Issu de la ville suédoise de Boras à l’est de Goteborg,
Evocation se forme en 1991 sous l’impulsion des frères Kentta (g, d), de Marko Saarinen (g) et de Thomas Josefsson, qui pose rapidement sa basse pour endosser le rôle de frontman. Sans bassiste encore attitré, le quatuor réserve deux journées de février 92 aux Sunlight sous la houlette de Tomas Skogsberg, pour la mise en boite de sa première maquette
The Ancient Gate, dont les 500 exemplaires s’écouleront en un temps record, l’ingénieur du son citant d’ailleurs ultérieurement, et à juste titre, la K7 comme l’une des meilleures démos issues de ses studios.
Evocation débarque en effet avec une intro acoustique et trois premiers morceaux d’une maturité étonnante malgré sa jeunesse, l’origine de sa formation n’excédant pas une année. Sur cette première maquette, le feeling se situe principalement du côté de Stockholm, Tomas Skogsberg étant notamment parvenu à capter cette distorsion idéale si chère à
Entombed,
Carnage,
Dismember et
Nirvana 2002. Ainsi, bien que l’originalité n’y soit pas, on ne peut toutefois que s’incliner devant le calibrage des compositions (riffs percutants, qualité des leads, nappes de claviers discrètes et bienvenues), la fluidité de l’interprétation, le grain glacial et tronçonnant des guitares, et l’équilibre idéal entre agressivité & mélodie.
Ce bel enregistrement dont on ne se lasse pas reste à ce jour la seule venue d’
Evocation aux Sunlight Studios, le groupe ne réitérant pas l’expérience sur sa seconde promo-tape de septembre 92, qui perd d’ailleurs le charme du premier enregistrement. Cette première partie de période se clôturera d’ailleurs assez rapidement malgré quelques labels d’ores et déjà intéressés, la bande se séparant à l’automne 1993 pour des différents musicaux, en ayant toutefois engrangé quelques bons concerts en compagnie de
Dismember ou
Dark Tranquillity.
Fabien.
Concernant la 2nde démo que tu évoques, je l'aime tout autant, bien qu'elle soit effectivement beaucoup moins lourde et d'un esprit différent. Le son y est plus moderne, davantage de l'école At The Gate je trouve, mais le tempo plus rapide et le riffing plus agressif aussi. Avec ces deux démos on a un peu les deux facettes d'une même pièce concernant le death suédois.
A noter que la compile de 2012, en plus d'un inédit, présente un rehearsal de 92, reprenant la set list de la 2nde démo, et dans une qualité sonore et une exécution assez bluffantes.
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