Tether

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13/20
Nom du groupe Of Mice And Men
Nom de l'album Tether
Type Album
Date de parution 06 Octobre 2023
Style MusicalMetalcore
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Integration
 
2.
 Warpaint
 
3.
 Shiver
 
4.
 Eternal Pessimist
 
5.
 Into the Sun
 
6.
 Enraptured
 
7.
 Castaway
 
8.
 Tether
 
9.
 Indigo
 
10.
 Zephyros
 

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Of Mice And Men


Chronique @ Groaw

21 Janvier 2024

Les temps ont bien changé … mais pas forcément en bien ...

Des Souris et quatre hommes : c’est bien sous une inspiration romanesque qu’est né le groupe américain d’Of Mice & Men depuis maintenant quinze ans. Fort d’une popularisation du metalcore et notamment de sa branche mélodique, la formation a su rapidement se faire une place d’honneur afin de devenir l’un des collectifs les plus en vue au début des années 2010. Le succès allait bon train avec quatre premiers opus certes critiqués par leur facilité d’accès un peu trop prononcée mais qui ont pourtant été un tremplin majeur pour le groupe.
Malheureusement, passées ces années glorieuses, notre troupe a vécu de vives tensions en interne qui ont finalement eu raison de son frontman Austin Carlie. Cette séparation, nos Américains auront bien du mal à la contenir avec pourtant un Earth & Sky en 2019 qui faisait un véritable honneur à sa jeunesse dorée. Mais le quatuor l’aura finalement bafouée avec son huitième album Echo, une œuvre sans grands reliefs dans un style alternatif, fainéant dans l’ensemble de sa conception et sans identité propre. C’est donc avec l’espoir d’une remise de question que le groupe nous propose son neuvième ouvrage nommé Tether, toujours publié sous la maison de disques SharpTone Records.

Comme le laissait présager son prédécesseur, le quatuor américain s’est définitivement installé dans une musique alternative très simplifiée avec des constructions généralement similaires, le fameux couplet-refrain répété en boucle avec un semblant de breakdown à la fin de chacun des morceaux. Le screaming n’a presque plus d’instants pour s’illustrer et laisse place à un chant clair élémentaire, loin d’être désagréable ou même mauvais mais qui n’a tout simplement aucune âme et qui est tout bonnement similaire à de nombreuses formations. Presque aucune composition n’est épargnée par cette formule qui est infaillible dans les faits mais qui lasse rapidement par sa folie inexistante et par sa prévisibilité inquiétante.

Pourtant, on remarque sur ce Tether de bons restes de la part du collectif avec des riffings pas forcément élaborés mais qui ont leur dose d’impact et une mémorabilité intéressante. WarPaint est typiquement dans ce cas de figure avec à peine trois accords presque rabachées sur l’ensemble de la mélodie mais qui ont au moins l’avantage de nous prodiguer un sentiment d’agressivité et de révolte que l’on retrouve bien trop rarement sur les dix titres. Le chant hurlé aura lui aussi l’occasion de briller sur les couplets, là encore sans nous abasourdir mais en nous laissant une meilleure impression et toujours dans cet esprit provocateur. L’idée des synthétiseurs et d’une ligne de basse largement mis au premier plan sur le morceau final Zephyros part d’une excellente intention et fait véritablement figure d’exception au sein d’un tableau sans grandes surprises.

Cette neuvième esquisse, au-delà même d’une absence de personnalité, possède quelques instants que l’on aurait préféré ne jamais imaginer. L’intro (et outro) d’Eternal Pessimist est dans ce cas de figure avec des sonorités électroniques qui nous donnent la désagréable sensation d’être dans un titre pop, similaire aux succès commerciaux actuels. La chanson se rattrape par la suite par un riffing encore une fois d’une facilité enfantine mais qui possède ce que l’on attend du quatuor américain à savoir du punch et du retentissement. Le breakdown aura d’ailleurs l’ampleur que l’on escomptait presque plus, un véritable point d’orgue sur cet opus. A notre grand regret, le cas ne sera pas similaire pour Into The Sun qui, en plus de ces agitations électroniques peu reluisantes, nous laisse devant un chant clair mielleux et assez insipide.

Tether est bien loin du sursaut d'orgueil que nous aurions souhaité voir chez Of Mice & Men avec une neuvième tentative tout juste moyenne dont on ne retient qu’assez peu de positif. Si le quatuor américain montre pourtant qu’il est encore capable à certains moments de faire vibrer comme au bon vieux temps, il met très peu à profit ce savoir-faire et favorise un discours peu entreprenant. On pourrait à la rigueur accepter une telle conception à un groupe novice mais pour une structure aussi importante et imposante que celle de nos Américains, il demeure inconcevable de ne se contenter que du strict minimum, si l’on peut encore parler de minimal à ce stade …

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