Deux années après le convaincant The Third Chapter,
Obscenity reprend le chemin du
Soundgarden Studio d’Andreas Shulz (peut-être le fameux Papa Shulz ?) et le moins que l’ont puisse dire est que cela s’entend nettement dès la première écoute.
On ne change pas une équipe qui gagne, c’est en substance ce qu’ont du se dire les teutons lors de l’enregistrement de ce
Human Barbecue (1998), deuxième album chez
Morbid Records.
Côté line-up c’est quasiment le statu quo aussi puisqu’on retrouve toujours la paire Bruns / Finger aux guitares, Sascha Knust derrière la batterie et l’efficace hurleur
Oliver Jauch, le seul changement étant l’arrivée d’un bassiste attitré en la personne de Jens Clausen. (la basse était assurée par le guitariste Jens Finger sur The Third Chapter).
Le statu quo, c’est justement l’impression que laisse cet album dans son ensemble : les morceaux sont dans la droite lignée de The Third Chapter, peut-être juste légèrement plus mélodiques dans l’ensemble.
On y trouve donc des compositions de qualité :
Eternal Life, Eaten From
Inside ou Soulripper sur lequel on sent d’agréables influences
Deicide. Mais le death metal d’
Obscenity n’a pas vraiment évolué et il manque ce petit quelque chose qui fait les albums marquants, d’autant plus qu’en cette année 98 ça commence à se bousculer au portillon du death metal avec l’émergence de talents comme
Anata,
Dying Fetus ou
Nile dont les productions innovantes ringardisent un peu le death metal trop classique d’
Obscenity.
Bref les titres s’enchaînent plutôt bien à l’écoute mais sans parvenir vraiment à captiver, Lycanthopy et ses riffs heavy nous invitant presque à une sieste. Même le morceau sensé être leur hymne :
Obscenity, ne parviendra pas réellement à vous transcender, son refrain explicite Proud to be
Obscenity martelé 50 fois aurait même tendance à agacer plus qu’autre chose.
Il y a bien cette reprise du Raining
Blood de
Slayer qui nous remet du baume au cœur mais celle-ci est malheureusement à l’image de l’album : fort bien exécutée mais sans réelle innovation et la magie est un peu absente.
En plus l’artwork ne fait rien pour accrocher l’œil et le sigle de « Manpower travail temporaire » sur la pochette ne fait rien pour arranger les choses…
Voici donc un album intrinsèquement bon, mais sur lequel
Obscenity s’est reposé sur ses acquis sans chercher à aller au delà, ratant du coup l’occasion de prendre le wagon de la nouvelle vague du death (
Krisiun,
Nile,…). Si vous appréciez The Third Chapter, procurez vous
Human Barbecue, par contre si vous recherchez le top du death metal, préférez les groupes cités auparavant.
Obscenity va t-il sombrer dans la décadence ? Jouer du néo-metal ? Continuer à faire la même chose pendant 20 ans comme
Obituary ? Relever la tête en sortant un missile ? Ou mettre du maquillage noir et blanc et rejoindre la horde du power metal norvégien ?
Vous le saurez en regardant le prochain épisode : «
Intense ».
BG
Sérieux, OBSCENITY continue sa route sur la voie du death entraînant et sans concession.
Moi je dis tant mieux et continuez comme ça les gars!!!
Oui, les morceaux influencés Heavy sont de qualité, mais il en résulte une baisse d'intensité que mes esgourdes habituées au son brutal ont plus de mal à apprécier.
Obscenity n'a pas su prendre le virage Death de la fin des 90's : évoluant avec un son moderne et des compos old-school, laissant l'auditeur le cul entre deux chaises.
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