The Atrocity Reports

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14/20
Nom du groupe Wheelfall
Nom de l'album The Atrocity Reports
Type Album
Date de parution 06 Octobre 2017
Style MusicalSludge Metal
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 The Way to Every Crime Is Ours
 
2.
 Nothing but Worms
 
3.
 Violence Is Seduction
 
4.
 Impenitent
 
5.
 There Is No You
 
6.
 Control
 
7.
 Black Bile
 
8.
 Compulsions
 
9.
 A Murmuring Swarm
 
10.
 Lost Cause
 

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Wheelfall


Chronique @ Matai

07 Octobre 2017

Un hybride entre sludge, post metal et indus, débordant de violence et de malaise

Wheelfall fait partie de ces groupes français étranges, ces ovnis musicaux repoussant les limites, se fichant des codes et de l'opinion publique. Depuis ses débuts, les Nancéens ont prouvé qu'ils pouvaient créer une musique qui leur était propre, avec une ambiance malsaine, rampante et brumeuse. Des débuts sludge au double album / roman « Glasrew Point », on retiendra un style atypique se faufilant petit à petit vers le post-metal / indus. L'arrivée de Thibaut Thieblemont aux claviers (et aux choeurs) n'est pas dénuée de conséquences et avec « The Atrocity Reports », on entre littéralement dans une autre dimension, plus étouffante et martiale.

On le sent d'entrée de jeu avec le premier morceau « The Way to Every Crime is Ours ». Il se veut percutant et, contrairement à ce qu'on aurait pu penser, très court. Les précédents opus propsaient des morceaux longs, progressifs, dévoilant leur essence petit à petit, ici on part dans du rapide et du syncopé, avec un arrière goût d'acier. L'influence Nine Inch Nails est prédominante aussi bien dans la rythmique que dans les vocaux rageurs mais Wheelfall ajoute à ça sa patte personnelle, sa lourdeur et ses riffs écrasants nous enfonçant dans la torpeur, à l'image d'un « Nothing but Worms » direct et malsain.

Le côté cauchemardesque de « The Atrocity Reports » s'intensifie à mesure qu'on s'aventure dans l'album. Des ambiances indus tribales pointent le bout de leur nez grâce à des alternances rythmiques et des riffs remuants comme sur  « Violence Is Seduction ». Des dissonnances apocalyptiques sont aussi de la partie, pas seulement sur l'interlude « Control », complètement dérangeant, mais aussi sur « Black Bile » et sa basse vrombissante. La prestation vocale est aussi de haut niveau, avec des passages calmes et claires qui ne peuvent qu'accentuer ce côté malsain. En cela. « Lost Cause » représente, d'ailleurs, représente bien l'évolution de Wheefall, passant de la lenteur à l'énergie, du calme à la violence, du brumeux à l'apocalyptique. Un sacré travail de composition.

« The Atrocity Reports » ne souffre d'aucune longueur et ne faiblit pas, bien au contraire. Il propulse l'auditeur dans un océan glacial, une nuit obscure, une forêt oppressante....nul besoin de mots pour créer des images, les sons et les atmosphères sont bien suffisants. Les Français de Wheelfall signent encore une fois un album atypique, une sorte d'hybride entre sludge, post metal et indus débordant de violence et de malaise. A déconseiller aux âmes sensibles.

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Commentaire @ Xavyeah

17 Mars 2018

Un album ou les couches noise et indus se joignent à une orientation plus brutale et dense

Il y a quelques mois je présentais une longue chronique du double album "The Glasrew Point" des Nancéens qui m'avait demandé beaucoup d'écoute pour me l'approprier. Cette véritable aventure auditive était une expérience intense tant le travail d'ambiances lié à une base Post Metal Sludge était salvateur. C'était avec une certaine hâte que j'attendais la nouvelle offrande qui succéderait à ce colosse envoûtant et terriblement prenant.
Pour ce troisième effort ( le groupe parle de deuxième, le premier étant vu comme un album de «jeunesse») le format est complètement bouleversé puisque nous avons un disque de 41 minutes ou les longues parties atmosphériques et autre interludes présentent sur le précédent effort sont bien moins prépondérantes. On l'aura bien compris le propos se veut beaucoup plus direct mais l'atmosphère très Black Doom reste la même : c'est sombre, inquiétant et la folie n'est pas loin. La rage brut qui émane de ce disque est proche de ce que Nine Inch Nails avait produit avec Broken fusionné avec des groupes tels que Godflesh, Unearthly Trance, et plus récemment Terra Tenebrosa. En dehors du propos Metal, les textures de fond évoquent des groupes comme The Legendary Pink dots groupe prog rock expérimental qui a introduit des atmosphères proche de ce que propose Wheelfall dans ces moments les plus indus. On pense bien entendu à Ministry sur « Impenitent » et sa rythmique qui aurait sa place sur Rio Grande blood», ou encore Compulsion. On baigne de manière constante dans des sonorités proches de la branche black noise indus qui m'inspirent Axis of Perdition pour les ambiances, ou encore à Blut Aus Nord. «There is no you» morceau qui évolue progressivement vers un déchaînement de violence qui prend au trip, véhémence qu'on trouve également sur «Nothing but worms». Le groupe conserve sa qualité d'arrangement mais l'effet de surprise et le goût de l’ambitieux en moins la faute à un précédent effort de haute volée. Cela tient au fait que les morceaux sont de qualités inégales, mais le bon agencement des pistes permet de maintenir l'écoute, ce qui est un réel atout.
C'est au niveau vocal que l'évolution est réellement visible avec des expérimentations comme sur black bile avec une voix copié sur celle de Scott Walker. Nous avons là un quasi hommage qui perd son originalité quand on sait que ledit artiste est une influence cité par Fabien. Ceci dit cela est assez inattendu dans un album du genre, ce qui souligne l'ouverture musical du combo. L'album se conclue avec «Lost cause» qui me donne l'impression d'un morceau qui n'aurait pas pu être intégré sur« Glasrew Point» faute de place. Cela est dommage car la prise de risque est faible et peu surprenante, j'attendais là un final beaucoup plus expérimental et transcendant pour conclure cet opus.
Sans être une évolution surprenante, «The Atrocity Reports» est un disque plus brut ou les couches noise et indus se joignent à une orientation plus brutale et dense. Le groupe ne tombe pas dans la réédite et propose une variation bienvenue afin de compléter son arsenal. Ces morceaux trouveront une place de choix en live entre les morceaux les plus progressifs, à l'image de «Violence is seduction» au refrain efficace. En conclusion, fort d'un songwritting de qualité les lorrains poursuivent leur parcours exemplaire avec un bon disque mais qui aurait été davantage abouti si certains morceaux étaient plus ambitieux. J'attends donc au tournant le prochain effort qui montrera si l'entité Wheelfall saura encore nous surprendre et transcender son style pour aller au delà de l'étiquette Post indus Metal.

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