The Apostates

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16/20
Nom du groupe Glorior Belli
Nom de l'album The Apostates
Type Album
Date de parution 06 Avril 2018
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album23

Tracklist

1.
 Sui Generis
Ecouter05:48
2.
 Deserters of Eden
Ecouter04:09
3.
 The Apostates
Ecouter06:35
4.
 Bedlam Bedamned
Ecouter05:43
5.
 Hangin' Creep
Ecouter05:10
6.
 Jerkwater Redemption
Ecouter04:10
7.
 Split Tongues Won't Atone
Ecouter05:21
8.
 Runaway Charley
Ecouter04:37
9.
 Rebel Reveries
Ecouter05:51

Durée totale : 47:24

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Glorior Belli



Chronique @ Icare

04 Juin 2018

Le mélange des styles a priori antagonsites que sont le black et le stoner semble avoir trouvé ici sa parfaite maturité

Glorior Belli n’est pas un nouveau venu sur la scène française. Fondé en 2002, le combo parisien s’est illustré en osant un mélange audacieux de stoner et de black metal, et le voilà déjà qui sort son septième album longue durée. Le dernier album de la formation, Sundown, était excellent mais marquait un net retour en arrière, proposant un black intense et incisif qui n’avait presque plus rien de stoner. Qu’en est-il donc de The Apostates ?

Autant le dire tout de suite, ce nouvel album incarne parfaitement le style si unique des Français, ne se contentant pas d’être une succession de plans tantôt black, tantôt stoner mais mêlant l’essence de ces deux styles a priori antagonistes tout le long de ces 47 minutes. Sui Generis, premier morceau de la galette, en témoigne, débutant sur ces ambiances noires et inquiétantes distillées par des guitares traînantes et saturées sur lesquelles viennent se greffer de gros riffs remuants et un chant black bien enroué. Entre dissonances et harmoniques black metal, grattes ronflantes typiques du stoner et ralentissements plus psyché, Gorior Belli assume sa schizophrénie avec une maîtrise qui force le respect et un niveau technique élevé, qui sert admirablement les neuf morceaux de The Apostates. Si les morceaux sont plutôt courts et directs, ils parviennent à servir un nombre d’ambiances assez incroyable, et l’auditeur est tiraillé entre parties de headbang sauvages, gros blasts des familles, ralentissements poisseux délectables, dissonances groovy et mélodies entraînantes, le tout souvent en l’espace d’un seul et même morceau. Deserters of Eden s’ouvre sur des notes de guitare épiques vite rattrapées par un blast effréné pour ce qui s’apparente au titre le plus ouvertement black de l’album, avec ce riff entêtant au feeling nordique et cette basse qui claque. Ceci dit, le break de milieu et la fin de morceau nous précipitent d’un coup sous le soleil de plomb d’Arizona et la tête nous tourne délicieusement, étourdie par la chaleur et les relents d’huile de moteur et de whisky frelaté qui viennent nous piquer le nez et la gorge.

L’épine dorsale de The Apostates est donc un metal sudiste blackisé mastoc et carré aussi sombre que groovy, qui repose principalement sur les guitares, apportant à la fois musicalité et puissance. A ce niveau, le travail du sieur Bayou est remarquable, les grattes délivrant un riffing très varié au canevas mélodique et rythmique touffu. Alternant passages bluesy (le morceau éponyme, Hanging Crepe, au chant hard rock éraillé) ou plus typiquement black metal (Deserters of Eden, Split Tongues Won’t Atone), The Apostates parvient à trouver un bel équilibre entre les deux styles, semblant enfin avoir trouvé la symbiose parfaite qui manquait parfois encore un peu sur les albums précédents. En effet, les transitions sont mieux soignées et on n’a ici aucun titre qui dénote, le tout restant très homogène.
D’une manière générale, le rythme n’est pas très soutenu, mais les neuf morceaux de cette galette parviennent à maintenir une belle intensité, notamment grâce aux changements de rythmes fréquents et aux mélodies parfaitement chiadées (le début de The Apostates avec son excellent solo, la fin de Bedlam Bedamned). Autre point fort, malgré la complexité de l’ensemble, Glorior Belli parvient à aligner des tubes extrêmement directs et faciles d’accès (Jerkwater Redemption, gros rock velu qui tache et éclabousse, avec ce riffing entraînant qui fait battre du pied et secouer la tête, cette batterie musclée qui envoie des roulements de bûcheron et les grondements orgasmiques de la basse, un peu comme une version black de Blood Duster, ou l’énorme Runaway Charlie, avec son jeu de guitares très mélodique, son jeu de batterie fouillé et son refrain en chant clair qui nous hante).


Vous l’aurez compris, The Apostates est un très bon album, probablement la plus grande réussite du groupe pour tous ceux qui préfèrent ce mélange si particulier des genres que le groupe a initié que sa période purement black, mélange qui semble avoir trouvé ici sa parfaite maturité. Que ça vous plaise ou non, Glorior Belli continue à tracer son propre chemin à travers les déserts brûlants, les forêts enneigées et ce jusqu’aux entrailles de la terre afin de trouver sa propre voie, loin des prédications des charlatans, des faux prophètes, et des dieux de fortune, et comme son nom l'indique The Apostate s'affranchit définitivement de toutes barrières religieuses, idéologiques et musicales.

« I have no idols among the crowd of gods Hear how I call the flames within my soul ».

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