En 1996
Obscenity est un groupe relativement inconnu malgré un activité constante depuis 1989 tout de même. Ainsi de mini-CD autoproduits en albums confidentiels
Obscenity se débat dans l’underground du death metal allemand. En effet le groupe joue de malchance puisqu’ après la sortie du premier album
Suffocated Truth (1992) leur label West Virginia Records fait faillite et comme dirait Jean-Michel Larqué tout est à refaire.
Après un deuxième album
Perversion Mankind (
1994) chez D&S Records passé relativement inaperçu, la signature avec
Morbid Records va tout changer pour eux et il vont même devenir rapidement la figure de proue du catalogue grâce au bien nommé The Third Chapter (1996).
Ne vous attardez pas trop sur la pochette avec ses diodes et autres composants électroniques, elle ne représente en rien la musique du groupe qui sur le coup est assez éloigné de l’electro et des choses expérimentales mais on s’en doute rien qu’au logo typiquement death metal.
Après l’intro et dès
Disgrace Over You on ne peut se tromper sur le style du combo qui est bien entendu le death, mais ce morceau étonne par la présence d’un chant féminin judicieusement placé mais assez surprenant pour leur style plutôt brutal, heureusement les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures et sur
Nuclear Holocaust les choses rentrent dans l’ordre avec des rythmiques bétons et des accélérations meurtrières. Un des gros point fort du groupe est la voix puissante et au timbre assez particulier d’
Oliver Jauch qui utilisent de temps en temps des parties doublées death et black à la Glen Benton du meilleur effet.
Obscenity apporte également ça et là quelques riffs mélodiques jamais ennuyeux car souvent suivis d’accélérations (Sur Sensation Mongering entre autres).
Certes
Obscenity n’a pas réinventé le death metal à lui tout seul et les grognons jugeront sans doute que certains passages sonnent un peu trop classiques. On peut même ressentir quelques influences heavy notamment dans les soli mais vu l’ancienneté du groupe on peut comprendre ça aisément. De plus la production est réellement à la hauteur, faisant une place pour chaque instrument, en particulier la basse trop souvent noyé dans le mixe dans ce genre de productions.
Obscenity alterne ainsi tout au long de The Third Chapter les rythmiques simples mais imparables avec des riffs plus alambiqués et quelques parties mélodiques, en somme un album à la croisée du death old-school et de choses plus modernes. Disengaged est une bonne illustration de mes propos avec ses 8 minutes d’alternance de tous ces éléments un peu à la façon de
Vital Remains.
Les autres morceaux sortant du lot sont
Nuclear Holocaust, Abducted
And Gutted qui rappelle par moment les meilleures heures de Sublime
Dementia de
Loudblast, ainsi que Schattenspiele, titre de clôture qui remet le bon petit coup de boost final qui va bien.
A défaut de sortir un incontournable ce qui est donné à peu de groupes,
Obscenity se hisse tout de même avec The Third Chapter au sommet de la chaîne alimentaire du death metal allemand aux côtés de
Fleshcrawl. La carrière du groupe est lancée et suivront plus tard des galettes tout aussi intéressantes que celle-ci.
BG
J'ai suivi toute leur carrière depuis ce CD, je vais donc tenter de compléter les chros manquantes.
PS: tu vas bientôt me doubler au nombre de chroniques mon cochon...
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