«
Classica » est certainement l'opus le plus abouti de la formation italienne. Préférant privilégier un jeu de batterie plus calme et des compositions plus mélodiques, les Italiens nous offrent là une oeuvre émotionnelle qui fera pénétrer en nous la haine, l'amour ou encore la compassion en l'espace de ces quelques minutes.
Bien loin de «
Arte Novecento » le quatuor aura enfin sû trouver son public avec cet album et reçoit l'hommage tant attendu et mérité.
La force première qui réside dans cette oeuvre est la capacité à la formation de nuancer dans un même morceau brutalité et douceur. Ainsi, dès «
Cold Blue Steel » le contraste d'une voix calme est confronté au timbre death laissant ainsi s'évanouir l'innocence pour faire place à la rage. Un duo vocal mené de main de maître par Carmelo Orlando.
Beaucoup moins technique que ses prédécesseurs et bien plus mélodique, petit à petit le potentiel des Italiens, se dévoilent. Arrivé à « Nostalgiaplatz » on sent bien que groupe s'est détaché de ses anciens albums, interprétant un jeu de batterie plus calme au profit d'un chant clair et larmoyant, toutes nos émotions seront sollicitées.
«
Classica » propose aussi de nouvelles musicalités beaucoup plus travaillées. Quand on sait que
Novembre dit puiser son inspiration tant chez «
Katatonia », que chez Jean Michel Jarre ou Mozart, on peut penser qu'il y a quelque chose à tirer de ces goûts très éclectiques. Et si le
Metal primera sur toutes les compositions, le spectre de leurs influences n'est pas loin.
Mis en valeur par une production qui laissera s'exprimer tous les instruments, on appréciera le doigté du pianiste ainsi que celui du guitariste, le tout rythmé par une batterie qui saura se faire aussi lente et oppressante, que rapide et légère. Créant ainsi une atmosphère qui peut rendre l'album par moment lourd et ennuyeux, tout sera vite mis en place pour que ça ne dure qu'un bref instant. Le temps au chanteur d'ajuster ses cris pleins de rage couplés au jeu plus rapide du batteur et aux rifts plus cinglants des cinq cordes.
Evoluant à mi-chemin entre le metal atmosphérique et le progressif, la compo s'offre le luxe de quelques passages acoustiques rendant ainsi l'album beaucoup plus accessible. Une oeuvre à la fois puissante et rafraîchissante mêlant cri déchirant et appel au calme.
Novembre emballera le monde entier avec ce disque d'une telle qualité et continuera son petit bonhomme de chemin en nous proposant des oeuvres aux styles éloignées de celui-ci, mais marquera fermement les esprits avec «
Classica ».
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