The Awakening

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15/20
Nom du groupe Aenigma (ITA)
Nom de l'album The Awakening
Type EP
Date de parution 2016
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Intro
 01:03
2.
 Your Ghost
Ecouter04:07
3.
 Silence
Ecouter04:20
4.
 Unleash the Storm
Ecouter04:17
5.
 Song of Durin (Eurielle Cover)
Ecouter03:10
6.
 Weakness
Ecouter04:37
7.
 The Darkest Side
Ecouter03:20

Durée totale : 24:54

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Aenigma (ITA)



Chronique @ ericb4

17 Novembre 2017

Une prometteuse livraison laissant augurer une aventure au long cours pour le combo italien...

Difficile pour les nouvelles recrues de s'illustrer dans un univers metal symphonique à chant féminin pléthorique en formations de tous poils, dont les cadors du genre tirent les ficelles, ces derniers ne laissant qu'une marge de manœuvre on ne peut plus réduite à leurs cadets. Pourtant, ce jeune et créatif quintet italien cofondé en 2013 par Matteo Pasquini (batterie) et Juri Filippi (guitare) vient tenter crânement sa chance, prêt à en découdre avec les Beyond The Black, Once et autres Elvellon. Et il ne manque pas d'arguments pour assurer sa défense...

Déjà à la tête d'une discrète démo dénommée « Death Makes Free » (2014), et suite à de nombreuses prestations scéniques en 2015, le groupe toscan n'a pas tardé à s'atteler à son second effort à l'image de cet EP 7 titres intitulé « The Awakening » sorti tout juste un an plus tard ; bref parcours auditif de 25 énergisantes, troublantes et romantiques minutes. Jouissant d'un enregistrement ne laissant filtrer que peu de notes parasites et d'un mixage ajusté entre lignes de chant et instrumentation, cette galette se dote en prime d'une belle profondeur de champ acoustique.

Influencé à la fois par les arrangements de Nightwish (première mouture), les harmoniques de Theatre Of Tragedy, la mélodicité de Delain, la ferveur d'Evanescence et l'onde folk de Blackmore's Night, le projet actuel du groupe se place dans une veine rock'n'metal mélodico-symphonique gothique et folk, le différenciant de nombre de ses homologues générationnels. Aussi, suivons Matteo, Caterina Bianchi (soprano), Lorenzo Ciurli (guitare et chant), Tommaso Marchi (basse) et Denis Hajolli (claviers) dans leurs pérégrinations...

Dans un registre metal symphonique pur, on ne pourra se soustraire à l'avalanche de saveurs exquises qui rapidement nous étreignent et surtout s'inscrivent durablement dans la mémoire. Ainsi, on plonge prestement dans une ambiance cinématique à l'aune de la brève entame instrumentale de circonstance « Intro », proprement relayée par l'entraînant « Your Ghost », à mi-chemin entre Nightwish et Delain. Doté de refrains immersifs à souhait et d'un vibrant duo mixte en voix claires, ce propos ne manque ni d'aplomb, ni de panache. Dans cette mouvance, on ne restera pas moins scotché par le caractère enjoué et la précision du trait mélodique infiltrant le claquant « Weakness ». Quant au pimpant « Silence », octroyant un saisissant legato à la lead guitare et sous-tendu par les cristallines inflexions de la belle, pas une ombre au tableau, non plus.

Lorsqu'il desserre un poil la bride, le combo n'a pas moins tari d'inspiration. Dans cette énergie, les jeux de contrastes ne manquent pas à l'appel, réservant alors quelques moments de pure jouissance auditive. Ainsi, le mid tempo sympho gothique « Unleash the Storm », dans le sillage conjoint de Theatre Of Tragedy et Evanescence, dissémine d'enveloppantes et nightwishiennes nappes synthétiques, de fins arpèges au piano parallèlement à des tirs en rafale de riffs. Enivrant instant calé sur le schéma de la belle et la bête, les angéliques impulsions de la sirène contrastant avec les attaques de growls de son comparse. Et l'on se prend au jeu... Sur une rythmique syncopée, le ''delainien'' « The Darkest Side » par ses riffs saccadés et ses jeux d'ombre et de lumière oratoire nous prend à la gorge pour ne plus nous lâcher d'un iota.

Quand il touche aux moments intimistes, le groupe se transcende, parvenant à l'inconditionnel déclenchement de l'émotion. Et ce, sur une originale reprise folk prog du titre pop atmosphérique d'Eurielle «  Song of Durin ». Aussi, à la manière de Blackmore's Night et sans dénaturer l'originale, cette ballade aérienne prend-elle soudain des airs de slow qui emballe. A la maîtresse de cérémonie, par ses célestes et ondulantes volutes, de nous intimer de la suivre jusqu'à la note ultime de cette pénétrante et mélancolique offrande.

On découvre donc une œuvre aussi efficace que charismatique, à la mélodicité exigeante et à la technicité instrumentale de bonne facture, que pourraient bien leur envier leurs pairs. Oeuvre qui dévoile ses atours au fur et à mesure des écoutes et qui ne laissera nullement de marbre l'amateur du genre. Et ce, d'autant plus qu'une heureuse juxtaposition de sources d'influences transpire par tous les pores de ce grisant manifeste. Ce faisant, la part de créativité pure du collectif italien n'est pas à mésestimer, bien au contraire.

Si l'on pouvait faire l'économie d'un dispensable chant masculin, il n'en va pas de même pour l'empreinte féminine, à la fois gracieuse et touchante, susceptible de nous retenir dans ses filets d'un battement de cils. A l'aune de cet opus, on comprend que la jeune troupe toscane a une belle carte à jouer mais qu'elle n'a pas encore totalement exploité son potentiel. Cela étant, votre humble serviteur subodore qu'elle ne s'arrêtera pas en si bon chemin. Peut-être à la lumière d'un album full length, cette fois ?...

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