Après avoir sorti en 1986 l'excellent "World Gone Mad" et le très bon "Praise The
Loud" avec
CJSS, le guitariste
David T. Chastain décide de se consacrer à son second groupe
Chastain (avec lequel, toujours en 1986, il a sorti l'appréciable "
Ruler of the Wasteland") ainsi qu'à sa carrière solo (sous le nom de
David T. Chastain).
Si "
Mystery of Illusion" (1985) et "
Ruler of the Wasteland" avaient été enregistrés en Californie sous la direction de Mike Varney (qui, on ne le répétera jamais assez, a découvert et a fait venir aux Etats-Unis Yngwie J. Malmsteen) et étaient sortis sur son label
Shrapnel Records (
Hawaii,
Vicious Rumors) ainsi qu'en licence Roadrunner Records en Europe, ce ne sera pas le cas de "
The 7th of Never".
En effet l'enregistrement de ce nouvel album ne s'est pas fait dans un, mais dans trois studios avec trois producteurs différents (Dale "Smitty" Smith pour la guitare et la basse, Terry Date pour la batterie, et Stephen M. Fontano pour le chant le tout produit par
David T. Chastain) et, à l'instar des deux disques de
CJSS, se voit édité par
Leviathan Records (label de
David T. Chastain) pour les Etats-Unis et Black
Dragon Records (avec une pochette différente) pour l'Europe lors de sa sortie au début de l'année 1987.
Que dire de "
The 7th of Never", si ce n'est qu'en plus de bénéficier d'une excellente production cet album surclasse non seulement ses deux prédécesseurs, mais aussi "
Sacred Heart" (1985) (ainsi que "
Dream Evil" qui sort cette même année 1987) de
Dio, l'influence principale de
Chastain (qui, d'ailleurs, prend ses distances avec son modèle sur ce nouveau disque).
Cela se vérifie dès le rapide "We Must
Carry On" que
David T. Chastain enrobe de magistrales parties de guitares, prouvant (même si ce n'est plus à démontrer) qu'il fait partie des meilleurs guitaristes de Heavy
Metal de sa génération aux cotés de
Marty Friedman,
Vinnie Moore, et évidemment de l'incontournable Yngwie J. Malmsteen.
Cette technicité mise au service des morceaux (et non l'inverse) perdure sur "
Paradise" et "It's Too Late For Yesterday", et s'accentue sur l'époustouflant instrumental "827" (où le jeu du guitariste se fait moins sobre).
Cependant la réussite de "
The 7th of Never" n'est pas uniquement due au guitariste-virtuose (qui, certes, a composé seul tous les titres du disque à l'exception de "
The Wicked Are
Restless"), mais aussi à la section rythmique composée du bassiste Mike Skimmerhorn (
CJSS) et du talentueux batteur Ken Mary (
Fifth Angel) dont la puissance se fait déterminante sur les heavy "Take Me Back In Time" et "Feel His Magic" ainsi qu'à la sauvage chanteuse
Leather Leone.
Car non contente de posséder une superbe voix (souvent comparée à celle de Ronnie James
Dio, mais dans un registre féminin)
Leather Leone l'a également travaillé, comme l'atteste son impressionnante prestation sur le formidable (et intense) morceau "
The 7th of Never" (l'un des meilleurs titres de
Chastain).
C'est avec "
Forevermore", un morceau parsemé d'austères nappes de claviers et sur lequel l'influence
Black Sabbath/
Dio est plus présente, que s'achève "
The 7th of Never", un album considéré par beaucoup comme le meilleur disque de
Chastain.
Après la sortie de "
The 7th of Never", qui n'aura pas un succès en rapport avec sa qualité,
David T. Chastain débute sa carrière solo en enregistrant son premier album instrumental "Instrumental Variations" (qui sort sur son label
Leviathan Records).
En 1988 le groupe
Chastain retourne en studio mettre en boite "
The Voice of the Cult", un très bon disque (également édité chez
Leviathan Records) qui sort en Europe sous licence Roadrunner Records (au détriment de Black
Dragon Records) et qui, malheureusement, n'obtiendra pas plus de reconnaissance que son prédécesseur !
Ben voilà, je suis converti. Il m'aura fallu 30 ans pour apprécier pleinement ce disque. Un régal. Il était temps. Tu as raison, il s'agit là d'une perle du heavy ricain. Et même du heavy tout court. Mea culpa :-)
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