « The Blue », qui pêche en raison de sa longueur. L’album s’enlise dans une atmosphère sombre certes intéressante mais que peine à faire évoluer le groupe tout au long de l’écoute. La variété dans les riffs peut sembler insuffisante. On pourrait évoquer le titre « Deorbit », qui, bien trop similaire à « Architeme », n’apporte rien d’autre à l’album qu’une impression de déjà-vu. Toutefois, ces quelques défauts sont bien vite oubliés dès lors que l’on s’attarde sur l’aspect technique de la musique. Carmelo Orlando semble n’avoir jamais été aussi en forme. Que dire des performances de Giuseppe dans « Zenith », si ce n’est qu’elles confirment le fait que les italiens ne maitrisent pas que la cuisson des pâtes ?

En dépit de la qualité évidente de la musique, l’album tombe dans l’oreille d’un public sourd. Si tant est qu’il y soit tombé. Confondu dans la masse de disques sortant chaque jour, soumis à l’impitoyable marché du disque, noyé dans les profondeurs d’une scène surchargée, « The Blue » n’a pas atteint sa cible. Comme tant d’autres albums de qualité, le voilà désormais attiré vers la sphère de l’oubli. Après six ans sans signe de vie du groupe, il relèverait du miracle de voir un jour les italiens sortir un nouvel album. « The Blue » aurait pourtant pu faire entrevoir à Novembre un avenir rose. Il n’en fut rien. De nos jours, Novembre fait partie de ceux, et ils sont légion, (Beyond Twighlight, To Mera, DGM…) qui payent la personnalité et l’originalité de leur musique au prix de la reconnaissance universelle.

Novembre, RIP

16/20

3 Commentaires

1 J'aime

Partager
Jcbrutal - 16 Juillet 2013: Belle chronique, et bien je fais partie de ceux qui adore ce grouge et ce, depuis le premier album.
Ce ne me rajeunie pas disons.
Pour ceux qui aiment les belles mélodies sur un lit de puissance, avec une touche bien à eux, c'est Novembre.
La batterie est sublime. le jeux de la ride, qui aujourd'hui est devenue pour plusieur un modus operendi, est superbe.
Bravo pour avoir fait cette chronique.
famouslastworld57 - 17 Juillet 2013: merci pour cette chronique =) .sa fait plaisir de voir une si belle chronique pour un album magnifique mais inconnus du grand public malheureusement ... :/
BestJules69 - 17 Juillet 2013: J'essaye proposer un texte fluide et agréable à lire tout en décrivant précisément l'album. ça prend du temps mais ça fait plaisir de voir que vous y êtes réceptifs. Merci !:)
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire