Into the Abyss

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15/20
Nom du groupe Aenigma (ITA)
Nom de l'album Into the Abyss
Type Album
Date de parution 24 Juillet 2018
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Beginning of the End
 01:21
2.
 Falling (into the Abyss)
 03:31
3.
 Infected
 03:48
4.
 Away from All
 04:42
5.
 Essence of Life
 03:36
6.
 Crimson Moon
 05:48
7.
 City of Falling Stars
 03:19
8.
 Sentence
 04:10
9.
 The Sacrifice
 04:46
10.
 Indistructible
 04:52

Durée totale : 39:53

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Aenigma (ITA)


Chronique @ ericb4

25 Novembre 2018

Un retour sur des chapeaux de roue pour la formation italienne...

Voilà quelques temps déjà que l'espoir d'un retour du combo italien sur le devant de la scène nous étreint. Message a été reçu par le quartet trans-alpin... En effet, portée par un grisant EP intitulé « The Awakening » (2016), la troupe toscane se relance dans la course, munie, deux ans plus tard, d'un premier album full length dénommé « Into the Abyss » ; une galette généreuse de ses 40 vivifiantes et romantiques minutes sur lesquelles s'enchaînent sereinement 10 pistes inédites et judicieusement positionnées dans la tracklist. Jouissant tout comme son aînée d'une ingénierie du son plutôt proprette, cette rondelle laisse aussi transparaître une certaine maturité compositionnelle doublée d'un petit supplément d'âme. Ainsi, de l'eau aurait coulé sous les ponts depuis les débuts du groupe, en 2013, ce dernier souhaitant dés lors se muer en valeur montante de son registre metal d'affiliation. Ce nouvel effort lui en autorisera-t-il l'accès ? Pourra-t-il alors constituer un sérieux challenger pour les Elvellon, Beyond The Black et autres Sleeping Romance ou Once ?

Quelques cinq années suite à sa création, l'inspiré collectif rital continue d'officier dans une veine rock'n'metal mélodico-symphonique gothique et folk, nous ramenant une fois encore à Nightwish (première période) quant à ses arrangements ; Theatre Of Tragedy eu égard à ses harmoniques ; Delain au regard de ses lignes mélodiques ; Evanescence pour sa dynamique et Blackmore's Night quant à sa touche folk. Ce faisant, le batteur Matteo Pasquini et la soprano Caterina Bianchi (soprano), accompagnés de Lorenzo Ciurli (guitare et chant) et Valerio Mainardi (basse), en remplacement de Tommaso Marchi, nous immergent au sein d'une œuvre pimpante et troublante, à l'architecture plutôt classique et conforme aux codes du style. Ce qui n'a nullement empêché nos gladiateurs d'afficher un message musical plus personnel aujourd'hui qu'hier, témoignant dès lors d'une belle épaisseur artistique. Mais entrons sans plus attendre dans la danse...

Comme souvent dans ce registre, le bal s'ouvre sur un laconique instrumental symphonico-progressif et cinématique d'inspiration ''nightwishienne''. Ce qu'illustre précisément l'entame « Beginning of the End » ; piste convenue aux airs d'une production hollywoodienne où sonnent les tambours et ondulent les rampes synthétiques, parallèlement à de délicats clapotis au piano et à des choeurs samplés. Mais ce n'est là qu'un hors-d'oeuvre...

Comme il nous y avait accoutumés, au regard de ses passages les plus vitaminés, le combo détiendrait les clés pour nous retenir plus que de raison. Ainsi, le frisson sera au bout du chemin pour qui aura plongé dans le chaudron bouillonnant des ''delainiens'' « Falling (into the Abyss) » et « City of Falling Stars », véritables hits en puissance. Calés sur des riffs épais adossés à une frondeuse rythmique, les deux frétillants méfaits lancent sans ménagement leur venin, livrant par là-même leurs couplets finement ciselés que relayent de sémillants refrains mis en habits de lumière par les cristallines volutes de la sirène, aux faux airs d'Anneke Van Giersbergen. Dans cette logique, on retiendra encore « Indistructible », à la fois pour ses riffs en tirs en rafale, la ferveur de son arsenal percussif, sa suave et orientalisante atmosphère et ses ensorcelantes nuances mélodiques.

Parfois, le tempo s'accélère d'un cran, les pistes concernées nous poussant alors bien souvent à un headbang bien senti. Dans cette énergie, « Infected » tout comme « Sentence », deux up tempi symphonique gothique, intensifient le rythme de leurs frappes sèches sans jamais lâcher de lest ni y perdre en substrat mélodique, loin s'en faut. A mi-chemin entre Evanescence et Delain, ces mordants et galvanisants espaces d'expression aux refrains catchy sauront faire plier l'échine à plus d'une âme rétive. Quant aux délectables montées en puissance de la belle, elles contribueront dans un cas comme dans l'autre à nous happer d'un battement d'aile. Tout aussi sanguin, « Essence of Life », pour sa part, se pose comme une tonique, inaliénable et mémorable offrande d'obédience power symphonique mise en relief par un vibrant duo mixte en voix claires.

Par ailleurs, pour éviter de tomber dans le carcan de la pâle stéréotypie, le collectif italien a veillé à diversifier ses phases rythmiques, parvenant, là encore, à magnétiser le tympan. Ainsi, le polyrythmique et avenant « Away from All » abonde en effets de surprise, disséminant une atmosphère tantôt enfiévrée, tantôt énigmatique. Evoluant sur une sente mélodique toute en nuances, et suivant un cheminement harmonique des plus enchanteurs, l'envoûtant manifeste à la colorature folk se double des troublantes patines oratoires de la déesse. A la fois aérien et impulsif, cet enivrant propos ne saura être éludé par le chaland. Et comment résister à l'appel de la sirène sur « The Sacrifice », chevaleresque low tempo progressif dans la lignée de Sleeping Romance ? Réservant une prégnante gradation du corps instrumental à mi-morceau, le message musical se chargeant parallèlement en émotion au fil de notre progression, la magie opérera une fois de plus.

Lorsqu'ils nous immergent au sein d'intimistes moments, nos quatre mousquetaires trouvent sans l'ombre d'une difficulté les clés pour nous rallier à leur cause. Aussi ne pourra-t-on que malaisément contenir la petite larme au coin de l'oeil sur « Crimson Moon », émouvante ballade atmosphérique que n'aurait reniée ni Blackmore's Night ni All About Eve. Doté d'un fin picking à la guitare acoustique et d'une radieuse sente mélodique, l'instant privilégié délivre en prime d'insoupçonnés changements de tonalité. Enfin, caressé par les modulations veloutées de la maîtresse de cérémonie, le chaland sera irrémédiablement poussé à une remise du couvert.

Nous octroyant un album éminemment diversifié sur les plans atmosphérique et rythmique, plutôt varié et maîtrisé eu égard à ses exercices de style, témoignant d'un sens mélodique élevé dorénavant au rang d'un art, le combo recèle également une belle évolution quant à sa technicité instrumentale et à ses lignes de chant. Aussi, à la lumière d'un opus émoustillant, souvent poignant, aux arrangements de bon aloi et à la rutilante production d'ensemble, force est d'observer que la formation italienne a désormais une belle carte à jouer pour espérer devenir une valeur montante de son registre metal d'affiliation. Du moins, celle-ci affiche-t-elle aujourd'hui une réelle détermination à en découdre, pouvant dès lors constituer un sérieux opposant aux combos sus-mentionnés. Bref, un groupe qui a le vent en poupe...

Note : 15,5/20

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